"Des politiques hostiles à l'égard d'Israël". Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a rejeté vendredi 14 juin le principe d'une "trilatérale" entre les États-Unis, la France et Israël pour avancer sur la feuille de route française destinée à désamorcer les tensions à la frontière israélo-libanaise.
"Nous menons une guerre juste, nous défendons notre peuple, et la France a adopté des politiques hostiles à l'égard d'Israël", déclare le ministre dans un communiqué. "Israël ne participera pas à la trilatérale proposée par la France", ajoute-t-il.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi à la presse, au terme de la première journée du sommet du G7 en Italie, que "le principe d'une trilatérale Israël-États-Unis-France" avait été acté afin d'"avancer sur la feuille de route que nous avons proposée".
Ce processus vise avant tout à coordonner les initiatives menées par Paris et Washington.
La France tente depuis fin janvier de contenir les violences à la frontière entre Israël et le Liban qui menacent de s'étendre.
Paris avait soumis aux deux parties une première initiative, mais celle-ci avait été amendée début mai à la demande de Beyrouth, qui jugeait la première version trop favorable aux thèses israéliennes.
Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d'élite du mouvement chiite libanais Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.
Il stipule que la Force intérimaire des Nations unies (Finul) dispose de l'entière liberté de mouvement dans la région, que l'armée libanaise y joue un rôle accru et que ses effectifs doivent être renforcés.
Le Hezbollah refuse à ce stade d'entrer dans de réelles négociations, tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu durable à Gaza.
Avec Reuters et AFP