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À la une de la presse ce jeudi 2 mars : l'émotion et la colère, en Grèce, après la collision ferroviaire, qui s'est produite dans la nuit de mardi à mercredi et a fait au moins 44 morts et des dizaines de blessés. Émotion et la colère, également, en Israël, après les heurts, hier, entre policiers et manifestants anti-gouvernement. Les procès, cette semaine, en France, de deux "revenantes" de la zone irako-syrienne. Et LE manteau à porter absolument cet hiver. Ou pas…

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À la une de la presse, l'émotion et la colère, en Grèce, après la collision ferroviaire, qui s'est produite dans la nuit de mardi à mercredi et a fait au moins 44 morts et des dizaines de blessés.

Présentée par les médias grecs comme la pire catastrophe ferroviaire qu'ait connue le pays. Cet accident fait la une de tous les quotidiens, ce matin. Ta Nea tente de comprendre ce qui a pu se produire et provoquer la collision entre un train de passagers reliant Athènes à Thessalonique, à un convoi de marchandises, circulant en sens inverse sur la même voie. Le quotidien évoque "l'erreur" présumée d'un chef de gare, mais pointe aussi du doigt "l'état du réseau" ferroviaire grec. Les photos très impressionnantes des dégâts occasionnés par la collision font la une de Naftemporiki, qui accuse le gouvernement de se cacher derrière l'explication d'une "tragique erreur humaine". "Comment est-il possible qu'une 'erreur humaine' fasse autant de morts dans un État moderne ?", interpelle le journal, en citant les nombreuses alertes lancées avant l'accident par les cheminots, sur les fragilités du système de sécurité et de contrôle de cette ligne reliant les deux principales villes de Grèce. Les Grecs "exigent des réponses sur les causes de cette tragédie", titre la version anglophone de Kathimerini, avec un dessin signé Ilias Makris détournant le célèbre tableau de Munch ["Le Cri"], et montrant un homme criant de terreur sur une voie ferrée. Le journal fait état de la démission du ministre des Transports et de la promesse du Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, de faire ouvrir une enquête. "On ne peut pas toujours invoquer la malchance", prévient Kathimerini, qui demande une "réorganisation radicale" de la société de chemins de fer Hellenic Train, privatisée en 2017.

L'émotion et la colère, également, en Israël, après les heurts, hier, entre policiers et manifestants anti-gouvernement. D'après The Jerusalem Post, les affrontements entre policiers et protestataires ont donné lieu à 39 arrestations, et 11 manifestants ont été blessés par des canons à eau. Le journal d'opposition Haaretz parle, lui, de 50 arrestations, de l'usage de canons à eau, mais également de grenades assourdissantes, et accuse le nouveau ministre d'extrême-droite de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, d'être à l'origine de la "ligne plus dure" de la police. Une logique de confrontation, dont le principal responsable serait le Premier ministre, selon Haaretz, qui voit "Netanyahou face à un possible désastre politique, qu'il aura créé lui-même". Benyamin Netanyahou, que l'on retrouve dans un dessin d'Amos Biderman aux côtés de sa femme, en haut d'un immeuble surplombant les manifestants, et déclarant : "Laissons le pays brûler".

Ici en France, il est beaucoup question des procès, cette semaine, de deux "revenantes" de la zone irako-syrienne. La première a été condamnée hier à douze ans de prison, la seconde comparaît à partir d'aujourd'hui. La Croix propose un décryptage des procès de ces deux femmes, jugées pour leur engagement au sein du groupe État islamique. D'après le journal, la position de la justice française aurait "largement évolué", au fil de ces dernières années, les magistrats faisant preuve, désormais, de "plus de sévérité", "après avoir montré une certaine clémence", voire "une certaine naïveté". Selon certains spécialistes, les choses auraient commencé à changer en 2015, après les attentats de Charlie hebdo et du Bataclan, tandis que d'autres évoquent plutôt un "tournant" en 2016, après l'attentat raté de Notre-Dame de Paris, lorsqu'un commando de femmes jihadistes avait tenté, en vain, de faire exploser des bonbonnes de gaz.

La presse française revient aussi largement ce matin, sur la disparition, hier, de Just Fontaine. L'attaquant français s'est éteint à 89 ans, après être entré dans l'Histoire du football lors de la Coupe du monde de 1958, qu'il avait illuminée en inscrivant 13 buts en une seule phase finale, d'où le bel hommage de L'Équipe : "Just une légende".

Pour terminer, un petit tour du côté de la presse britannique, pas mal remontée contre la publication de nouvelles éditions d'ouvrages écrits par deux grands romanciers, l'auteur pour enfants Roald Dahl, le papa de "Charlie et la chocolaterie", entre autres, et l'auteur de romans d'espionnage Ian Fleming, auteur notamment du célèbre James Bond, alias 007. Pour résumer, plusieurs de leurs romans ont été réécrits, expurgés de certains passages jugés "offensants", et ça ne plaît pas du tout au journal The Independent. Évoquant les romans de Roald Dahl, "souvent loués pour leurs histoires sombres et leur misanthropie", le journal interpelle : "Pourquoi chérissons-nous (ces œuvres) ? Qu'est-ce que cela dit de nous ?". "Débarrasser son écriture de ce qui peut être offensant est une façon d'esquiver ces questions", critique le journal, en regrettant qu'à l'ère moderne, une œuvre d'art doive être "moralement droite et sans problème". "L'art ne fonctionne pas ainsi. Cela n'a jamais été le cas", assure le quotidien. Plus légèrement, quoique, à la rubrique "des goûts et des couleurs", toujours, je vous signale ce papier du New York Times sur LE manteau de cet hiver, le manteau qui fait fureur, paraît-il, chez les victimes de la mode : le manteau à motifs farfalle, vendu pour la modique somme de 425 dollars. Un motif également décliné en version barrette à cheveux.

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