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Le calvaire du gardien togolais Kodjovi Obilalé touche à sa fin

Blessé lors du mitraillage de Cabinda, en Angola et hospitalisé, depuis, en Afrique du Sud, le gardien international togolais Kodjovi Obilalé devrait prochainement rentrer en France après que la F.F.F. a accepté de financer son rapatriement.

Gravement blessé lors de la fusillade du bus de l'équipe du Togo avant la CAN dans l’enclave angolaise de Cabinda, l’international Kodjovi Obilalé est toujours hospitalisé en Afrique du Sud. Attendu en Bretagne, où il doit suivre une rééducation, le gardien de but de Pontivy (CFA) est en passe d’être rapatrié en France. Son retour est espéré "dans les huit jours" par Philippe Le Mestre, le président du club amateur de Pontivy. "Nous sommes toujours dans l’attente du feu vert du service médical sud-africain qui s’occupe de Kodjovi. Il est pressé de quitter sa chambre de 20m² et de rentrer en France avec sa femme", déclare-t-il à France24.com.  

La F.F.F fait un geste

La Fédération française de football a donné son accord de principe, la semaine dernière, pour financer le rapatriement du joueur, de sa femme et de sa sœur, présentes à son chevet. Un geste "fort et touchant", dixit Philippe Le Mestre, dont le montant est estimé à 65 000 euros. Une somme, qui s’explique par la nécessité de transporter Kodjovi Obilalé dans un avion médicalisé. La F.F.F a ainsi mis un terme à un invraisemblable imbroglio entre Luanda et Lomé. Une attente synonyme de calvaire pour un joueur qui souffre toujours des séquelles de ses blessures.

Politique de l’autruche

L’Angola, qui a payé les soins prodigués au joueur en Afrique du Sud, et le Togo, se rejettent la responsabilité de l’attaque. Après avoir promis de financer le rapatriement de Kodjovi Obilalé, les autorités angolaises n’ont plus donné signe de vie. Pas plus que Lomé. L'attentat, revendiqué par les séparatistes du FLEC (Front de libération de l'Etat de Cabinda), avait fait trois morts, dont deux membres de la délégation togolaise et le chauffeur du car, et sept blessés. Le Togo avait décrété trois jours de deuil national et rappelé son équipe. Une décision qui a valu aux Éperviers d'être exclus des deux prochaines éditions de la CAN.

 Kodjovi Obilalé, 25 ans, va-t-il rejouer au football ? "Je n’ai pas osé lui poser la question. Sa seule priorité est de retrouver ses enfants. Il ne pense qu’à ça", conclu Philippe Le Mestre.