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Publié le : 20/02/2024 - 08:35 Modifié le : 20/02/2024 - 10:04

À la Une de la presse, ce mardi 20 février, l’examen, à partir d’aujourd’hui, par la Haute Cour britannique, du recours de Julian Assange, pour empêcher son extradition vers les Etats-Unis. La menace d’une guerre ouverte dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. L’escalade diplomatique entre Israël et le président brésilien Lula, qui a comparé l’intervention de l’armée israélienne à Gaza à l’Holocauste. Et une bonne nouvelle pour les femmes adeptes des salles de sports.

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À la Une de la presse, l’examen par la Haute Cour britannique, à partir du mardi 20 février, du recours de Julian Assange, pour empêcher son extradition vers les États-Unis. La possible extradition du fondateur de Wikileaks vers un pays où il risque jusqu’à 175 ans de prison pour "espionnage" relance la mobilisation en sa faveur.

En France, L’Humanité le présente comme "un symbole" d’une liberté d’expression et d’une liberté de la presse "en danger", dont "rien ne peut justifier le sort» qui lui a été réservé" : sa réclusion pendant près de sept ans à l’ambassade d’Équateur à Londres, puis sa détention depuis 2019 dans un quartier de haute sécurité, où "ses conditions de détention relèvent de la torture morale et psychologique", selon L’Huma. En Italie, Il Fatto Quotidiano dénonce "le silence des indécents" vis-à-vis d’un homme qui a dit "la vérité sur la guerre en Irak et en Afghanistan". Un silence observé par la quasi-totalité des partis politiques italiens, accusés de taire "les injustices" dont Julian Assange serait victime, ou de s’aligner sur Washington.

À la Une de l’Humanité du 20 février
Au Mont-Valérien, sur les pas de Manouchian.
📰 : https://t.co/s4nZf9skga pic.twitter.com/90kK8Ictju

— L'Humanité (@humanite_fr) February 19, 2024

"L’envoyer se faire juger aux États-Unis serait un acte inacceptable contre le fondateur de WikiLeaks – et contre le journalisme" : le quotidien britannique The Guardian rappelle que l’acte d’accusation du ministère de la Justice américain, présenté sous la présidence Trump en 2019, invoque plusieurs violations d’une loi sur l'espionnage datant de 1917. Une loi qui réprimait à l'origine l'opposition à l'entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, et qui a principalement été invoquée contre les lanceurs d’alerte ces dernières années.

Dans un entretien au journal belge Le Soir, l’ancien ministre de l’Intérieur islandais accuse le FBI d’avoir tenté d’enquêter illégalement en Islande et d’y piéger Julian Assange. Ögmundur Jónasson a été ministre de la Justice puis de l’Intérieur au début des années 2010, à une époque où le fondateur de Wikileaks se trouvait en Islande. Dans cette interview, Jonasson répète qu’à l’été 2011, des agents du FBI ont débarqué à Reykjavik, officiellement pour aider le gouvernement islandais à déjouer "une attaque imminente contre le système informatique". Selon lui, il n’était question au départ ni de WikiLeaks ni de Julian Assange, et ce n’est que dans un second temps que ces envoyés ont dit vouloir "monter un coup" contre Assange "en lui tendant un piège avec la complicité d’un citoyen islandais et ainsi monter un dossier criminel contre Assange aux États-Unis". Proposition refusée.

Si ces tentatives ont échoué, le journaliste américain James Kirchik rappelle dans The New York Times que le fondateur de Wikileaks a également été accusé de viols et d'agressions sexuelles en Suède en 2010 – accusations qu’il a niées. Mais si Kirchik juge l’idéologie de Julian Assange "répugnante" et ses méthodes "imprudentes", il estime que les poursuites contre lui "constituent une escalade dangereuse dans la tentative du gouvernement (américain) d’entraver la liberté d’expression", et que Julian Assange ne doit pas être extradé.

« Le FBI voulait piéger Assange avec la complicité de l’Islande » https://t.co/uW1vHIXCja pic.twitter.com/6ADolSEH9Y

— Le Soir (@lesoir) February 19, 2024

En RD Congo, la menace d’une guerre ouverte plane de plus en plus sur la province du Nord-Kivu, dans l’est du pays. Le journal suisse Le Temps fait état d’une "intensification des combats" depuis deux semaines entre les forces congolaises alliées à des groupes armés, et le M23 soutenu par l’armée rwandaise. Des combats qui ont de nouveau entraîné la fuite de dizaines de milliers de personnes, alors que la RD Congo compte déjà près de 7 millions de déplacés. Côté diplomatique, le magazine Jeune Afrique confirme que "l’heure n’est toujours pas à l’apaisement entre la RDC et le Rwanda", après l’échec de la tentative de médiation, le week-end dernier, du président angolais Joao Lourenço, entre le président congolais Felix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame.

Une rencontre "qui n’a servi à rien", confirme L’Observateur Paalga, qui présente le président rwandais "comme une sorte d’épine dans le pied du géant mais fragile Congolais". Le journal burkinabé cite "certains observateurs internationaux" qui considèrent que Kigali se comporte "comme une puissance impérialiste à la recherche d’espace vital et de ressources naturelles, au moyen d’une interminable guerre de rapine". "Une attitude dont la communauté internationale s’est longtemps accommodée", d’après le journal, qui se demande "jusqu’où iront (les) mises en garde contre le gouvernement rwandais", et s’inquiète de voir "l’escalade verbale céder la place à un affrontement ouvert et direct entre les deux voisins".

#RDC - #Rwanda : pourquoi la « bataille de Goma » fait craindre une escalade
Décryptage.#RDC #Rwanda #M23 #Tshiekedi #Kagame #Goma pic.twitter.com/t4Hcly4VVk

— Jeune Afrique (@jeune_afrique) February 19, 2024

Escalade verbale et diplomatique, également, entre Israël et le président brésilien Lula, qui a comparé l’intervention de l’armée israélienne à Gaza à l’Holocauste. À la suite de ces déclarations, Lula da Silva a été déclaré "persona non grata" dans l’État hébreu, annonce le quotidien israélien Haaretz. Mais les propos de Lula font aussi des vagues dans son propre pays, où plusieurs diplomates, cités par O Globo sous couvert d’anonymat, les qualifient de "malheureux, inutiles et désastreux". Des critiques partagées par A Folha de Sao Paulo, inquiet de voir les déclarations de Lula "isoler le Brésil du reste du monde démocratique et renforcer l’opposition dans le pays".

On ne se quitte pas là-dessus. Un article du Times fait état d’une étude sur une absence de parité qui, pour une fois, ne tombe pas trop mal pour les femmes. D’après des chercheurs américains, les hommes doivent passer deux fois plus de temps à faire de l'exercice que les femmes pour obtenir les mêmes avantages à long terme, notamment pour réduire les risques de crise cardiaque. Souvenez-vous en Mesdames, la prochaine fois que vous verrez un homme vous dépasser en sueur à la salle de sports !

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