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Razzoli sauve l'honneur de la délégation italienne en décrochant l'or en slalom

Giuliano Razzoli a offert à l'Italie sa première médaille d'or en ski alpin grâce à sa victoire en slalom lors des JO de Vancouver. Le premier Français, Julien Lizeroux, se classe neuvième confirmant la mauvaise passe du ski alpin hexagonal.

AFP - L'Italien Giuliano Razzoli a sauvé l'honneur de l'équipe italienne de ski alpin en enlevant l'or du slalom olympique samedi, ce que n'a pas réussi à faire le Français Julien Lizeroux, qui a échoué à la neuvième place, son plus mauvais résultat de l'hiver.

Pas plus que Sandrine Aubert, 5e vendredi du slalom dames, le Savoyard, qui était l'autre principale chance de podium, n'a pu libérer le ski alpin français, qui quitte Whistler sans aucune médaille, comme à Lillehammer en 1994.

"Je suis déçu forcément, pas abattu, loin de là. Je crois qu'il y a des moments pires dans la vie", a déclaré le vice-champion du monde, dont la carrière a été perturbée par de grosses blessures. "J'ai tout donné, je n'ai aucun regret, même si je suis un peu frustré."

Les Jeux se suivent et ne se ressemblent pas pour les Français, qui s'étaient montrés plus opportunistes lors des trois dernières éditions en mettant notamment la main sur l'or en descente (Jean-Luc Cretier, Carole Montillet et Antoine Dénériaz).

"Je crois qu'on a une belle et jeune équipe, mais nous n'avons pas su répondre présent. Nous sommes sur une pente ascendante depuis trois saisons, il ne faut pas tout remettre en cause sur quinze jours", a fait valoir le skieur de La Plagne.

Razzoli, lui, a remis l'Italie dans la fête olympique.

"Cela a mis du temps à venir, la dernière fois qu'un Italien avait eu une médaille en slalom remontait à 1992. Désormais c'est 2010, c'est fantastique", a déclaré le jeune homme de 25 ans, qui s'était signalé en gagnant à Zagreb début janvier.

Autrichiens en berne

Le sauveur, premier médaillé d'or italien de la quinzaine toutes disciplines confondues, est tombé dans les bras de son mentor Alberto Tomba, qui fut lui aussi sacré au Canada, aux Jeux de 1988 à Calgary, de l'autre côté des Rocheuses.

Derrière lui, le Croate Ivica Kostelic a enlevé sa deuxième médaille d'argent de ces Jeux, la troisième de sa carrière, et le Suédois Andre Myhrer a pris le bronze.

Dès la première manche, l'Italien a pris une sérieuse option avec le meilleur chrono alors que pluie et neige rendaient les conditions difficiles et que la piste, traitée en urgence, ressemblait plus à du gros sable.

Plusieurs prétendants se sont mis au tapis: le champion du monde Manfred Pranger est tombé dos à terre à mi-course, l'Américain Ted Ligety a manqué une porte, tout comme son compatriote Bode Miller, triple médaillé de ces Jeux, éliminé peu après le portillon de départ.

Le grand favori, Reinfried Herbst, l'Autrichien aux quatre victoires en Coupe du monde, est bien arrivé en bas. Mais il avait déjà sérieusement hypothéqué ses chances avec près d'une seconde et demie de retard, tout comme Lizeroux, qui accusait plus d'une seconde.

Les deux pourront se consoler en partant à la chasse au petit globe de cristal du slalom lors des finales à Garmisch-Partenkirchen (Allemagne).

A l'heure des bilans, l'Autriche était en berne, loin de son triplé de 2006 avec Benjamin Raich, Reinfried Herbst et Rainer Schönfelder.

Pour la première fois dans l'histoire des Jeux, l'équipe masculine autrichienne de ski alpin n'est pas arrivée à placer un de ses représentants sur un podium.