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Vladimir Poutine "s'est heurté à la volonté de fer de l'Amérique", affirme Joe Biden

Le président américain Joe Biden s'est exprimé en fin d'après-midi à Varsovie pour affirmer une nouvelle fois le soutien des États-Unis à l'Ukraine, tandis qu'à Moscou, Vladimir Poutine a prononcé dans la matinée un discours à la Nation au cours duquel il a annoncé la suspension de la participation de la Russie à l'accord New Start. Voici le fil du 21 février 2023.

  • 4 h 20 : l'Ukraine et ses alliés cherchent le soutien le plus large à l'ONU

L'Assemblée générale de l'ONU se réunit à partir de mercredi à l'occasion de l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Kiev et ses alliés espérant recueillir le soutien le plus large à une résolution appelant à une paix "juste et durable".

Le projet de résolution sponsorisé par quelque 60 pays "souligne la nécessité de parvenir, dans les meilleurs délais, à une paix globale, juste et durable en Ukraine conformément aux principes de la Charte des Nations unies". Il doit être soumis au vote à l'issue des débats qui commenceront à 15 h (20 h GMT) et dureront au moins jusqu'à jeudi.

Comme de précédentes résolutions, le texte réaffirme l'"attachement" à "l'intégrité territoriale de l'Ukraine", "exige" le retrait immédiat des forces russes, et appelle à une "cessation des hostilités". Il ne fait pas référence en revanche au plan de paix en dix points présenté en novembre par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

  • 3 h 01 : face à Poutine, Biden rassure à Varsovie les dirigeants d'Europe de l'Est

Le président américain Joe Biden rencontre mercredi à Varsovie le groupe de neuf dirigeants des pays de l'Otan d'Europe centrale et de l'Est, en présence du secrétaire général de l'Alliance atlantique, pour les assurer du soutien "indéfectible" de Washington face à Moscou au lendemain d'un discours belliqueux de Vladimir Poutine.

Joe Biden "rencontrera les dirigeants des Neuf de Bucarest (B9), un groupe d'alliés de l'Otan de notre flanc oriental, en présence du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg afin de réaffirmer le soutien indéfectible des États-Unis envers la sécurité de l'Alliance", a déclaré dans un communiqué la Maison Blanche.

Cette démonstration de soutien, prévue au palais présidentiel de Varsovie, a pour but de rassurer ces neuf pays (la Bulgarie, la Tchéquie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie) dont le point commun est d'être d'anciens membres de l'Union soviétique ou du Pacte de Varsovie et de se trouver sur le flanc oriental de l'Otan.

  • 17 h 52 : l'Ukraine "reste libre", lance Joe Biden à la foule polonaise

Le président américain Joe Biden a déclaré que l'Ukraine continuait à être "libre", lors d'une visite en Pologne, juste avant le premier anniversaire de l'invasion russe. "Kiev est fort, Kiev est fier, il tient debout et surtout est libre", a-t-il déclaré à une foule rassemblée devant le château royal de Varsovie.

Vladimir Poutine "pensait que les autocrates comme lui étaient durs et que les dirigeants de la démocratie étaient mous, puis il s'est heurté à la volonté de fer de l'Amérique et des nations du monde entier qui refusent d'accepter un monde gouverné par la peur", a-t-il ajouté.

"Un dictateur déterminé à reconstruire un empire ne pourra jamais entamer l'amour du peuple pour la liberté, la brutalité n'écrasera jamais la volonté de ceux qui veulent rester libres. L'Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie, jamais !", a conclu Joe Biden.

Le président américain s'était auparavant entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda, un des plus fervents soutiens de l'Ukraine qu'il a remercié pour son engagement.

Vladimir Poutine "s'est heurté à la volonté de fer de l'Amérique", affirme Joe Biden
  • 17 h 29 : la France déplore la suspension de la participation de la Russie au traité New Start

La France "déplore" l'annonce faite mardi par le président Vladimir Poutine de la suspension de la participation de la Russie au traité New Start sur le contrôle des armes nucléaires, a déclaré le Quai d'Orsay.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères précise que Paris appelle Moscou à "faire preuve de responsabilité et à revenir au plus vite sur son annonce".

  • 16 h 55 : la Russie dit soutenir la Chine sur tous les plans face à l'Occident

Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, un proche du président Vladimir Poutine, a assuré le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi, actuellement en visite à Moscou, du soutien total de son pays face au bloc occidental.

L'ancien patron du FSB, les services de sécurité intérieurs russes, a déclaré à son interlocuteur chinois que Moscou était aligné sur la position de Pékin concernant Taïwan, Hong Kong, le Tibet et le Xinjiang, autant de sources de tensions entre la Chine et les États-Unis, selon un communiqué cité par l'agence Ria Novosti.

  • 15 h 36 : le patron de Wagner accuse l'état-major de "trahison"

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner accuse l'état-major de son pays de commettre une "trahison" en refusant selon lui de fournir du matériel à ses mercenaires, en première ligne dans l'est de l'Ukraine.

Ces déclarations de l'homme d'affaires Evguéni Prigojine marquent une escalade dans les tensions qui opposent son groupe Wagner à l'armée russe, qui apparaissent en concurrence sur le terrain en Ukraine. Ces tensions sont devenues de plus en plus visibles ces dernières semaines, alors que les forces russes tentent de s'emparer de la ville de Bakhmout, l'armée et Wagner revendiquant chacun des avancées en se contredisant parfois.

  • 14 h 42 : l'Otan est "plus forte que jamais", affirme Joe Biden

L'Alliance atlantique est "plus forte que jamais" en cet anniversaire du déclenchement par la Russie de la guerre en Ukraine, souligne le président américain Joe Biden à l'ouverture de sa réunion avec le président polonais Andrzej Duda à Varsovie.

"Un an plus tard, je dirais que l'Otan est plus forte que jamais", a déclaré le président américain un jour après sa visite surprise à Kiev.

  • 13 h 39 : Blinken juge "décevante et irresponsable" la décision russe de suspendre de suspendre sa participation à New Start

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a jugé à Athènes que la décision de la Russie de suspendre sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire était "très décevante et irresponsable".

"L'annonce par la Russie qu'elle suspend sa participation à New Start est très décevante et irresponsable", a-t-il indiqué à quelques journalistes à l'ambassade des Etats-Unis à Athènes. "Mais bien évidemment nous restons prêts à discuter sur la limitation des armes stratégiques à n'importe quel moment avec la Russie", a-t-il ajouté.​

  • 13 h 15 : au moins six personnes tuées dans des frappes sur Kherson

Au moins six personnes ont été tuées et 12 blessées dans des frappes russes à Kherson, ville du sud de l'Ukraine reconquise par l'armée ukrainienne en novembre, a annoncé un responsable militaire régional.

"Juste pendant le discours du dictateur sanguinaire Poutine, l'ennemi a frappé des bâtiments résidentiels, des infrastructures essentielles", a annoncé sur Telegram le porte-parole du commandement régional Sud de l'armée ukrainienne, Vladislav Nazarov, ajoutant que le bilan provisoire est de "six morts et douze blessés".

  • 13 h 14 : le chef de l'Otan "regrette" la décision de Moscou sur le traité New Start

Le Secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit regretter la décision de la Russie de suspendre sa participation  au traité New Start de réduction des armes stratégiques et a appelé Moscou à reconsidérer sa position.

Il s'est en outre dit préoccupé d'un possible soutien militaire de la Chine à la Russie dans son offensive en Ukraine.

"Nous sommes de plus en plus inquiets que la Chine puisse envisager de fournir un soutien létal à la guerre de la Russie" en Ukraine, a déclaré le responsable lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

  • 12 h 50 : Moscou exige que les États-Unis retirent d'Ukraine "soldats et équipements" de l'Otan

La diplomatie russe a convoqué l'ambassadrice américaine à Moscou pour lui remettre une note exigeant des États-Unis le retrait des "soldats et équipements" de l'Otan en Ukraine, référence à l'aide militaire que Kiev reçoit des Occidentaux.

"Il a été noté en particulier que pour aboutir à une désescalade de la situation, Washington doit prendre des mesures en vue du retrait des soldats et équipements américains et de l'Otan, et cesser ses activités antirusses", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, dans un communiqué.

  • 12 h 09 : Kiev jure de "chasser et punir" la Russie après le discours de Poutine 

L'Ukraine va "chasser et punir" la Russie, a déclaré Andriï Iermak, le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, après le discours à la nation du président russe Vladimir Poutine à Moscou.

"Pour le dire brièvement, (les Russes) sont stratégiquement dans une impasse. Notre tâche est de les chasser d'Ukraine et de les punir pour tout", a dit Andrïï Iermak sur la messagerie Telegram.

  • 12 h 08 : Poutine annonce suspendre la participation de la Russie à l'accord New Start

Le président Vladimir Poutine a annoncé que la Russie suspendait sa participation à l'accord New Start sur le désarmement nucléaire et a menacé de réaliser de nouveaux tests nucléaires si les États-Unis en font d'abord.

"La Russie suspend sa participation au traité Start", a déclaré Vladimir Poutine lors d'un discours fleuve fortement hostile aux Occidentaux, appelant les autorités russes à se tenir "prêtes pour des tests d'armes nucléaires" si Washington en réalise en premier.

  • 10 h 00 : dans son discours à la Nation, Vladimir Poutine fustige la "russophobie" des Occidentaux

Le président russe Vladimir Poutine a prononcé un discours pour informer les élites politique et militaire du pays de l'avancée de ce que le Kremlin qualifie d'"opération militaire spéciale" en Ukraine, alors que de nombreux Russes sont désireux de connaître les plans de Moscou pour l'année.

Lors de son allocution, le président russe a longuement fustigé la "russophobie" des pays occidentaux qui sont responsables, selon lui, de l'escalade en Ukraine.   

Vladimir Poutine "s'est heurté à la volonté de fer de l'Amérique", affirme Joe Biden
  • 6 h 38 : Zaporijstal, illustration d'un secteur métallurgique à protéger en temps de guerre

Dans le sud-est de l’Ukraine, Zaporijstal, l’une des plus grandes usines de métallurgie du pays, tente de tenir le cap malgré la guerre. Le site en partie détenu par le groupe Metinvest, dont faisait partie l’usine aujourd’hui détruite d’Azovstal de Marioupol, a été fermé pendant 33 jours au début de la guerre, une première depuis la Seconde Guerre mondiale.

Reportage de nos envoyés spéciaux Pauline Godart, Robert Parsons et Raid Abu Zaideh.

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  • 6 h : HRW accuse l'armée russe de "crime de guerre" pour le bombardement de la gare de Kramatorsk 

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a accusé l'armée russe de "crime de guerre" dans l'attaque au missile de la gare de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, qui avait tué en avril 2022 une soixantaine de civils cherchant à fuir la région.

"Les preuves indiquent clairement que le missile qui a tué et blessé des civils à la gare de Kramatorsk a été lancé depuis le territoire contrôlé par la Russie dans l'est de l'Ukraine. Cette attaque constitue une violation des lois de la guerre et un crime de guerre apparent", écrit HRW dans cette enquête, réalisée avec l'agence d'investigations visuelles SITU Research.

L'ONG ajoute avoir identifié comme "lieu possible de lancement de l'attaque" le village de Kounié, dans la région de Kharkiv, alors sous contrôle russe.

  • 5 h 46 : les discours de Biden et Poutine promettent deux visions opposées du conflit

À Varsovie et Moscou, Joe Biden et Vladimir Poutine s'apprêtent à prononcer des discours en forme de duel, promettant deux points de vue radicalement opposés sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au lendemain de la visite surprise du président américain à Kiev.

Depuis le château royal de Varsovie, Joe "fera clairement savoir que les États-Unis continueront à soutenir l'Ukraine (...) aussi longtemps qu'il le faudra", selon le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, qui s'est adressé aux journalistes la semaine dernière.

Joe Biden doit rencontrer à Varsovie le président Andrzej Duda et d'autres dirigeants polonais, qui comptent parmi les principaux soutiens européens de l'Ukraine. Il rencontrera mercredi les dirigeants du groupe des "Neuf de Bucarest", issus de l'ancien bloc communiste ayant rejoint l'Otan, que sont la Roumanie, la Bulgarie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie.

Il doit aussi s'entretenir par téléphone avec les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l'Italie, a indiqué la Maison Blanche. Le chancelier allemand Olaf Scholz est pour sa part attendu à Washington le 3 mars.

À Moscou, Vladimir Poutine doit prononcer lui aussi mardi un grand discours annuel devant l'élite politique russe, selon le Kremlin. Il s'agira de son premier discours depuis le début de son opération militaire, selon l'agence de presse russe Ria Novosti.

  • 2 h 57 : la Chine "très inquiète" du conflit en Ukraine, appelle à "promouvoir le dialogue"

La Chine est "très inquiète" du conflit en Ukraine, qui "s'intensifie et devient même hors de contrôle", appelant à "promouvoir le dialogue", a déclaré mardi le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang. "Nous continuerons à promouvoir le dialogue de paix (...) et travailler avec la communauté internationale pour promouvoir le dialogue et la consultation, répondre aux inquiétudes de toutes les parties et chercher la sécurité commune", a-t-il ajouté lors d'une conférence à Pékin.

  • 1 h 19 : la Biélorussie veut former plus de 100 000 soldats volontaires

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé lundi qu'il avait ordonné la formation d'une nouvelle troupe de défense nationale composée de volontaires afin que tout le monde sache "manier des armes" et soit prêt à répondre à un éventuel acte d'agression et à maintenir l'ordre public en temps de paix.

"La situation n'est pas simple. Je l'ai dit plus d'une fois : chaque homme - et pas seulement les hommes - doit être en mesure de manier au moins des armes", a dit le dirigeant lors d'une réunion de son Conseil de sécurité. "Cela pour protéger au moins sa famille, si nécessaire, sa maison, son morceau de terrain, et, si nécessaire, son pays", a-t-il poursuivi.

Alors qu'il a autorisé Moscou, allié de Minsk, à se servir de la Biélorussie comme base arrière pour envoyer des soldats russes en Ukraine l'an dernier, Alexandre Loukachenko a régulièrement assuré que son armée combattrait seulement si le pays était attaqué. Il a toutefois dit aussi que l'"expérience" de l'Ukraine rendait nécessaire de disposer d'effectifs de défense supplémentaires.

Le ministre de la Défense, Viktor Khrenine, a indiqué que la force territoriale de défense serait composée de 100 000 à 150 000 volontaires, voire plus si besoin. Le but est, idéalement, que chaque village ou ville dispose de troupes paramilitaires. D'après des données officielles, l'armée biélorusse comptait l'an dernier quelque 48 000 soldats et environ 12 000 officiers frontaliers.

Vladimir Poutine "s'est heurté à la volonté de fer de l'Amérique", affirme Joe Biden

Avec AFP et Reuters