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Israël combat sans relâche le Hamas, qui ne libèrera pas d'otages "sans négociation"
L'armée israélienne a livré dimanche de violents combats au Hamas palestinien dans la bande de Gaza et intensifié ses raids aériens sur le petit territoire assiégé, acculant des centaines de milliers de personnes dans un périmètre de plus en plus réduit. Le Hamas a prévenu qu'aucun des otages encore retenus dans la bande de Gaza n'en sortirait "vivant" sans négociation et sans "répondre aux exigences" du mouvement islamiste palestinien. Voici le fil du 10 décembre 2023.

L'essentiel à retenir :

  • L'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas se livrent dimanche à de violents combats dans le sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de personnes tentent désespérément de se protéger.

  • Le Hamas a prévenu qu'aucun des otages encore retenus dans la bande de Gaza n'en sortirait "vivant" sans négociation et sans "répondre aux exigences" du mouvement islamiste palestinien.

  • Dans la bande de Gaza, la population civile est acculée dans un périmètre de plus en plus exigu et le système de santé menace de "s'écrouler" selon l'OMS, tandis que le bilan des victimes ne cesse de s'alourdir. D'après le ministère de la Santé du Hamas, mouvement au pouvoir à Gaza depuis 2007, près de 18 000 personnes sont mortes, en grande majorité des femmes et des enfants.

  • Tôt dimanche, l'aviation israélienne a mené des "raids aériens très violents" près de Khan Younès, et sur la route entre cette ville et celle de Rafah, près de la frontière avec l'Égypte, a indiqué l'administration du Hamas. Un journaliste de l'AFP a pu constater les frappes dans le sud de Gaza.

  • Une frégate française patrouillant la mer Rouge a abattu dans la nuit deux drones provenant du nord du Yémen, territoire sous contrôles des rebelles houthis qui menacent de perturber le trafic sur cette voie maritime stratégique dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas.

L'essentiel de la veille :

  • La "juste guerre" que mène Israël dans la bande de Gaza "pour éliminer" le Hamas va se poursuivre, a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, saluant "la position adéquate adoptée par les États-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU".

  • Israël poursuit son offensive dans le sud de la bande de Gaza : en 24 heures, 133 Palestiniens tués ont été transférés dans des hôpitaux de Gaza, selon le ministère de la Santé et le gouvernement du Hamas. Une frappe sur la ville de Khan Younès a tué six personnes, tandis que cinq autres sont mortes dans une attaque distincte à Rafah, a affirmé le ministère du Hamas.

  • Côté israélien, des proches ont confirmé la mort d'un otage enlevé par le Hamas le 7 octobre et "assassiné" par ses geôliers à Gaza.

  • Le gouvernement américain a approuvé "d'urgence", sans passer par le Congrès, la vente à Israël de près de 14 000 obus de chars engagés dans l'offensive dans le territoire palestinien.

  • Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a dit tenir les États-Unis pour "responsables de l'effusion de sang" à Gaza, après leur veto à une résolution onusienne pour un cessez-le-feu entre le Hamas et Israël dans le territoire palestinien.

  • L'Iran a mis en garde contre "la possibilité" d'"une explosion incontrôlable" au Moyen-Orient si les États-Unis continuaient à soutenir Israël dans la guerre contre le Hamas à Gaza.

Avec AFP et Reuters

À savoir : le nombre des victimes est fourni par le ministère de la Santé de Gaza dirigé par le Hamas

Le ministère recueille les informations fournies par les hôpitaux de l'enclave et par le Croissant-Rouge palestinien.

Le ministère de la Santé à Gaza n'indique pas comment les Palestiniens ont été tués, que ce soit par des frappes aériennes et/ou des tirs de barrage israéliens ou des tirs de roquettes palestiniens ratés. Il décrit toutes les victimes comme des victimes de "l'agression israélienne" et ne fait pas non plus de distinction entre les civils et les combattants.

Au cours des quatre guerres et des nombreux accrochages entre Israël et le Hamas, les agences des Nations Unies ont régulièrement cité les chiffres du ministère de la Santé dans leurs rapports. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge palestinien utilisent également ces chiffres.

Au lendemain des précédents épisodes de guerre, l'Office humanitaire des Nations Unies a publié des chiffres des victimes sur la base de ses propres recherches dans les dossiers médicaux. Les chiffres de l'ONU concordent largement avec ceux du ministère de la Santé de Gaza, à quelques différences près.

Pour en savoir plus sur les bilans du ministère de la Santé de Gaza, cliquez ici ou ici.

France 24 avec AP