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Netanyahu avertit que la guerre à Gaza ne prendra fin qu'avec le désarmement du Hama
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti samedi que la guerre à Gaza ne prendrait fin définitivement qu'avec le désarmement du Hamas. Il a également annoncé qu'il briguerait un nouveau mandat lors des prochaines élections.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse à Jérusalem, le 15 septembre 2025. © Nathan Howard, Reuters

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi 18 octobre que la guerre dans la bande de Gaza ne prendrait fin définitivement qu'avec le désarmement du Hamas et la démilitarisation du territoire palestinien, prévue par la seconde phase de l'accord de cessez-le-feu.

La seconde phase de l'accord de cessez-le-feu inclut "le désarmement du Hamas, ou plus précisément la démilitarisation de la bande de Gaza, et avant cela, la confiscation des armes du Hamas", a déclaré M. Netanyahu sur la chaîne israélienne Channel 14. 

"Lorsque cela aura été accompli avec succès - j'espère de manière simple, mais sinon, à la dure, - alors la guerre prendra fin", a-t-il ajouté, alors que le Hamas a rejeté jusque-là tout désarmement.

A la question "Envisagez-vous de vous présenter aux élections pour devenir Premier ministre lors des prochaines élections?", le Premier ministre israélien, visé par un mandat d'arrêt de la CPI pour crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza, a répondu par l'affirmative. 

Son bureau a annoncé plus tard qu'Israël avait récupéré "les corps de deux otages", remis par le Hamas via la Croix-Rouge. Les dépouilles doivent être transférés dans un centre d'analyse médicale pour être identifiées.

Israël avait plus tôt conditionné la réouverture du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Egypte, crucial pour l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire palestinien dévasté, à la remise de tous les otages décédés. 

Ce point de passage, dont l'ouverture est réclamée par la communauté humanitaire, restera fermé "jusqu'à nouvel ordre", a précisé le bureau du Premier ministre israélien. 

Cette fermeture "bloque l'entrée des équipements spécialisés nécessaires" pour rechercher les corps sous les décombres et "entraînera des retards importants dans la récupération et la remise des dépouilles", a réagi le Hamas dans un communiqué.

Le mouvement islamiste palestinien a libéré lundi les 20 derniers otages vivants mais n'a restitué depuis que 12 dépouilles sur les 28 qu'il retenait. L'armée israélienne a, en échange, remis les corps de 15 Palestiniens.

Tâche "énorme"

Sur le terrain, les secours s'activent pour retrouver des corps de Palestiniens ensevelis sous les gravats, alors que le Hamas cherche les dépouilles d'otages qu'il doit encore remettre à Israël.

Premier haut responsable de l'ONU à se rendre dans la bande de Gaza depuis le cessez-le-feu le 10 octobre, le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, s'est rendu samedi dans la ville de Gaza, où il a relevé la tâche "énorme" qui attend la communauté humanitaire pour fournir les services de base et la nourriture. 

 "J'étais ici il y a sept ou huit mois. La plupart de ces bâtiments étaient encore debout. Mais là, c'est absolument épouvantable de voir une vaste partie de la ville devenue un paysage de désolation", a-t-il dit à l'AFP dans le quartier de Cheikh Radouane.

Selon la Défense civile du territoire, neuf Palestiniens ont été tués vendredi par des tirs israéliens contre un bus de déplacés à Gaza-ville. L'armée israélienne a indiqué que ses soldats avaient tiré sur un véhicule "suspect".

Une grande partie du territoire palestinien a été détruite durant l'offensive israélienne lancée en représailles à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

L'armée israélienne contrôle tous les accès à la bande de Gaza. L'accord de cessez-le-feu basé sur le plan de Donald Trump prévoit l'afflux d'aide humanitaire pour la population civile qui manque de tout.

 "Nous avons maintenant un plan massif de 60 jours pour intensifier l'approvisionnement alimentaire, distribuer un million de repas par jour, commencer à reconstruire le secteur de la santé, installer des tentes pour l'hiver, remettre des centaines de milliers d'enfants à l'école", a dit M. Fletcher.

Avec AFP