
L'ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, arrive au tribunal fédéral du district du Maryland, à Greenbelt, dans le Maryland, aux États-Unis, le 17 octobre 2025. © Leah Millis, Reuters
L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump lors de son premier mandat, John Bolton, devenu un de ses plus virulents détracteurs, a plaidé vendredi 17 octobre non coupable de divulgation et de rétention de documents relevant de la défense nationale, rapportent les médias américains.
John Bolton, 76 ans, a été inculpé jeudi par un jury du Maryland, près de Washington. Il est la troisième personnalité ciblée par le président américain à être inculpée depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.
"Je suis devenu la dernière cible en date de son instrumentalisation du ministère de la Justice pour poursuivre ceux qu'il considère comme ses ennemis au moyen d'accusations qui ont été écartées auparavant ou qui déforment les faits", a-t-il réagi jeudi soir après son inculpation dans un communiqué relayé par les médias.
En juin 2020, John Bolton avait publié un livre au vitriol sur ses 17 mois passés comme conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qu'il décrivait comme "inapte" à diriger les Etats-Unis.
Donald Trump a maintes fois exprimé pendant la campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, de se venger de tous ceux qu'il considère comme des ennemis personnels.
L'inculpation de John Bolton suit celle de l'ancien directeur de la police fédérale (FBI) James Comey et de la procureure générale de l'État de New York, Letitia James.
Vengeance
Il est reproché à John Bolton d'avoir "abusé de sa position de conseiller à la sécurité nationale en partageant plus d'un millier de pages de documents sur ses activités au quotidien" dans ces fonctions avec deux personnes de son entourage ne disposant pas d'une accréditation de sécurité.
Ces deux personnes, non identifiées dans l'acte d'accusation, seraient son épouse et sa fille, rapportent des médias américains.
Il aurait partagé ces informations confidentielles avec elles via ses messageries électroniques personnelles non sécurisées, selon l'acte d'accusation.
Circonstance aggravante, en juillet 2021, un représentant de l'ex-conseiller à la sécurité nationale a informé le FBI que l'un des comptes de messagerie électronique qu'il utilisait avait été piraté après son départ du gouvernement par un hacker lié selon lui à l'Iran, pays envers lequel John Bolton prônait une ligne dure.
Mais à aucun moment il n'a alerté les autorités sur le fait qu'il avait partagé sur ce compte "des informations relevant de la défense nationale, y compris des informations classifiées", soulignent les procureurs.
Par ailleurs, lors d'une perquisition en août au domicile de John Bolton, le FBI y a découvert des documents relevant de la défense nationale, selon l'accusation.
La Maison Blanche avait tenté en vain de bloquer en justice la publication du livre de John Bolton en 2020, invoquant notamment des impératifs de sécurité nationale.
Avec AFP