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Guerre Israël-Hamas : Washington évoque des "progrès" dans les négociations sur une trêve à Gaza
Washington a fait état, vendredi, de "progrès" lors des discussions actuelles au Caire en vue d'une trêve dans la bande de Gaza associée à une libération d'otages, à l'heure où la guerre entre Israël et le Hamas ne connaît pas de répit.

Les discussions au Caire autour d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza ont été "constructives" et des progrès ont été réalisés, a assuré, vendredi 23 août, la Maison Blanche qui appelle toutes les parties à travailler ensemble.

Les chefs du Mossad (renseignements extérieurs israéliens), David Barnea, et du Shin Bet (sécurité intérieure), Ronen Bar, participent aux négociations, une semaine après un précédent cycle de pourparlers à Doha avec les médiateurs américain, qatari et égyptien.

Selon le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ils sont au Caire "pour faire progresser un accord pour (libérer) les otages" enlevés et emmenés à Gaza lors d'une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien dévasté et assiégé.

Le directeur de la CIA, William Burns, et le coordinateur de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, sont également présents, tandis que le Hamas, qui n'a pas pris part au cycle de négociations à Doha, n'y participe pas.

D'après une source égyptienne proche des négociations, les chefs des renseignements égyptiens et qataris sont aussi au rendez-vous. Selon cette source, un cycle de pourparlers "élargi" débutera dimanche. Elle le présente comme "une étape charnière pour la formulation d'un accord", sans donner plus de détails.

La Maison Blanche a démenti, vendredi, que les discussions au Caire étaient proches de l'échec, alors qu'Israël et le mouvement islamiste palestinien s'accusent mutuellement de bloquer un accord, affirmant au contraire que "des progrès (avaient) été faits".

"Nous avons besoin désormais que les deux camps se réunissent et travaillent à une mise en place" d'un accord, a déclaré le porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, affirmant que les discussions de "la nuit dernière étaient de nature constructive" et espérant voir cette dynamique "continuer" les "deux prochains jours".

Tensions autour du "couloir de Philadelphie"

À Doha, Washington avait soumis une nouvelle proposition d'accord pour une trêve, dont le contenu n'a pas été rendu public. Israël n'a pas annoncé jusqu'ici l'avoir l'approuvée et le Hamas l'a rejetée en accusant les États-Unis d'y avoir intégré des "conditions israéliennes" notamment sur le "couloir de Philadelphie".

Benjamin Netanyahu se dit déterminé à maintenir les troupes israéliennes dans cette bande de terre le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte, dont elles ont pris le contrôle en mai, "afin d'empêcher un réarmement du Hamas", selon son bureau.

Le Hamas n'acceptera "rien de moins que le retrait des forces d'occupation (de Gaza), Philadelphie inclus", a déclaré, vendredi, à l'AFP Hossam Badran, un cadre du Hamas, voyant dans l'insistance de Benjamin Netanyahu à vouloir contrôler ce secteur la volonté d'Israël "de poursuivre sa guerre" et "son refus d'arriver à un accord final".

Pour les États-Unis, un cessez-le-feu à Gaza aiderait par ailleurs à éviter une escalade militaire au Moyen-Orient, où l'Iran et ses alliés - Hamas et Hezbollah libanais - accusent Israël d'avoir assassiné fin juillet à Téhéran l'ex-chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et menacent de riposter.

Israël est également sous pression à sa frontière nord, où il échange quotidiennement des tirs depuis plus de dix mois avec le Hezbollah qui a ouvert un front contre lui en soutien au Hamas. Vendredi, huit personnes, dont un enfant et cinq combattants du Hezbollah, ont été tuées dans des frappes israéliennes sur le sud du Liban, selon le ministère libanais de la Santé et le mouvement islamiste.

Bombardements et combats

Dans la bande de Gaza, des témoins et des journalistes de l'AFP ont fait état vendredi de nouveaux tirs d'artillerie israéliens et d'affrontements au sol dans le centre et le sud du territoire. Quatre personnes ont été tuées par des tirs d'artillerie sur Beit Lahia (nord), selon la Défense civile.

L'armée israélienne a indiqué qu'au cours de la journée écoulée, les troupes israéliennes avaient "éliminé des dizaines de terroristes et démantelé des dizaines de sites d'infrastructure terroristes" dans plusieurs secteurs.

Avec AFP