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Israël frappe le sud de la bande de Gaza après le tir de 20 roquettes contre son territoire
L'armée israélienne a bombardé le sud de la bande de Gaza lundi, après avoir fait état d'une salve de "20 projectiles" tirés de la région de Khan Younès, qui n'a pas fait de victimes.

Israël a frappé lundi 1er juillet le sud de la bande de Gaza après le tir de 20 roquettes contre son territoire par des combattants palestiniens ciblés depuis près de neuf mois par une offensive majeure israélienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué dimanche un "combat difficile" dans le territoire palestinien assiégé, où son armée a lancé son offensive en riposte à une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre.

Ces derniers mois, l'armée a affirmé avoir démantelé la structure de commandement du Hamas et de son principal allié, le Jihad islamique, principalement dans le nord de Gaza et à Khan Younès, la plus grande ville du sud, et retiré ses soldats de ces secteurs. Mais elle a repris ses opérations dans certaines de ces régions pour combattre ces deux groupes.

L'armée a fait état d'une salve de "20 projectiles" tirés de la région de Khan Younès, transformée en champ de ruines.

"Des projectiles ont été interceptés et d'autres sont tombés dans le sud d'Israël", a-t-elle précisé. Il n'y a pas eu de victimes. L'armée a ensuite bombardé à l'artillerie "l'origine des tirs".

"Une vingtaine de terroristes éliminés"

Dans le nord du territoire palestinien, les soldats israéliens ont poursuivi une nouvelle opération à Choujaïya, un quartier est de Gaza-ville, pour le cinquième jour consécutif.

Israël frappe le sud de la bande de Gaza après le tir de 20 roquettes contre son territoire

Selon l'armée, "une vingtaine de terroristes y ont été éliminés par des dizaines de frappes aériennes et de nombreuses installations d’armes démantelées. De nombreux terroristes ont été éliminés lors de combats".

Un correspondant de l’AFP a vu des hélicoptères israéliens tirer sur Choujaïya, où le Hamas a fait état aussi de combats. Entre 60 000 et 80 000 personnes, selon l'ONU, ont fui l'est et le nord-est de Gaza-ville après l'ordre d'évacuation donné jeudi par l'armée.

"Nous avons fui Choujaïya. La situation est très difficile. Nous n'avons pas d'endroit où rester. Nous continuons de chercher de l'eau, mais on ne trouve pas", raconte un Palestinien qui a trouvé refuge dans l'ouest de Gaza-ville.

"Combat difficile" au sol

Le Hamas a affirmé aussi poursuivre les combats à Rafah (sud), cible de frappes israéliennes. L'armée y a lancé le 7 mai une offensive terrestre en présentant cette ville comme le dernier grand bastion du Hamas à Gaza.

Lundi, l'armée a annoncé la mort d’un soldat "tombé au combat dans le sud de Gaza", ce qui porte à 317 le nombre de militaires israéliens tués depuis le début de l'offensive terrestre le 27 octobre dans le territoire palestinien.

"Nos forces sont en opération à Rafah, Choujaïya, partout dans Gaza", a dit Benjamin Netanyahu. "Des dizaines de terroristes sont éliminés chaque jour. C'est un combat difficile que nous menons au sol, parfois au corps à corps, et aussi sous terre", a-t-il dit en allusion aux tunnels creusés sous terre par le Hamas depuis sa prise du pouvoir à Gaza en 2007.

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Accusations de "torture"

Lundi, des dizaines de prisonniers palestiniens, dont le directeur de l'hôpital al-Chifa de Gaza-ville, Mohammed Abou Salmiya, ont été libérés par Israël et transférés vers des centres médicaux à Gaza, selon une source médicale.

À l'hôpital Nasser de Khan Younès, Mohammed Abou Salmiya a affirmé avoir été soumis "à de sévères tortures" pendant ses sept mois de détention.

D'autres prisonniers ont retrouvé leurs proches à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah (centre).

Avec AFP