Le Hamas étudie un projet de trêve discuté le week-end dernier à Paris, portant notamment sur une pause de 40 jours dans toutes les opérations militaires dans la bande de Gaza ainsi que sur un échange de prisonniers palestiniens contre des otages israéliens, a révélé, mardi 27 février à Reuters, une source proche des discussions.
Voici le détail de la proposition :
- Une première étape prévoit une trêve d'au moins 40 jours.
- Les deux parties cessent complètement leurs opérations militaires.
- Les opérations de reconnaissance aérienne au-dessus de Gaza cesseront huit heures par jour.
- Tous les otages israéliens, y compris les femmes, les enfants de moins de 19 ans, les personnes âgées de plus de 50 ans et les malades, doivent être libérés en échange d'un certain nombre de prisonniers palestiniens.
- En échange des 40 otages listés dans la catégorie humanitaire, environ 400 prisonniers palestiniens seront libérés, selon le ratio de 10 prisonniers pour un otage.
- Retour progressif de tous les civils déplacés – à l'exception des hommes en âge de faire leur service militaire – dans le nord de la bande de Gaza.
- Après le début de la première phase, Israël repositionnera ses forces loin des zones densément peuplées de la bande de Gaza.
- Engagement à acheminer 500 camions d'aide humanitaire par jour à Gaza.
- Engagement à fournir 200 000 tentes et 60 000 caravanes à la population de Gaza.
- Permettre la réhabilitation des hôpitaux et des boulangeries de Gaza, notamment en autorisant immédiatement l'entrée des équipements nécessaires et en fournissant des cargaisons de carburant à ces fins, selon des quantités à convenir.
- Israël accepte l'entrée de machines et d'équipements lourds pour enlever les décombres et participer à d'autres actions à but humanitaire, avec les livraisons de carburant nécessaires, selon des quantités à convenir qui devront augmenter au fil du temps. Le Hamas s'engage à ne pas utiliser ces machines et équipements pour menacer Israël.
- Les arrangements convenus lors de la première phase ne s'appliqueront pas à la seconde phase, qui fera l'objet de négociations distinctes ultérieures.
Avec Reuters