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La justice française relaxe Roman Polanski, poursuivi en diffamation par l'actrice Charlotte Lewis
Poursuivi en diffamation par l'actrice britannique Charlotte Lewis, Roman Polanski a été relaxé mardi par le tribunal judiciaire de Paris. Le réalisateur l'avait traitée de menteuse alors qu'elle l'accuse de viol.

Poursuivi en diffamation par l'actrice britannique Charlotte Lewis, le cinéaste Roman Polanski a été relaxé mardi par le tribunal judiciaire de Paris.

Le réalisateur âgé de 90 ans, accusé d'agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes, dont Charlotte Lewis, avait qualifié d'"odieux mensonge" les accusations de cette dernière.

Les juges de la 17e chambre correctionnelle, spécialisée dans les affaires de presse, n'avaient pas à se prononcer pour déterminer si Roman Polanski a violé ou non l'actrice britannique mais seulement si le cinéaste a fait, ou non, un usage abusif de sa liberté d'expression dans un entretien publié par Paris Match en décembre 2019.

Dans cet entretien, le réalisateur de "Rosemary's Baby" avait qualifié d'"odieux mensonge" les accusations de la comédienne.

"La première qualité d'un bon menteur, c'est une excellente mémoire. On mentionne toujours Charlotte Lewis dans la liste de mes accusatrices sans jamais relever ses contradictions", avait ajouté le réalisateur.

En 2010, lors d'une conférence de presse au festival de Cannes, Charlotte Lewis avait raconté avoir été agressée à l'occasion d'un casting organisé chez Roman Polanski, à Paris en 1983, alors qu'elle était âgée de 16 ans.

Pour illustrer les "contradictions" selon eux de la plaignante, les avocats de Roman Polanski avaient exhumé lors du procès un entretien accordé par la comédienne en 1999 au tabloïd News of the World. Elle y faisait part de son admiration pour le réalisateur qui lui a confié, en 1986, un rôle dans son film "Pirates".

Cette relaxe intervient alors que le monde du cinéma est secoué par l'affaire Judith Godrèche, qui a porté plainte pour viols sur mineure contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon. Fin février, lors d'une cérémonie des César contrastant nettement avec l'édition 2020 qui avait couronné Polanski, l'actrice avait dénoncé l'utilisation du cinéma comme "couverture pour un trafic illicite de jeunes filles".

Avec AFP