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Guerre Israël-Hamas : l'armée israélienne intensifie les bombardements, Gaza coupée en deux
L'armée israélienne a annoncé dimanche une campagne de frappes "significatives" dans la bande de Gaza, qu'elle a coupée en deux, en pleine tournée régionale du secrétaire d'État américain Antony Blinken. Ce dernier s'est entretenu avec le président palestinien Mahmoud Abbas, mettant en garde contre le "déplacement forcé" des Palestiniens de Gaza. Quatre civils ont été tués dans une frappe israélienne au Liban, selon un média d'État. Voici le fil du 5 novembre 2023.

Ce live n'est plus alimenté. Cliquez ici pour retrouver notre couverture de la guerre au Proche-Orient.

L'essentiel des informations du 5 novembre :

  • Frappes israéliennes intenses à Gaza

L'armée israélienne a affirmé, dimanche, qu'elle menait des "frappes significatives" qui "se poursuivront dans les prochains jours" dans la bande de Gaza, ajoutant que ses troupes dans le territoire palestinien l'avait coupé en deux. Le Hamas a précisé qu'Israël menait d'"intenses bombardements" autour de plusieurs hôpitaux dans le nord du territoire, où Internet et lignes téléphoniques ont été coupés.

De son côté, l'armée israélienne a rendu publiques des images montrant, selon elle, des membres du Hamas tirant depuis un hôpital de Gaza et d'autres exposant l'existence d'un site de lancement de missiles situé à 75 mètres d'un hôpital. 

  • Une frappe israélienne touche le Liban, faisant quatre morts

Guerre Israël-Hamas : l'armée israélienne intensifie les bombardements, Gaza coupée en deux

Quatre membres de la famille d'un journaliste libanais, parmi lesquels trois enfants, ont été tués par une frappe israélienne sur leur voiture dans le sud du Liban, selon un média d'État. Le journaliste, au volant d'une autre voiture, a été blessé. Le Hezbollah libanais a dit avoir tiré en représailles des roquettes sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, et l'armée israélienne a indiqué avoir frappé des cibles du Hezbollah en réponse à "un tir de missile antichar qui a tué un civil israélien".

  • Antony Blinken en tournée

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a effectué une visite surprise en Cisjordanie, où il a rencontré le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Le chef de la diplomatie américaine a notamment mis en garde contre le "déplacement forcé" des Palestiniens de Gaza. Il a enchaîné sur un déplacement à Chypre, où il a évoqué l'option d'un "couloir maritime" pour assurer un flux d'aide humanitaire à Gaza. Puis il a fait une visite surprise à Bagdad. Il a jugé "totalement inacceptables" les attaques contre les troupes américaines en Irak ou en Syrie.

  • Catherine Colonna appelle à une "trêve humanitaire immédiate"

À l'issue d'une rencontre à Doha avec son homologue qatari, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé à une "trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue", au 30e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.

  • Les évacuations de civils suspendues

En près d'un mois, les bombardements israéliens ont provoqué d'immenses destructions à Gaza et entraîné selon l'ONU le déplacement de 1,5 million de personnes dans le territoire qui était auparavant déjà sous blocus israélien depuis 2007. Dans le Sud, près de la frontière avec l'Égypte, des centaines de milliers de personnes sont massées.

Cette frontière s'est ouverte partiellement le 21 octobre pour laisser transiter des convois humanitaires via le point de passage de Rafah. Plusieurs centaines d'étrangers, de binationaux et de blessés (1 100 selon l'ONU) ont également pu quitter Gaza via ce passage vers l'Égypte ces derniers jours. Mais ces évacuations ont été suspendues par le Hamas, arguant du refus d'Israël de laisser partir des blessés palestiniens.

  • Le bilan au 30e jour de la guerre

Selon le dernier bilan du Hamas diffusé dimanche, 9 770 personnes, dont 4 800 enfants et 2 550 femmes, ont été tuées depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza dans les bombardements israéliens. En Cisjordanie, plus de 150 Palestiniens, selon l'Autorité palestinienne, ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens. Selon les autorités israéliennes, au moins 1 400 personnes sont mortes côté israélien.

La situation heure par heure :

  • 0 h 40 : le roi de Jordanie annonce le largage d'une aide médicale d'urgence à Gaza

"Les membres intrépides de l'armée de l'air ont largué à minuit une aide médicale urgente à l'hôpital de campagne jordanien de Gaza", a déclaré le roi Abdallah II sur X (anciennement Twitter). "C'est notre devoir d'aider nos frères et sœurs blessés dans la guerre contre Gaza. Nous serons toujours là pour nos frères palestiniens."

Our fearless air force personnel air-dropped at midnight urgent medical aid to the Jordanian field hospital in Gaza. This is our duty to aid our brothers and sisters injured in the war on Gaza. We will always be there for our Palestinian brethren pic.twitter.com/HOWI2VL7hL

— عبدالله بن الحسين (@KingAbdullahII) November 5, 2023
  • 23 h 51 : le point sur la situation sur le terrain dimanche soir

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  • 22 h 07 : TotalÉnergies relève le niveau de vigilance sécuritaire pour ses opérations au Moyen-Orient

TotalÉnergies a fait savoir qu'il avait relevé le niveau de vigilance sécuritaire pour ses opérations en Irak et dans l'ensemble du Moyen-Orient, citant la situation actuelle, alors que le conflit entre Israël et le Hamas fait craindre un embrasement régional.

Les équipes du groupe français en Irak maintiennent leur présence et poursuivent leurs activités, a précisé TotalÉnergies, alors qu'une source s'était fait l'écho d'une directive donnée au personnel non indispensable de TotalÉnergies de quitter l'Irak du fait de la situation à Gaza.

  • 22 h 02 : "Est-ce une façon pour Israël de tester les limites du Hezbollah ?", interroge Joseph Bahout au sujet des frappes au Liban

Alors qu'une frappe israélienne a tué quatre civils, dont trois enfants, dans le sud du Liban, Joseph Bahout, directeur de politiques publiques à l'Université américaine de Beyrouth, analyse les enjeux de cette escalade et soupèse les risques d'un embrasement régional. "Est-ce que c'est là une façon pour Israël de tester les limites du Hezbollah ? C'est un test très risqué."

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  • 20 h 45 : plus de 1 000 actes antisémites en France depuis le 7 octobre, selon Gérald Darmanin

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que 1 040 actes antisémites avaient été commis en France et que 486 personnes avaient été interpellées depuis le 7 octobre, début de la guerre entre le Hamas et Israël.

"Le nombre d'actes antisémites a explosé", a déclaré le ministre, interrogé au journal télévisé de France 2. Parmi les 486 interpellés, "102" sont des étrangers, a-t-il ajouté.

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a de son côté indiqué dimanche qu'il y avait eu 257 actes antisémites dans l'agglomération parisienne et 90 interpellations. Il n'y a "pas de profil type", a ajouté le préfet de police. "On retrouve tous les profils, des jeunes gamins, qui disent des choses très graves", mais aussi des "personnes plus ancrées dans la défense de la cause propalestinienne et qui dérapent", a-t-il dit.

  • 19 h 38 : l'armée israélienne affirme avoir coupé la bande de Gaza en deux

L'armée israélienne a annoncé qu'elle menait ce soir des "frappes significatives" qui "se poursuivront dans les prochains jours" dans la bande de Gaza, ajoutant avoir coupé le territoire palestinien en deux.

"Des frappes significatives sont maintenant en cours (...) et elles se poursuivront cette nuit et dans les jours à venir", a déclaré le porte-parole de l'armée Daniel Hagari, affirmant que les forces israéliennes opérant dans le territoire l'avait coupé en deux : "Gaza sud et Gaza nord".

  • 19 h 11 : après Chypre et avant la Turquie, le chef de la diplomatie américaine effectue une visite surprise à Bagdad

Après la Cisjordanie occupée dans la matinée, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a effectué une visite surprise à Bagdad où il s'est entretenu avec le Premier ministre irakien des risques d'extension de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

La visite d'Antony Blinken en Irak, annoncée par le bureau du Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani, n'avait pas été dévoilée au préalable pour des raisons de sécurité. Elle intervient alors que, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, des attaques à la roquette et au drone ont visé les bases irakiennes où sont déployées des troupes américaines et de la coalition internationale antijihadiste.

Plus tôt dans la journée, Antony Blinken s'est également rendu à Chypre, où il a discuté avec le président chypriote Nikos Christodoulides de la possible mise en place d'un "couloir maritime à sens unique pour assurer un flux continu d'aide humanitaire depuis Chypre à destination des civils à Gaza", selon le porte-parole du gouvernement Konstantinos Letymbiotis sur X, anciennement Twitter.

Meeting was held between @PresidentCYP 🇨🇾 and US 🇺🇸 Secretary of State @SecBlinken on unfolding developments in the Middle East, incl. on a dedicated, one-way maritime corridor of sustained flow of humanitarian aid from #Cyprus to civilians in Gaza. pic.twitter.com/AAxKnLrYv0

— Λετυμπιώτης Κων/νος (@letymbiotis) November 5, 2023
  • 18 h 54 : le Hamas affirme qu'Israël mène d'"intenses bombardements" autour de plusieurs hôpitaux

Le gouvernement du Hamas a affirmé que l'armée israélienne menait dimanche soir "d'intenses bombardements" autour de plusieurs hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza, où Internet et lignes téléphoniques avaient été coupés peu avant.

"Depuis plus d'une heure, d'intenses bombardements ont lieu autour des hôpitaux", a déclaré le chef du service de presse du gouvernement du Hamas, Salameh Maarouf. Des bombardements ont notamment eu lieu à proximité de l'hôpital Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, selon la même source.

Les frappes ont eu lieu peu après que l'armée israélienne a une nouvelle fois accusé le Hamas d'utiliser les hôpitaux dans la guerre en cours contre Israël. L'armée israélienne a rendu publiques des images montrant, selon elle, des membres du Hamas tirant depuis un hôpital de Gaza, ainsi que d'autres exposant l'existence d'un site de lancement de missiles à 75 mètres d'un hôpital sous lequel se trouvent des tunnels du Hamas. Le gouvernement du Hamas a catégoriquement démenti ces allégations, accusant Israël de s'en servir comme prétexte pour cibler les hôpitaux.

  • 18 h 39 : le Hezbollah prévient Israël qu'il "paiera" la mort de trois enfants au Liban

Une frappe israélienne contre une voiture dans le sud du Liban a tué dimanche trois enfants et leur grand-mère, a déclaré un élu local du Hezbollah, décrivant cette attaque comme un "développement dangereux" dont Israël paiera le prix. Il s'agissait de la soeur du journaliste Samir Ayoub, et les trois petits-enfants de celle-ci, selon l'agence officielle libanaise.

La mère des trois enfants tués – des filles âgées de 8 à 14 ans – a été blessée dans l'attaque survenue alors que leur voiture se rendait au village d'Aitaron près de la frontière israélienne, a déclaré Hassan Fadlallah, élu du Hezbollah. Le journaliste, qui était au volant de sa voiture, a été blessé. Les membres de sa famille le suivaient dans une autre, sur la route entre les localités d'Aïnata et Aïtaroun.

Peu après, le Hezbollah libanais a dit avoir tiré sur Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël, des roquettes Katioucha en représailles à ce "crime sauvage". Le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari a indiqué que son armée avait "frappé des cibles du Hezbollah (...) en réponse à un tir de missile antitank qui a tué un civil israélien", sans préciser où celui-ci avait été tué.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un "crime abject commis par l'ennemi israélien", affirmant que les victimes avaient été visées par des drones. De son côté, le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib, cité par le ministère des Affaires étrangères sur X (ex-Twitter), a déclaré qu'il saisira le Conseil de sécurité de l'ONU lundi, "en réponse au crime commis par Israël à Aïnata".

Tarek Kai, envoyé spécial de France 24 au Liban, analyse la situation sur place et une montée des tensions après cet incident "d'une gravité sans précédent".

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  • 18 h 33 : pour le deuxième jour consécutif, aucune évacuation d'étrangers ou de blessés de Gaza

Aucun blessé palestinien et aucun étranger ou binational n'ont été évacués dimanche de la bande de Gaza, pilonnée sans relâche par Israël, vers l'Égypte via le terminal de Rafah, pour le deuxième jour consécutif, ont indiqué des responsables égyptien et palestinien.

"Le terminal est fermé parce qu'Israël interdit aux blessés de passer en Égypte pour être soignés, utilisant des faux prétextes pour les laisser mourir", a dit à l'AFP une source au sein du gouvernement du Hamas, sous le couvert de l'anonymat. "Aucun étranger ne partira tant que les blessés seront bloqués", a ajouté cette source.

  • 18 h 16 : "On n'a plus rien. On n'a plus de fioul, plus d'eau. On va mourir en douceur", témoigne Rami Abou Jamus, habitant de la ville de Gaza, journaliste et collaborateur de France 24

C'est un témoignage poignant qui nous vient de la ville de Gaza, assiégée par l'armée israélienne. Le journaliste Rami Abou Jamus, collaborateur régulier de France 24, raconte son quotidien avec sa famille depuis l'offensive d'Israël. Il décrit le manque d'eau, de nourriture, d'essence, la panique des habitants soumis aux bombardements, et la difficulté à exercer son métier sur le terrain faute de moyens de communication fonctionnels.

À Gaza, "la vie humaine en général s'est arrêtée", dépeint le journaliste, dont le propos est parfois interrompu par les bombardements tout proches. "Aujourd'hui, c'est 'Gazagrad'. Les Israéliens ont bombardé les groupes électrogènes, dans les hôpitaux, les banques, les boulangeries, donc il n'y a plus rien à manger. (...) Chez moi, il reste quelques biscuits pour mon petit, deux jerricans d'eau potable, et on a un peu de farine."

Rami Abou Jamus raconte aussi les difficultés pour rallier la route en direction du sud de Gaza, censé être plus sûr, mais qu'il dit ciblée par les bombardements. "Il n'y a pas de corridor de sécurité. Il n'y a pas un endroit sûr, c'est la panique." Ce journaliste chevronné, qui a déjà couvert quatre guerres sur place et se refuse pour le moment à quitter son domicile, appelle à un réveil des consciences : "Les Israéliens sont en train d'assiéger Gaza. On n'a plus rien. On n'a plus de fioul, plus d'eau, on va mourir en douceur."

Retrouvez son témoignage intégral et celui de Cyril Payen, grand reporter à France 24 et ancien correspondant à Jérusalem, qui a collaboré avec Rami Abou Jamus.

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  • 18 h 05 : Internet et les lignes téléphoniques de nouveau coupés à Gaza

Les lignes téléphoniques et d'Internet dans la bande de Gaza ont été coupées dimanche soir par Israël, pour la troisième fois depuis le début de la guerre le 7 octobre, a annoncé l'opérateur palestinien Paltel.

"Nous avons le regret d'annoncer la coupure totale des communications et des services Internet à Gaza après que la partie israélienne a débranché les serveurs", a indiqué Paltel dans un communiqué.

Peu après la mise en place de ce black-out, l'armée israélienne a lancé de très intenses bombardements dans la ville de Gaza et d'autres zones dans le nord de la bande de Gaza.

  • 17 h 58 : quatre membres de la famille d'un journaliste libanais tués dans une frappe israélienne

Une femme et ses trois petits-enfants, membres de la famille d'un journaliste libanais, ont été tués dans une frappe israélienne dans le sud du Liban, a indiqué l'agence officielle libanaise Ani.

Les quatre victimes sont la sœur du journaliste Samir Ayoub, correspondant d'une radio locale, et les trois petits-enfants de celle-ci. Ils suivaient la voiture du journaliste dans leur véhicule, a précisé l'Ani, selon laquelle le journaliste a été blessé.

  • 17 h 31 : en Cisjordanie, l'économie asphyxiée depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas

Les travailleurs palestiniens subissent de plein fouet l'escalade du conflit entre Israël et le Hamas. Des milliers de personnes ont brutalement perdu toute source de revenu après la suspension de leur permis de travail par Israël alors que l'activité économique tourne au ralenti en Cisjordanie occupée en raison des restrictions imposées par l'État hébreu et des violences commises par des colons. Notre éclairage à lire ci-dessous : 

  • 17 h 20 : pas de cessez-le-feu tant que tous les otages ne seront pas libérés, répète Benjamin Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté des appels accrus à un cessez-le-feu à Gaza, déclarant qu'il fallait au préalable que soient libérés la totalité des otages retenus dans l'enclave palestinienne, qui seraient plus de 240, depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre.

"Il n'y aura aucun cessez-le-feu sans le retour des otages. Il faut complètement retirer cela du vocabulaire", a-t-il dit devant le personnel de la base militaire aérienne de Ramon, dans le sud d'Israël, réaffirmant la position de longue date de son gouvernement.

  • 16 h 01 : la police turque disperse une manifestation pro-palestinienne avant la venue d'Antony Blinken

La police turque a dispersé dimanche à l'aide de gaz lacrymogènes un rassemblement pro-palestinien organisé devant la base militaire d'Incirlik abritant des forces américaines, quelques heures avant l'arrivée prévue à Ankara du secrétaire d'État Antony Blinken.

La manifestation, devant la base aérienne d'Incirlik (sud-est), était organisée par l'ONG turque Humanitaire Relief Foundation (IHH). En 2010, celle-ci avait affrété une flottille pour tenter de rallier Gaza sous blocus israélien, entraînant un raid israélien qui avait fait dix morts. Selon un photographe de l'AFP sur place, la police est intervenue lorsque la foule a commencé à se diriger vers la base après avoir tenu un rassemblement pacifique à Incirlik.

La manifestation à l'appel de l'IHH devait coïncider avec une visite d'Antony Blinken, attendu ce soir en Turquie après s'être rendu en Cisjordanie et à Chypre. Il doit rencontrer lundi à Ankara son homologue turc, le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan. 

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  • 15 h 34 : le ministre israélien qui avait évoqué un recours à la bombe nucléaire à Gaza a été sanctionné  

Un ministre ultranationaliste israélien a été sanctionné dimanche par le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu après avoir affirmé qu'un recours à la bombe nucléaire à Gaza, dans la guerre contre le Hamas palestinien, était "une option".  Benjamin Netanyahu a suspendu la participation du ministre d'extrême-droite aux réunions du gouvernement "jusqu'à nouvel ordre". Le ministre de la Défense Yoav Gallant a également condamné des "propos irresponsables". "C'est bien que ces gens-là ne soient pas chargés de la sécurité d'Israël", a-t-il ajouté.

Dans le monde arabe, ces propos ont provoqué l'indignation. Les Affaires étrangères jordaniennes ont dénoncé "un appel au génocide intolérable et une incitation condamnable au meurtre et à commettre encore plus de crimes de guerre que ceux déjà commis contre les habitants de la bande de Gaza". L'Arabie saoudite a également "condamné dans les termes les plus forts" des déclarations qui montrent "l'ampleur de l'extrémisme et de la brutalité au sein du gouvernement israélien". Le patron de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a, lui, dénoncé des déclarations qui "révèlent le vrai visage du gouvernement d'occupation".

Face au tollé suscité par ses propos, le ministre a affirmé sur X (anciennement Twitter) que sa "déclaration concernant l'arme atomique" était "métaphorique", et qu'Israël s'engageait "à faire tout ce qui est possible pour ramener les otages sains et saufs", avant d'ajouter : "Mais nous avons absolument besoin d'une réponse puissante et disproportionnée au terrorisme." 

It is clear to all sensible people that the statement about the atom is metaphorical. However, a strong and disproportionate response to terrorism is definitely required, which will clarify to the Nazis and their supporters that terrorism is not worthwhile. This is the only…

— 🇮🇱עמיחי אליהו - Amichay Eliyahu (@Eliyahu_a) November 5, 2023
  • 14 h 56 : plus de 300 Américains ou résidents américains ont été évacués de Gaza

Plus de 300 Américains ou résidents américains et des membres de leur famille ont été évacués de la bande de Gaza, a annoncé un conseiller de la Maison Blanche.

"Au cours des derniers jours, grâce à des négociations intensives avec toutes les parties concernées dans ce conflit, nous avons réussi à évacuer plus de 300 Américains, résidents permanents légaux et membres de leur famille", a déclaré dimanche Jonathan Finer, un conseiller à la sécurité nationale dans une interview à CBS, précisant que les États-Unis considèrent qu'il "il y a encore un certain nombre d'Américains à l'intérieur de Gaza."

  • 14 h 46 : en Autriche, la communauté juive inquiète face à la recrudescence des actes antisémites

Les actes antisémites se sont multipliés en Autriche depuis l'attaque du Hamas, le 7 octobre, et les bombardements israéliens qui ont suivi sur la bande de Gaza. Des milliers d'Autrichiens se sont rassemblés pour protester contre ces actes. Reportage du correspondant de France 24 à Vienne, Vianey Lorin.

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  • 14 h 37 : les Juifs d'Europe "vivent de nouveau dans la peur" selon la Commission européenne

La Commission européenne a condamné la "recrudescence" des actes antisémites à travers l'UE depuis le déclenchement du conflit au Proche-Orient, estimant que "les Juifs d'Europe vivent aujourd'hui de nouveau dans la peur".

 "La recrudescence des incidents antisémites à travers l'Europe ces derniers jours rappelle certaines des périodes les plus sombres de l'Histoire (...)  Nous condamnons ces actes ignobles dans les termes les plus fermes. Ils vont à l'encontre de tout ce que représente l'Europe, de nos valeurs fondamentales (...) de notre modèle de société", a indiqué l'exécutif européen dans un communiqué.

  • 14 h 07 : Mahmoud Abbas prône une "solution politique globale" pour tous les Territoires palestiniens

Le président palestinien Mahmoud Abbas a lié dimanche un retour de l'Autorité palestinienne à Gaza à l'issue de la guerre entre Israël et le Hamas, évoqué par Washington, à un "règlement politique" englobant aussi la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées.

"La bande de Gaza est partie intégrante de l'État de Palestine, nous prendrons nos responsabilités entières dans le cadre d'une solution politique globale pour la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza", a affirmé Mahmoud Abbas en recevant à Ramallah le secrétaire d'État américain Antony Blinken.

Mardi, au Congrès, Antony Blinken avait affirmé que l'Autorité palestinienne devrait reprendre "à un moment donné" le contrôle de la bande de Gaza au Hamas, et que de tierces parties internationales pourraient peut-être jouer un rôle lors d'une période intérimaire.

  • 12 h 53 : un bilan de 9 770 morts dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas

Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que 9 770 personnes, dont 4 008 enfants, avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël.

Selon le ministère, 2 550 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre. 

  • 12 h 35 : le pape demande un cessez-le-feu et la libération des otages

Le pape François a réitéré ses appels à cesser les combats entre Israël et Palestiniens, à libérer les otages et à fournir une aide humanitaire à Gaza où la situation est "très grave".

"Je continue à penser à la grave situation en Palestine et en Israël où de très nombreuses personnes ont perdu la vie", a-t-il dit après la prière de l'Angélus devant des milliers de fidèles réunis place Saint-Pierre.

"Je vous prie au nom de Dieu de vous arrêter, cessez le feu. Je souhaite que toutes les possibilité soient explorées pour qu'un élargissement du conflit soit absolument évité, qu'on puisse secourir les blessés, que l'aide puisse arriver à Gaza où la situation humanitaire est très grave et que les otages soient immédiatement libérés", a-t-il poursuivi.

  • 12 h 16 : devant Blinken, Mahmoud Abbas dénonce "le génocide" mené par Israël à Gaza

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé devant le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken "le "génocide" mené selon lui dans la bande de Gaza par Israël, qui a promis "d'anéantir" le Hamas et pilonne sans relâche ce territoire depuis l'attaque sur son sol le 7 octobre.

"Une nouvelle fois, nous nous rencontrons dans les conditions les plus dures qui soient, je n'ai pas de mot pour décrire la guerre de génocide et les destructions que subit notre peuple palestinien à Gaza de la part de l'appareil miliaire d'Israël, sans aucun respect des principes du droit international", a dit Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où il recevait le responsable américain.

  • 12 h 13 : quatre blessés dans un bombardement israélien sur deux ambulances dans le sud du Liban

Quatre secouristes ont été blessés dans le sud du Liban frontalier d'Israël dans un bombardement israélien contre deux ambulances appartenant à une association locale, ont rapporté cette association et l'agence officielle libanaise (ANI).

La zone frontalière entre le Liban et Israël est le théâtre d'échanges de tirs fréquents, entre l'armée israélienne et le Hezbollah pro-iranien notamment, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en territoire israélien.

L'agence ANI a affirmé que le raid israélien avait visé deux ambulances appartenant à l'association Risala Scout, qui compte des équipes de secours et est affiliée au mouvement Amal, un allié du Hezbollah.

  • 11 h 49 : Antony Blinken met en garde contre "le déplacement forcé" des Palestiniens de Gaza 

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a mis en garde, selon un de ses porte-parole, contre le "déplacement forcé" des Palestiniens de la bande de Gaza, à l'issue d'une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

 Après bientôt un mois de guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre en sol israélien, le responsable américain a aussi appelé à l'arrêt des "violences des extrémistes" contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée, où la communauté internationale craint une extension du conflit.

Selon une déclaration de son porte-parole Matthew Miller, le secrétaire d'Etat a réaffirmé "l'engagement des États-Unis pour la livraison d'une aide humanitaire vitale et la reprise des services essentiels à Gaza", bombardée sans relâche par Israël, qui dit vouloir anéantir" le Hamas, depuis l'attaque du 7 octobre mené par le mouvement islamiste palestinien.

Antony Blinken a aussi "clairement indiqué que les Palestiniens ne devaient pas être déplacés de force", selon Matthew Miller.

  • 11 h 20 : la France appelle à une "trêve humanitaire immédiate" 

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a appelé à une "trêve humanitaire immédiate", au 30e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. 

"Une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue est absolument nécessaire et doit pouvoir mener à un cessez-le feu", a déclaré la cheffe de la diplomatie française, à l'issue d'une rencontre à Doha avec son homologue qatari.

Elle a souligné que la France œuvrait à faire adopter un texte en ce sens au Conseil de sécurité de l'ONU, très divisé sur le sujet depuis le début de la guerre.

#Qatar | Lors de l'audience accordée par SA l'Emir @TamimBinHamad, convergence sur l'urgence à apporter une aide humanitaire durable à la population civile de #Gaza et la nécessité d'une trêve immédiate. Nous y travaillons ensemble, en vue de la conférence humanitaire de Paris. https://t.co/TGjN93Xb2v pic.twitter.com/pHZzPUR1sB

— Catherine Colonna (@MinColonna) November 5, 2023
  • 11 h 02 : Antony Blinken rencontre le président palestinien Abbas à Ramallah 

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est entretenu avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, au moment où la communauté internationale craint que la guerre entre Israël et le Hamas ne s'étende à la Cisjordanie occupée.

C'est la première fois que le secrétaire d'État américain se rend en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre, le 7 octobre, déclenchée par l'attaque meurtrière du Hamas sur le sol israélien, après avoir effectué plusieurs déplacements en Israël et en Jordanie.

Guerre Israël-Hamas : l'armée israélienne intensifie les bombardements, Gaza coupée en deux
  • 10 h 44 : l'armée israélienne indique avoir frappé 2 500 cibles dans la bande de Gaza depuis le début de ses opérations au sol

L'armée israélienne continue de progresser au prix de combats acharnés dans la bande de Gaza assiégée. Elle a indiqué avoir frappé 2 500 cibles depuis le début des opérations au sol, le 27 octobre au soir, dans l'enclave palestinienne.

Durant la nuit de samedi à dimanche, des frappes ont visé "un complexe du Hamas abritant un centre de commandement et des postes d'observation", a ajouté l'armée, tandis que les soldats israéliens "continuent à éliminer des terroristes lors de combats rapprochés".

L'armée a annoncé avoir "intensifié" ses opérations après avoir encerclé jeudi la ville de Gaza, dans le nord du territoire, afin d'y détruire le "centre" du Hamas.

Dans le nord de la bande de Gaza, un drapeau israélien bleu et blanc flottait dimanche sur un bâtiment détruit, au milieu d'un champ de ruines, selon des images de l'AFP tournées depuis la ville israélienne de Sdérot.

L'armée israélienne a une nouvelle fois dispersé dans le ciel du territoire palestinien des messages appelant la population à évacuer vers le sud pour se protéger des combats.

  • 10 h 12 : un ministre ultranationaliste israélien évoque un recours à la bombe nucléaire à Gaza

Un ministre ultranationaliste israélien a estimé que recourir à la bombe nucléaire sur la bande de Gaza dans la guerre en cours contre le mouvement palestinien Hamas était "une option".

Le ministre de l'Héritage israélien, Amichay Eliyahu, a affirmé dans une interview à une radio qu'il n'était pas entièrement satisfait de l'ampleur des représailles israéliennes dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière menée par le Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.

Au journaliste qui lui demandait à la lumière de ses propos si la solution serait à ses yeux de larguer "une sorte de bombe nucléaire sur toute la bande de Gaza, la raser et tuer tout le monde", le ministre à répondu : "C'est une option".

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promptement réagi, publiant un communiqué dénonçant des déclarations "déconnectées de la réalité" et ajoutant que l'armée israélienne s'efforçait d'épargner "les non-combattants" dans la bande de Gaza.

  • 9 h 37 : trois Palestiniens tués par les forces israéliennes en Cisjordanie occupée (ministère palestinien de la Santé)

Trois Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes dans deux villes en Cisjordanie occupée par Israël où les violences flambent depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé.

Deux Palestiniens, âgés de 22 et de 20 ans, ont été tués "dans l'attaque des forces d'occupation israéliennes sur Abou Dis", ville palestinienne uniquement séparée de Jérusalem par le mur israélien qui ceinture la Cisjordanie, a indiqué le ministère de l'Autorité palestinienne basée à Ramallah.

L'un d'eux, précise-t-il, a été mortellement touché par "une balle dans la poitrine" et "six autres ont été blessés, dont trois grièvement". Plus au sud, un autre jeune Palestinien a été "tué par des balles de l'occupant israélien à Nouba, au nord-ouest d'Hébron", la grande ville du sud de la Cisjordanie, rapporte le ministère.

Par ailleurs, un Palestinien âgé de 17 ans a "succombé à ses blessures après avoir été touché par des balles de l'occupant israélien il y a plusieurs jours à al-Eizariyeh", également en bordure de Jérusalem, de même source.

Depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque meurtrière du Hamas en Israël, plus de 150 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie occupée par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon le ministère de la Santé.

  • 9 h 11 : le bombardement israélien contre le camp de Maghazi à Gaza a fait 45 morts, selon un nouveau bilan du Hamas

Quarante-cinq personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans un bombardement israélien samedi soir contre le camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, selon un nouveau bilan publié par le ministère de la Santé du Hamas.

"Le nombre des martyrs du massacre de Maghazi est monté à 45", a indiqué le ministère dans un communiqué. Le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, avait dans un premier temps fait état de "plus de 30 martyrs" transportés à l'hôpital "après le massacre commis par l'occupation dans le camp de Maghazi".

La majorité des victimes "sont des enfants et des femmes", a ajouté le ministère, affirmant que des maisons avaient été directement ciblées.

Interrogé, un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré vérifier si les forces israéliennes opéraient dans la zone du camp de Maghazi.

  • 8 h 40 : "La société israélienne reste extrêmement mobilisée à la fois autour (de la libération) des otages et autour de son armée"

Les explications du correspondant de France 24 à Jérusalem, Stéphane Amar.

Guerre Israël-Hamas : l'armée israélienne intensifie les bombardements, Gaza coupée en deux
  • 1 h 23 : plus de 30 morts dans un bombardement israélien contre le camp de Maghazi à Gaza, selon le Hamas

Plus de 30 personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées dans un bombardement israélien samedi soir contre le camp de réfugiés de Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas.

"Plus de 30 martyrs sont arrivés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir Al-Balah après le massacre commis par l'occupation dans le camp de Maghazi dans le centre de la bande de Gaza", a déclaré le porte-parole du ministère de la santé, Ashraf Al-Qudra, dans un communiqué.

Un journaliste de l'agence turque Anadolu a déclaré à l'AFP que sa maison s'était partiellement effondrée lorsqu'une frappe aérienne avait touché l'habitation de ses voisins dans le camp de Maghazi, faisant de nombreuses victimes, dont deux de ses enfants.

  • ​​​​​L'essentiel du 4 novembre

L'envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, David Satterfield, a déclaré qu'entre 800 000 et un million de personnes s'étaient déplacées vers le sud de la bande de Gaza, tandis que 350 000 à 400 000 personnes restaient dans le nord de l'enclave.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est rendu en Jordanie où il a rencontré ses homologues de pays arabes, et réitéré que les efforts pour épargner les civils palestiniens et accélérer l'envoi d'aides seraient "facilités par des pauses humanitaires". Il a néanmoins redit que son pays considérait qu'un cessez-le-feu ne ferait que "garder en place le Hamas". Face à lui, le ministre jordanien des Affaires étrangères, a appelé "à mettre fin à la guerre" à Gaza parlant de "crimes de guerre" d'Israël. "On n'accepte pas la notion d'auto-défense", a-t-il dit, tandis que son homologue égyptien a exigé un "cessez-le-feu immédiat et sans conditions".

Le gouvernement du Hamas a suspendu l'évacuation des étrangers et des binationaux vers l'Égypte en raison du refus d'Israël de laisser partir des blessés palestiniens vers des hôpitaux égyptiens. "Aucun détenteur de passeport étranger ne pourra quitter la bande de Gaza avant que les blessés qui doivent être évacués des hôpitaux du nord de la bande de Gaza puissent être transportés vers le terminal de Rafah", point de passage entre le territoire palestinien et l'Égypte, a indiqué le responsable sous couvert d'anonymat.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu'il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et a rappelé son ambassadeur en Israël. "Netanyahu n'est plus quelqu'un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui", a affirmé Recep Tayyip Erdogan, selon les médias turcs.

Israël va "trouver" et "éliminer" le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar, a prévenu Yoav Gallant, le ministre de la Défense israélien. Pour la première fois depuis le début de cette guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, s'est rendu dans la bande de Gaza assiégée pour une visite aux troupes qui livrent des combats acharnés aux combattants du Hamas.

En France, une jeune femme de confession juive a été blessée par arme blanche à son domicile à Lyon, a indiqué le parquet. Selon le ministère public, "le passage à l'acte pourrait être motivé par un mobile antisémite". Une enquête pour "tentative de meurtre" a "été ouverte. Le parquet a précisé que les jours de la victime ne sont pas en danger et qu'"aucune interpellation" n'a eu lieu à ce stade. Une croix gammée a été retrouvée taguée sur sa porte. 

Selon un bilan publié samedi par le gouvernement du Hamas, 9 488 personnes, essentiellement des civils dont 3 900 enfants, ont été tuées par les frappes israéliennes dans la bande de Gaza. L'armée israélienne a indiqué de son côté qu'au moins 345 soldats avaient été tués depuis le 7 octobre.

Avec AFP, Reuters et AP.