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Le CIO recommande le retour des Russes en compétition, mais temporise pour les JO

Le Comité international olympique (CIO) recommande le retour des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions "à titre individuel", a déclaré Thomas Bach, président du Comité International Olympique, mais la commission exécutive de l'organisation décidera "au moment approprié" de leur éventuelle participation aux JO-2024 de Paris. Voici le fil du 28 mars 2023.

  • 0 h 14 : l 'annonce par Poutine du déploiement d'armes nucléaires en Biélorussie est "dangereuse", fustige Joe Biden

Joe Biden a estimé mardi que l'annonce par son homologue russe Vladimir Poutine d'un déploiement d'armes nucléaires "tactiques" en Biélorussie était "dangereuse". "Ce sont des paroles dangereuses et c'est préoccupant", a jugé le président américain à la Maison Blanche auprès de journalistes.

  • 23 h 46 : Otan : la Suède et la Finlande vont devenir des "cibles légitimes" pour Moscou

La Finlande et la Suède vont devenir des "cibles légitimes" de "représailles" de la Russie une fois qu'elles seront membres de l'Otan, a mis en garde mardi l'ambassadeur russe à Stockholm, relançant la rhétorique des menaces de Moscou.

"Après l'adhésion de la Finlande et de la Suède, la longueur totale des frontières entre la Russie et l'Otan va presque doubler", fait valoir l'ambassadeur Viktor Tatarintsev dans un texte mis en ligne sur le site de la mission russe en Suède.

"S'il semble encore à quelqu'un que cela améliorera d'une manière ou d'une autre la sécurité de l'Europe, soyez certains que les nouveaux membres du bloc hostile deviendront une cible légitime pour les mesures de représailles russes, y compris celles de nature militaire", avertit le diplomate dans un long réquisitoire contre l'adhésion à l'alliance.

  • 20 h 30 : l'Assemblée nationale qualifie l'Holodomor en Ukraine de génocide

L'Assemblée nationale a reconnu mardi comme un génocide l'Holodomor, cette famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques, à l'origine de la mort de plusieurs millions de personnes.

Dans une résolution adoptée à une quasi-unanimité – 168 voix contre 2 –, les députés ont appelé le gouvernement à en faire de même, pour répondre à la forte attente de Kiev au sujet de ce souvenir douloureux, ravivé par l'invasion russe du pays. Mi-décembre, le Parlement européen avait lui aussi qualifié de génocide l'Holodomor.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué une décision "importante".

  • 20 h 20 : l'Ukraine satisfaite du "report" de la décision du CIO sur les athlètes russes aux JO de Paris-2024

L'Ukraine s'est dite satisfaite du "report" de la décision du CIO sur une éventuelle participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris-2024, l'instance internationale ayant évité de trancher la question mardi.

"Nous avons réussi à parvenir à ce que la décision sur l'intégration des Russes et des Bélarusses aux Jeux olympiques en 2024 soit reportée", s'est félicité sur Facebook le ministre ukrainien des Sports, Vadym Goutzaït. Il a dit vouloir "travailler" pour qu'aucun athlète "patriotique" russe "ne puisse entrer dans les arènes sportives internationales". 

  • 18 h 51 : le Comité olympique russe dénonce des critères de réintégration "discriminatoires"

Le président du Comité olympique russe a estimé que les critères émis mardi par le CIO pour permettre la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, sous bannière neutre et à titre individuel, étaient "discriminatoires".

"Les critères annoncés pour le retour aux compétitions internationales sont inacceptables. Il s'agit d'une discrimination basée sur la nationalité", a fustigé Stanislav Pozdniakov lors d'une conférence de presse. Le CIO recommande la réintégration des Russes et Biélorusses, à condition qu'ils ne "soutiennent pas activement la guerre en Ukraine" et ne soient pas "sous contrat" avec l'armée ou les agences de sécurité.

  • 18 h 41 : Washington favorable à un tribunal spécial pour juger l'"agression" russe contre l'Ukraine

Les États-Unis se sont déclarés favorables à la création d'un tribunal spécial pour juger de "l'agression" russe en Ukraine, qui soit "enraciné dans le système judiciaire ukrainien".

"Les États-Unis soutiennent la mise en place d'un tribunal spécial sur le crime d'agression contre l'Ukraine sous la forme d'une cour internationale qui soit enracinée dans le système judiciaire ukrainien et comprenant des éléments internationaux", a déclaré un porte-parole du département d'État américain.

  • 17 h 26 : Kiev exige que la Russie se retire de "chaque mètre carré" de l'Ukraine

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a exigé mardi que Moscou se retire de "chaque mètre carré" de l'Ukraine, soulignant qu'il ne pouvait y avoir de paix avec la Russie "à n'importe quel prix".

"Je veux être très clair, la Russie doit se retirer de chaque mètre carré de territoire ukrainien. Il ne peut y avoir de malentendu sur ce que signifie le mot retrait", a affirmé Dmytro Kouleba, qui s'adressait virtuellement à un forum de discussion sur "la paix en Ukraine" sous les auspices des États-Unis.

  • 17 h 10 : la recommandation du CIO sur les sportifs russes est une "gifle aux sportifs ukrainiens", selon Berlin

La recommandation du Comité international olympique (CIO) de réintégrer sous conditions les sportifs russes et biélorusses aux compétitions internationales est "une gifle aux sportifs ukrainiens", a dénoncé mardi la ministre allemande des Sports.

"Le sport international doit condamner en toute clarté la guerre d'agression brutale menée par la Russie. Cela ne peut se faire qu'en excluant complètement les athlètes russes et bélarusses", juge dans un communiqué Nancy Faeser.

  • 16 h 35 : le CIO recommande le retour des Russes et Biélorusses en compétition "à titre individuel", mais temporise pour les JO de Paris-2024

Le Comité international olympique a recommandé mardi la réintégration des sportifs russes et biélorusses aux compétitions internationales, sous bannière neutre et "à titre individuel", pour peu qu'ils n'aient pas activement soutenu la guerre en Ukraine.

Mais la commission exécutive de l'organisation décidera "au moment approprié" de leur éventuelle participation aux JO de Paris-2024, que l'Ukraine, la Pologne et les pays baltes menacent de boycotter en cas de présence russe, a précisé le président du CIO Thomas Bach lors d'une conférence de presse.

  • 16 h 33 : Moscou accueillera une réunion avec la Syrie, la Turquie et l'Iran en avril

Les vice-ministres des Affaires étrangères de la Syrie, de la Turquie, de l'Iran et de la Russie se rencontreront en avril à Moscou, ont annoncé mardi des responsables turcs et iraniens, s'appuyant sur les contacts entre Ankara et Damas après des années d'hostilités pendant la guerre syrienne.

Encouragés par la Russie, alliée du président Bachar al Assad, les responsables syriens et turcs ont tenu des réunions l'année dernière, dans le but de normaliser les liens entre les États opposés dans le conflit syrien qui dure depuis 12 ans.

  • 14 h 37 : l'Allemagne prévoit une hausse significative de son aide militaire à Kiev

La commission budgétaire du Bundestag doit adopter mercredi une hausse significative de l'aide militaire allemande à l'Ukraine, a indiqué mardi une source parlementaire à l'AFP.

Les députés doivent au total se prononcer sur le déblocage de 12 milliards d'euros, à la fois en livraisons d'armes directement à Kiev et en réapprovisionnement de l'armée allemande, qui s'est délestée d'une grande partie de ses stocks au profit de l'Ukraine durant l'année écoulée.

  • 14 h 36 : un Russe séparé de sa fille de 13 ans pour un dessin anti-guerre, condamné et en fuite

Un tribunal russe a condamné mardi à deux ans de prison un homme accusé d'avoir critiqué l'offensive contre l'Ukraine et qui s'est vu retirer la garde de sa fille à cause d'un dessin anti-guerre de celle-ci.

Alexeï Moskaliov, 54 ans, a été reconnu coupable d'avoir "discrédité" l'armée russe sur les réseaux sociaux et condamné à deux ans d'emprisonnement, a indiqué à l'AFP son avocat, Vladimir Bilienko, au terme d'un procès éclair emblématique de la répression visant ceux qui critiquent l'offensive en Ukraine.

Celui-ci est actuellement en fuite, a annoncé le tribunal qui le jugeait. "Le verdict a été lu en l'absence de l'accusé, car il s'est échappé et ne s'est pas présenté à l'audience", a déclaré la responsable du service de communication du tribunal, Elena Mikhaïlovskaïa.

  • 14 h 20 : l'Ukraine a déployé des roquettes américaines de longue portée GLSDB, selon Moscou

Le ministère russe de la Défense a affirmé mardi avoir abattu une roquette américaine de longue-portée GLSDB (Ground Launched Small Diameter Bomb), première confirmation que ces munitions ont été livrées à l'Ukraine qui les juge cruciales pour lancer sa prochaine contre-offensive.

"La défense anti-aérienne […] a abattu 18 roquettes du système Himars et une roquette guidée GLSDB", a indiqué le ministère dans son communiqué quotidien au sujet de ces bombes d'une portée maximale de 150 kilomètres, promises à Kiev par les États-Unis début février.

  • 11 h 27 : plus de 300 escrimeurs demandent au CIO de "maintenir" l'exclusion des Russes et Biélorusses des compétitions

Plus de 300 escrimeurs demandent dans une lettre ouverte adressée au Comité international olympique (CIO) de "maintenir [ses] recommandations de suspension" contre les athlètes russes et biélorusses, autorisés début mars à réintégrer les tournois internationaux.

"Au nom de plus de 300 tireurs actuels ou retraités, nous vous invitons, en tant qu'instance décisionnaire, à maintenir vos recommandations de suspensions des fédérations russes et biélorusses d'escrime et de leurs comités nationaux olympiques, et à vous assurer que la Fédération internationale d'escrime [FIE] suive vos directives", ont écrit ces athlètes dans un courrier adressé à Thomas Bach, président du CIO, et Emmanuel Katsiadakis, président par intérim de la FIE.

300+ international fencers have signed an open letter to the IOC and International Fencing Federation calling for the ban on Russia and Belarus to be upheld. @athleten_de @iocmedia @FIE_fencing https://t.co/eu9mMjitSg pic.twitter.com/cgaazclTta

— Global Athlete (@GlobalAthleteHQ) March 28, 2023
  • 9 h 57 : la Biélorussie accueillera des armes nucléaires russes en réponse aux "pressions" occidentales

La Biélorussie accueillera des armes nucléaires "tactiques" russes en réponse aux "pressions" occidentales "sans précédent", a affirmé le ministère biélorusse des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Biélorussie est "contrainte de prendre des mesures de riposte", a insisté la diplomatie biélorusse, tout en assurant que Minsk n'aurait pas le contrôle sur ces armes et que leur déploiement "ne contredi[sai]t en aucune manière les articles I et II du traité de non-prolifération nucléaire".

  • 9 h 44 : les exportations de pétrole russe vers l'Inde multipliées par 22 en 2022, selon Moscou

La Russie a annoncé que ses exportations de pétrole vers l'Inde avaient été multipliées par 22 en 2022, signe de la réorientation de son économie vers les géants du continent asiatique en plein conflit en Ukraine.

"La majeure partie de nos ressources énergétiques a été redirigée vers d'autres marchés, les marchés de pays amicaux. Si on prend, par exemple, les livraisons de pétrole à l'Inde, elles ont été multipliées par 22 l'an dernier", a déclaré le vice-Premier ministre russe en charge de l'Énergie, Alexandre Novak.

  • 9 h 16 : la France va doubler, avec 2 000 par mois, les livraisons d'obus à l'Ukraine

La France va doubler le nombre d'obus de 155 mm livrés à l'Ukraine, les portant à 2 000  par mois, a annoncé le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, dans un entretien au Figaro publié mardi.

Les obus de 155 mm, tirés notamment par les canons Caesar français ou Pzh 2000 allemands et d'une portée pouvant atteindre 40 kilomètres, sont tirés chaque jour en quantités industrielles tant par les Russes que par les Ukrainiens.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, avait averti en février que Kiev utilisait plus de munitions que l'Alliance ne pouvait en produire, mettant les stocks et industries de défense occidentales "sous pression". L'Union européenne a depuis décidé de débloquer 2 milliards d'euros pour fournir 1 million d'obus à l'Ukraine.

  • 8 h 26 : Moscou annonce des essais de missiles anti-navires en mer du Japon

La marine russe a procédé à des essais de missiles anti-navires sur une cible factice en mer du Japon, a annoncé mardi le ministère russe de la Défense. Ces exercices de la flotte russe du Pacifique interviennent une semaine après la visite en Ukraine du Premier ministre japonais, Fumio Kishida.

La Russie avait déjà indiqué la semaine dernière, au moment de cette visite, que deux de ses bombardiers TU-95 avaient effectué des vols dans l'espace aérien surplombant des eaux internationales en mer du Japon.

Le Japon a rejoint les sanctions appliquées par ses alliés occidentaux à la Russie après son offensive en Ukraine.

  • 6 h 20 : des drones russes lancés sur Kiev "abattus" par les forces de sécurité ukrainiennes

Selon le chef de l'administration militaire de la ville de Kiev, Serhi Popko, les drones russes utilisés en soirée, lundi, pour attaquer Kiev ont tous été détruits par la défense aérienne ukrainienne. Selon lui, les restes d'un drone abattu ont été retrouvés dans le quartier de Sviatochynsky, où un magasin a pris feu lors de l'attaque.

L'état-major général des forces armées ukrainiennes a par ailleurs déclaré dans sa mise à jour quotidienne du matin que la Russie avait lancé au total 15 drones de fabrication iranienne sur l'Ukraine au cours de la nuit, et que les forces ukrainiennes avaient détruit 14 d'entre eux.

  • 1 h 03 : Amnesty dénonce "un deux poids, deux mesures" de l'Occident

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 a "dévoilé au grand jour l'hypocrisie des États occidentaux, qui ont réagi avec force à l'agression russe, mais ont fermé les yeux sur de graves violations commises ailleurs, voire en ont été complices", déplore l'ONG Amnesty international dans son rapport annuel, dénonçant ce "deux poids, deux mesures".

"La réponse à l'agression russe contre le peuple ukrainien, c'est une réponse formidable. C'est une réponse qui devrait être un modèle pour les autres crises présentes et futures", a réagi Agnès Callamard, la secrétaire générale d'Amnesty international, interrogée par l'AFP.

Mais "en négligeant les autres crises, on amoindrit la valeur de ce qui a été fait en Ukraine", a-t-elle poursuivi, son organisation se désolant que l'Occident ait "toléré" des "actes d'agression similaires dans d'autres pays", "uniquement parce que ses intérêts sont en jeu".

  • 00 h 36 : des explosions à Kiev

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a signalé, dans un message Telegram, des explosions, lundi soir, dans la capitale ukrainienne, "dans les quartiers d'Obolonsky et de Sviatochynsky". Selon lui, un magasin de ce dernier quartier est en feu, mais selon un premier rapport, il n'y a pas de victime.

Peu de temps avant les explosions, les sirènes des raids aériens de la ville avaient été activées, a indiqué l'administration militaire de la région de Kiev sur Telegram. Les autorités ont rapporté une attaque de drone à 22 h 12, heure locale (21 h 12, à Paris).

  • 22 h 01 : Kiev a reçu ses premiers chars lourds occidentaux

Les premiers chars lourds britanniques et allemands sont arrivés en Ukraine, a annoncé lundi soir le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, pour aider l'armée de Kiev à repousser l'invasion russe du pays. Ces chars de combat Challenger et Leopard avaient été promis au début de l'année.

After russia began deconserving its T-54 tanks manufactured in late 1940s, they also decided to create a division of WWII era T-34s. The plan is to take them down from pedestals in towns and cities across the country.
Abramses, Leopards and Challengers must be really scared now… pic.twitter.com/keo0j9Oqu0

— Oleksii Reznikov (@oleksiireznikov) March 25, 2023
  • 17 h 21 : Volodymyr Zelensky et Rafael Grossi dans la région de Zaporijjia

Volodymyr Zelensky et Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)  se sont retrouvés, lundi, dans une station hydroélectrique de la région de Zaporijjia (Ukraine), alors que le second est attendu dans les prochains jours à la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par Moscou.

"Sans le retrait immédiat des troupes et du personnel russes de [la centrale] et des territoires adjacents, toute initiative visant à restaurer la sûreté et la sécurité nucléaire est vouée à l'échec", a averti le président Zelensky, selon des propos rapportés par la présidence ukrainienne.

Les deux dirigeants se sont rendus lundi sur le site d'une centrale hydroélectrique à Dniepr chargée d'alimenter la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l'armée russe et régulièrement victime de coupures de courant.

Le CIO recommande le retour des Russes en compétition, mais temporise pour les JO

Avec AFP et Reuters