Le +  : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre  iPhone  ou sur  tout autre mobile . Et également en devenant fan de notre page  Facebook .

À la une de la presse, la onzième journée de mobilisation, aujourd’hui, en France, contre la réforme des retraites.  Malgré l’adoption du texte via le 49.3, les syndicats veulent " montrer que la mobilisation est toujours puissante". Hier, la rencontre de l’intersyndicale avec Élisabeth Borne, a tourné court, "le dialogue est toujours dans l’impasse". Mais La Croix estime  que "chacun a fait preuve d’esprit de responsabilité" en choisissant de ne pas "en rajouter dans la dramatisation d’un conflit social qui ébranle profondément le pays".

"Impasse", répète Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui dit attendre la décision du Conseil constitutionnel, le 14 avril.  Le Figaro , lui, s’impatiente et s’inquiète de ce que les grèves et les manifestations nuisent à "l’image de la France". Le journal indique, néanmoins, que les "investisseurs étrangers ne surréagissent pas", pour le moment, "aux images".

Accusé par l’opposition de gauche de "surréagir" face aux manifestants, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est expliqué, hier, à l’Assemblée nationale et au Sénat. D’après Mediapart, le ministre est resté campé sur "sa ligne dure", et a "pilonné" ses adversaires - ce qu’il appelle "l’ultragauche". Dans sa mire se trouvent le Conseil constitutionnel et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui a critiqué les gendarmes lors de la manifestation de Sainte-Soline. La LDH, à propos de laquelle Gérald Darmanin a déclaré que les "subventions de l’État" qui lui sont accordées "méritent d’être regardées dans le cadre des actions qu’(elle a) pu mener". Ces menaces ne sont pas du goût de Libération – qui accuse Gérald Darmanin d’être "le gardien du désordre". Le quotidien dit même s’être demandé, en visionnant son audition, s’il s’agissait de Gérald Darmanin ou d’Alexandre Loukachenko, le président de Biélorussie. "Menacer comme il l’a fait de couper la subvention de la LDH est indigne. Nul besoin d’être gauchiste pour le dire".

Le Figaro réplique que, certes, "des erreurs ont certes pu être commises ici ou là dans le maintien de l’ordre" mais dénonce, lui, "la guerre des champs et des rues", conduite, selon lui, "par les provocateurs". Le journal exprime, là encore, son inquiétude, face à cet "étrange pays", la France, "où un pernicieux état d’esprit gauchiste excelle à inverser la charge de la preuve et à faire avaler les plus grosses couleuvres, comme s’il était tout à fait normal de manifester avec machettes, boules de pétanque et cocktails Molotov à portée de main".

À la une de la presse également, les révélations du Guardian sur la richesse immense de la famille royale britannique, dont la fortune aurait été multipliée par 16 sous le règne d'Elisabeth II. Plus d'un milliard de livres amassées en 70 ans de règne, tel est le chiffre colossal à la une, ce matin, du seul journal républicain outre-Manche. Il précise que ces revenus proviennent essentiellement des duchés de Lancaster et de Cornouailles. Ces derniers gèrent d’énormes portefeuilles, constitués de terres et de propriétés, disséminés à travers tout le pays. Une fortune que la famille royale dit consacrer, au moins pour moitié, au financement de ses fonctions officielles et caritatives. Les montants exacts de ces dépenses n’ont toutefois jamais été rendus publics et le journal accuse les "Royals" et Charles III, qui n’a pas payé un seul penny d’impôt sur la succession à la mort de sa mère, Elisabeth II, de chercher à "soustraire sa richesse à la curiosité du public". La critique du Guardian est cinglante : "Pour quelque chose d’aussi creux, la famille royale est étonnamment chère". "Le problème avec la monarchie (britannique) n'est pas qu'elle est trop puissante mais qu'elle est totalement inutile. Un vide dénué de valeur, enrobé de cérémonial".

Des bijoux de la Reine à ceux de Jair Bolsonaro : l’ex-président brésilien a été entendu, hier, par la police, au sujet de bijoux offerts par l’Arabie saoudite et entrés illégalement au Brésil. Une semaine après son retour des États-Unis, Jair Bolsonaro, cité par O Globo a nié tout acte répréhensible et expliqué que s’il n’avait pas rendu la parure de diamants d'une valeur de plus de 3 millions de dollars, offerte par le gouvernement saoudien et retrouvée dans le sac à dos de l'assistant d'un de ses anciens ministres, c’était tout simplement pour "éviter un couac diplomatique". Ces explications ne convainquent pas A Folha de Sao Paulo, qui perçoit dans les propos de Bolsonaro, habitué jusque-là, à agir en toute "impunité", "l'arrogance et l'insouciance des délinquants".

On ne se quitte pas là-dessus . Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Times, qui s'est intéressé à la passion des Indiens pour les statues monumentales. La dernière en date, une représentation en bronze de 38 mètres de haut, de Bhimrao Ramji  Ambedkar, un des rédacteurs de la Constitution indienne, sera dévoilée à Hyderabad, le 14 avril. B.R. Ambedkar, dont une autre statue, de 137 mètres, celle-là, est également en construction à Bombay. 137 mètres, ça commence à être pas mal, mais ce ne sera pas encore aussi haut que la plus haute statue érigée en Inde, qui culmine à 182 mètres et représente Vallabhbhai Patel, un des pères de l’indépendance indienne. Ce record sera lui-même bientôt battu, puisque l'État de l'Uttar Pradesh a annoncé vouloir construire une effigie en bronze du dieu hindou Rama de 221 mètres. Qui dit mieux ?

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.