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Nouveaux tirs de roquettes vers Israël, des dizaines de blessés à Jérusalem

Deux nouvelles roquettes ont été tirées vendredi depuis Gaza après une journée marquée par des affrontements entre palestiniens et forces de l'ordre israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.

Deux nouvelles roquettes ont été tirées vendredi 22 avril depuis l'enclave palestinienne de Gaza vers Israël, après des heurts entre policiers israéliens et manifestants palestiniens dont une cinquantaine ont été blessés sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.

Vendredi matin, les forces de police israéliennes sont entrées sur l'esplanade, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme sous son nom de Mont du Temple, et des jeunes Palestiniens ont lancé des pierres dans leur direction, a constaté un journaliste de l'AFP.

Selon la police israélienne, vers 4 heures du matin, des "émeutiers masqués et arborant des drapeaux du Hamas" palestinien, ont lancé des pierres en direction du mur des Lamentations, site de prière le plus sacré du judaïsme, situé en contrebas de l'esplanade des Mosquées, dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Le Croissant-Rouge palestinien a fait état d'au moins 57 blessés, dont deux grièvement,  et d'une dizaine qui ont été évacués vers des hôpitaux locaux.

Au cours de la dernière semaine, plus de 200 personnes, majoritairement des Palestiniens, ont été blessées lors de heurts à l'intérieur et autour de l'esplanade des Mosquées, située à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. 

Ces tensions interviennent un mois jour pour jour après une série d'attaques sanglantes en Israël, dont deux ont été perpétrées par des Palestiniens dans la métropole de Tel-Aviv, ayant fait 14 morts. 

Cette nouvelle escalade a entraîné des tirs de roquettes par des groupes armés palestiniens depuis la bande de Gaza vers Israël et des frappes israéliennes en représailles sur cette enclave palestinienne de 2,3 millions d'habitants.

"Provocation" en plein Ramadan

La présence pendant le ramadan de nombreux juifs – qui peuvent visiter le lieu sous certaines conditions et à des heures précises sans y prier, d'après le statu quo en vigueur – et le déploiement sur place de forces policières ont été largement perçus par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme un geste de "provocation".

Plusieurs ministres arabes réunis à Amman, en Jordanie, ont ainsi condamné "les attaques et les violations israéliennes contre les fidèles de la mosquée Al-Aqsa", site administré par la Jordanie, mais dont l'accès est contrôlé par l'État hébreu.

"Israël préserve et continuera de préserver le statu quo sur le mont du Temple" mais "nous n'accepterons en aucun cas des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza", a déclaré, jeudi, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid.

Celui-ci venait de rencontrer la secrétaire d'État américaine adjointe pour les affaires du Proche-Orient, Yaël Lempert, et l'émissaire chargé des relations israélo-palestiniennes, Hady Amr. 

Les deux responsables américains se sont ensuite entretenus avec les dirigeants de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie occupée. "Le président (Abbas) a demandé l'intervention urgence de l'administration américaine afin de mettre fin une fois pour toutes à l'escalade israélienne dans les Territoires palestiniens", a déclaré après la rencontre Hussein al-Cheikh, un ténor de l'Autorité palestinienne.

Avec AFP