Ancienne icône de la télévision égyptienne, l’humoriste Bassem Youssef est devenu un ardent défenseur de la cause palestinienne. Dans un entretien accordé à France 24, il déplore notamment qu’il ait fallu attendre qu’il y ait 32 000 morts à Gaza pour que les États-Unis haussent le ton à l’encontre d’Israël. Il estime également que l'accusation d'antisémitisme formulée à son égard "ne veut rien dire".
"Il semble que tout le monde se détourne" de ce qui se passe à Gaza, déplore l’Égyptien Bassem Youssef, qui s'est établi aux États-Unis en 2014. Réagissant au récent changement de ton de l'administration Biden à l’égard d’Israël, Bassem Youssef trouve "dommage qu'il ait fallu 32 000 morts [à Gaza] pour y arriver."
L'ancien chirurgien, dont la femme est originaire de Gaza, regrette, par ailleurs, les débats autour de la qualification de l’opération israélienne dans l’enclave palestinienne. "Si le mot "génocide" vous embête, on peut utiliser d'autres mots, dire qu'il y a trop de morts, est-ce que cela vous convient mieux ?...", s'agace-t-il.
"Je n'aime pas que l'on dise de moi que je suis un militant", confie toutefois l'humoriste, qui affirme simplement "dire ce que tant d'autres gens pensent".
Accusé d’antisémitisme depuis ses critiques à l'égard d'Israël, Bassem Youssef juge que "c’est une accusation vide, cela ne veut plus rien dire". "C'est pourtant permis d'être anti-Israël (...) Il y a même des juifs et des rabbins qui se font accuser d’antisémitisme !"