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Le secrétaire général de l'ONU entame ce dimanche sa deuxième visite en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier qui a fait plus de 200 000 morts. Après avoir pansé ses plaies, le pays commence à se reconstruire. Reportage à Port-au-Prince.

Les "fourmis jaunes", c'est comme cela qu'on appelle les ouvriers qui déblayent les ruines de Port-au-Prince. Sur leur t-shirt est inscrit : "Remettons-nous debout".

L’association qui les emploie paie 5 dollars la journée de travail, un maigre salaire qui attire néanmoins beaucoup de personnes, comme Nancy, une Haïtienne de 36 ans, mère de six enfants. "Je travaille tous les jours et chaque jour on mange la poussière et on déplace le béton […] Tout ce travail pour 5 dollars, tu le crois ? C'est bien d'avoir un boulot, mais je ne gagne pas assez."

Ils sont ainsi une centaine d'ouvriers à travailler à Canapé Vert, un quartier populaire de Port-au-Prince. L’un des responsables du chantier, Pierre Contaven, explique que la priorité est donnée à la reconstruction des écoles. "Les écoles, c'est essentiel, si on veut remettre le pays sur pied", indique-t-il.

Deux mois après le séisme, les travaux de reconstruction n’en sont qu’au tout début. Les autorités savent qu’elles sont face à une tâche colossale qui devrait prendre des années.