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Libération d'otages israéliens et trêve humanitaire : "Trop peu et trop lent"
Publié le : 24/11/2023 - 08:20

A la Une de la presse, ce vendredi 24 novembre : la libération attendue d'otages israéliens détenus par le Hamas, les réactions en Europe après la victoire de l'extrême droite aux législatives aux Pays-Bas, et les émeutes en Irlande à la suite d’une attaque au couteau.

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A la Une du quotidien israélien d’opposition Haaretz, l’arrêt des combats et des échanges d'otages contre des prisonniers du Hamas. Le journal n’hésite pas à parler de "cessez-le-feu", quand le gouvernement israélien préfère utiliser le terme "accalmie" et que le Hamas évoque, lui, une "trêve humanitaire".

Un article suscite la polémique dans les pages intérieures du journal. Il est titré : "Trop peu et trop lent". "Cette pause est un bandage humanitaire", écrit l'article qui, en s’appuyant sur des experts, estime que la trêve ne peut suffire à rendre compte de la crise humanitaire. Le journal regrette aussi qu'il ne soit pas prévu de déploiement d'observateurs indépendants à Gaza. Un article qui s'inscrit dans le ton du journal Haaretz depuis le début de la guerre : pessimiste et remonté contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

Le titre est d'ailleurs accusé par le ministre israélien de la Communication d’être défaitiste, de saboter le pays en temps de guerre et d’être un porte-parole des ennemis d’Israël... La charge est violente. Le ministre Schlomo Karhi, membre du Likoud, la formation du Premier ministre propose même de suspendre toutes les subventions publiques au journal. Le syndicat des journalistes israéliens a pris la défense du journal et l’éditeur du quotidien a réagi en disant : "Si le gouvernement veut fermer Haartez, alors c’est le moment de lire Haaretz".

Dans The Jerusalem Post, la première information, c’est aussi la libération d'otages. Il est intéressant de voir que dans la hiérarchie de l’information, c’est la libération attendue des otages qui prime sur l’arrêt des combats. Il y a d’ailleurs un reportage sur les familles des otages avec un portrait de Shira Havron. Pas moins de 7 membres de sa famille ont été kidnappés le 7 octobre.  

En ce qui concerne la presse française, c’est la victoire aux Pays-Bas de la formation d’extrême droite, Le Parti pour la Liberté, du néérlandais Geert Wilders qui domine les Unes. "Contagion", commente Libération, qui montre Wilders Le Pen, Meloni en Italie, Orban en Hongrie, Fico en Slovaquie. "Crispation électorale en Europe", titre aussi La Croix, qui souligne que la victoire de Wilders est saluée par les partis qui font campagne pour des politiques anti immigrés.  "L’extrême droite à l’assaut de l’Europe", écrit, de son côté, L’Opinion avec ce dessin qui reproduit la laitière de Vermeer qui noie le drapeau européen sous le nationalisme.

Geert Wilders est aussi à la une du Figaro, même si la première page est plutôt consacrée à la mort du jeune Thomas à Crepol, dont les funérailles ont lieu ce matin. L’édito reprend le titre d’un livre de Laurent Obertone "La France orange mécanique". C’est Marine Le Pen qui avait la première repris ces mots, qui s’affichent désormais en une du quotidien conservateur.

Les journaux français se mettent à envisager un succès du Rassemblement national en France. Pour Libération Geert Wilders et Marine Le Pen, c’est "bonnet blond et blond bonnet". Selon L’Opinion, la cheffe du parti d’extrême droite "s’adapte et fantasme". Les rapprochements opérés par les nationalistes, les identitaires et les souverainistes partout en Europe, c’est aussi pour Marine Le Pen une façon de s’acheter une légitimité pour 2027.

Enfin, à la Une de la presse irlandaise, les émeutes à Dublin. "Poignardée en rentrant de l’école", titre The Irish Daily Mail, "Un jour sombre à Dublin", et "Barbare", titre de con côté The Irish Daily Star. Un individu, qualifié de "migrant algérien" sur les réseaux sociaux et par de nombreux manifestants a blessé cinq personnes, dont trois enfants, dans une attaque au couteau jeudi après-midi. Des Irlandais en colère se sont rassemblés. Ils ont brandi jeudi soir des pancartes "Irish Lives Matter" et ont attaqué des policiers, les deux titres irlandais sont très sévères avec les manifestants. "Des voyous instrumentalisent la situation pour semer le chaos", écrit le Daily Mail, qui publie aussi un article qui décrit la capitale Dublin comme "assiégée". Le Daily Star, lui, décrit des "rues de feu", des commerces pillés, des voitures et des bus incendiés. Un article qualifie les émeutiers de "hooligans influencés par l’extrême droite".

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