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Trois membres des forces de sécurité jordaniennes ont été tués lors du démantèlement d'une "cellule terroriste" dans le sud du royaume, a annoncé, lundi, la police. Une opération qui intervient dans un climat social tendu, marqué par des grèves et manifestations contre la hausse des prix du carburant.

La police jordanienne a annoncé, lundi 19 décembre, que trois membres des forces de sécurité ont perdu la vie lors d’un raid contre une "cellule terroriste" dans le sud du pays. Un homme, accusé du meurtre d’un haut responsable de la police, a été tué durant l’opération. 

Selon les autorités, "trois membres des forces de sécurité ont été tués et cinq autres ont été blessés, lundi, lors d'une opération visant une cellule terroriste, dont le responsable de la mort du colonel Al-Dalabih". Ce colonel avait été tué par balle, vendredi, lors de manifestations contre la hausse des prix du carburant à Maan, à 218 km au sud d'Amman.

Les forces de sécurité ont "encerclé le lieu où se trouvaient les suspects, qui ont ouvert le feu" sur les policiers. Ces derniers ont riposté, a précisé la police dans un communiqué.

L'opération a permis "l'arrestation de neuf personnes, dont quatre frères du terroriste tué", "qui étaient en possession d'armes à feu", a indiqué la police, précisant que l'homme tué était un adepte de l'idéologie des "takfiris", un terme désignant les membres d'organisations jihadistes radicales.

Grèves et manifestations

Les autorités jordaniennes avaient annoncé, samedi, l'arrestation de 44 personnes, alors que la pays est secoué par des grèves et des manifestations contre la hausse des prix du carburant.

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Elles avaient accusé des "groupes de vandales et de hors-la-loi" d'avoir mené les émeutes dans le gouvernorat de Maan, où le colonel Al-Dalabih a été tué par balle.

Le roi Abdallah II avait affirmé qu'une réponse ferme serait apportée à "toute personne qui utilise une arme contre l'État".

Les grèves et les manifestations ont débuté il y a une dizaine de jours par un mouvement des chauffeurs de poids lourds, suivis par les chauffeurs de taxi, et ont touché plusieurs provinces du sud du pays.

Les protestataires ont parfois bloqué des routes avec des pneus enflammés et des échauffourées les ont opposés aux forces de sécurité.

Les prix des carburants ont presque doublé en Jordanie par rapport à l'an dernier, en particulier ceux du diesel, généralement utilisé par les camions et les bus, et le kérosène, principal combustible de chauffage.

Dans ce contexte tendu, le président français Emmanuel Macron doit se rendre mardi en Jordanie, pays qui accueille le Sommet " Bagdad II ", dédié à la situation de l’Irak, du 19 au 22 décembre.

Avec AFP