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Téhéran met en garde l'Occident contre l'imposition de nouvelles sanctions

Tout en affirmant que la porte du dialogue restait ouverte, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a promis de répondre fermement aux sanctions que les puissances occidentales menacent d'imposer à son pays.

REUTERS -  Le président Mahmoud Ahmadinejad a mis en garde la communauté internationale mardi contre l’imposition de nouvelles sanctions à l’Iran en raison de ses activités nucléaires et affirmé que la porte du dialogue sur ce sujet restait ouverte.

“Bien sûr, si quelqu’un agit contre l’Iran, notre réponse sera certainemement suffisamment ferme pour lui faire regretter. Les sanctions ne nuiront pas à l’Iran”, a affirmé le chef de l’Etat iranien lors d’une conférence de presse.

La veille, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a assuré que Washington souhaitait poursuivre le dialogue avec Téhéran mais a ajouté que Washington ne pouvait pas “rester les bras croisés” pendant que l’Iran mène un présumé programme nucléaire militaire clandestin.

Priée de dire si les Etats-Unis envisageaient d’attaquer l’Iran, elle a répondu: “Non,

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Téhéran met en garde l'Occident contre l'imposition de nouvelles sanctions

nous avons l’intention de tenter de rassembler la communauté internationale pour qu’elle fasse pression sur l’Iran par le biais des sanctions adoptées par l’Onu, qui viseront tout particulièrement les entreprises contrôlées par les gardiens de la Révolution.”

Selon elle, les gardiens de la Révolution sont en train de supplanter le gouvernement en Iran et le pays risque de devenir une dictature militaire. “Nous voyons que le gouvernement iranien, le guide suprême, le président, le parlement sont évincés et que l’Iran va vers une dictature militaire.”

La porte n’est pas fermée

Ahamdinejad a déclaré “ne pas prendre ses commentaires au sérieux” et a fait valoir que le budget militaire américain était 80 fois plus élevé que celui de la République islamique.

Le président iranien a déclaré que la porte restait ouverte pour un échange d’uranium faiblement enrichi iranien avec les grandes puissances contre la fourniture de combustible plus raffiné, “y compris avec l’Amérique”.

Selon Mahmoud Ahmadinejad, l’Iran aurait préféré envoyer son uranium à l’étranger plutôt que l’enrichir lui-même, mais ses interlocuteurs n’étaient pas “de bonne volonté”. “Nous leur avons dit que s’ils ne nous en fournissent pas en temps voulu, nous commencerions à le faire nous-mêmes chez nous.”

Mais, a-t-il ajouté, la porte n’est pas fermée à un échange, “même maintenant”.