logo

Publié le : 05/09/2024 - 07:38

A la Une de la presse, ce jeudi 5 septembre, la publication, hier, en Angleterre, du rapport sur l’incendie meurtrier de la tour Grenfell, à Londres, où 72 personnes étaient mortes, le 14 juin 2017. Ses conclusions sont accablantes. La fin, hier, de la campagne pour la présidentielle anticipée de samedi en Algérie, et l’étrange campagne pour la présidentielle du 6 octobre en Tunisie. Enfin, l’incroyable moisson du cyclisme français aux Jeux paralympiques.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook

A la Une de la presse, la publication, hier, en Angleterre, du rapport sur l’incendie meurtrier de la tour Grenfell, à Londres, où 72 personnes étaient mortes, le 14 juin 2017.

"Tués par l’avidité et une culture de la malhonnêteté" : les conclusions accablantes de ce rapport font la Une de la quasi-totalité des quotidiens outre-Manche, dont The Times, qui évoque des "décennies de défaillances", tant de la part du gouvernement que des entreprises de construction. Des négligences qui ont tué les locataires de la tour Grenfell, un immeuble de logements sociaux, dans le quartier huppé de Kensington. "Tout le monde les a laissés tomber": The I fait état des excuses présentées aux proches des victimes par le Premier ministre Keir Starmer, "au nom de l’Etat britannique". "Maintenant, rendez-leur justice": The Daily Mirror enfonce le clou, en affirmant que "chacune de ces 72 morts était évitable". D’après The Guardian, la police est désormais "sous pression pour accélérer son enquête", après avoir indiqué, dans un premier temps, qu’aucune inculpation ne serait annoncée avant fin 2026, au plus tôt, à cause de "l’ampleur" des investigations. Dans le dessin de Peter Brookes, pour The Times, la justice britannique appelle désespérément au secours au milieu des flammes de la tour Grenfell.

En Algérie, la campagne pour la présidentielle anticipée de samedi a pris fin hier. El Watan parle d’une campagne "sans histoires", "marquée par une compétition saine et responsable" entre les trois candidats, le président sortant, Abdelmajid Tebboune, Youcef Aouchiche et Abdelaali Hassani Cherif. El Moudjahid cite la déclaration, hier, du président du Conseil de la nation, l’équivalent du sénat, 93 ans, soulignant leur "sens du patriotisme et leur esprit de responsabilité, dans le respect des principes fondamentaux de la nation et des lois de la République". En France, Le Figaro évoque, lui, un scrutin "sans réel suspense", aucun des deux représentants de l’opposition islamiste et laïque "ne semblant en mesure d’inquiéter" le président sortant. Un éditorialiste algérois décrypte: "Cette élection est un scrutin technique et non politique. Le système a besoin qu’Abdelmadjid Tebboune soit reconduit pour fermer la parenthèse du hirak", le mouvement de protestation populaire qui avait poussé l’ancien président Bouteflika, à la démission en 2019.

Pas de suspense en vue non plus en Tunisie, où le président Kaïs Saïed est également candidat à sa succession. Là encore, seuls trois candidats, dont le président sortant, ont été autorisés à se présenter à la présidentielle du 6 octobre. Mais selon le site tunisien Kapitalis, l’ancien député Ayachi Zammel, l’un de ses deux opposants, a été placé hier en détention provisoire, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de "falsification de parrainages".Tunisie Numérique, de son côté, annonce qu’une enquête aurait également été ouverte contre l’autre rival de Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui - une information que son parti dit toutefois ne pas être en mesure "d’infirmer ni de confirmer", pour le moment. Business News, autre site tunisien, note que Kaïs Saïed "a choisi de ne pas s’exprimer" sur la campagne en cours, préférant "multiplier les rencontres avec les ministres, avec un maître-mot: le complot" - un supposé complot responsable, notamment, de l’inflation, présentée comme l’œuvre de "forces obscures" cherchant à "envenimer la situation", à l’approche de la présidentielle. "Depuis que Kaïs Saïed est devenu président, on ne compte plus les communiqués ou les interventions (évoquant) des traitres à la nation à la solde de l’étranger qu’il faudrait maîtriser", ironise le site tunisien.

La Tunisie de Kaïs Saïed, où le mensuel Jeune Afrique n’est pas publié ce mois-ci. Le magazine affirme que son numéro 3140 n’a pas été autorisé à cause de son enquête consacrée au chef de l’État, surnommé "l’hyperprésident" et à sa "méthode" : "un autoritarisme populiste en forme de coup d’Etat permanent". Jeune Afrique voit dans cette décision "un retour aux années Ben Ali". "Près de quatorze ans après la chute de l’ancien président, et alors que Kaïs Saïed a été élu pour tourner définitivement la page d’une Révolution chaotique, la Tunisie n’a guère progressé sur le chemin de la liberté", regrette le magazine. "Médias et contre-pouvoirs muselés, opposants embastillés, institutions mises sous tutelle, vie politique vitrifiée. Les fruits du 14 janvier 2011 n’ont pas passé la promesse des fleurs".

On ne se quitte pas là-dessus. Impossible de vous dire à tout à l’heure sans mentionner l’incroyable moisson française aux épreuves de cyclisme des Jeux paralympiques : 11 médailles, dont 4 en or. Kévin Le Cunff et Gatien Le Rousseau sont tous le deux montés sur le podium en contre-la-montre, le premier en or, le second en argent - d’où le titre de L’Equipe, sur "les maîtres des horloges". Allusion malicieuse, aussi, à l’actualité politique et à l'expression d’Emmanuel Macron, qui n’a toujours pas nommé de nouveau Premier ministre. Au grand désespoir des commentateurs, qui sont comme sœur Anne dans Barbe bleue, et ne voient toujours rien venir.

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.