
Après avoir été persécutés pendant des années, les chrétiens reviennent progressivement dans la capitale irakienne, signe que, globalement, la situation s'améliore. Reportage dans une pizzéria de Bagdad tenue par un chrétien.
C’est une pizzéria comme il y en a des milliers à travers le monde. Celle-ci a toutefois une particularité : elle se trouve à Bagdad, et il a fallu beaucoup de courage à son propriétaire pour ne pas la fermer définitivement. Saad Albert Taouffick a été menacé, et même enlevé à deux reprises, parce qu’il est chrétien.
Pendant les pires années de la guerre interreligieuse, des milliers de chrétiens ont été contraints de quitter Bagdad, ou l’Irak, pour ne pas être tués ou enlevés. Aujourd’hui, il semble que les esprits se calment.
"Il Paese" est l’un des rares restaurants où les Occidentaux non militaires présents en Irak osent s’aventurer. Philippe Matière, un industriel français qui séjourne quelques jours tous les mois à Bagdad, constate le changement. "Au mois d'octobre 2008, ça ne serait venu à l'idée de personne de venir manger ici. Mais petit à petit, voyage après voyage, je relève une nette amélioration de la situation dans le pays."
Récemment, Saad Albert Taouffick a ouvert une pâtisserie. Avec, pour objectif, de ne jamais plus fermer ses portes.