logo

Caracas porte son différend avec la Colombie devant les Nations unies

Le Venezuela a saisi le Conseil de sécurité de l'ONU à propos du conflit qui l'oppose à la Colombie. depuis que Bogota a autorisé l'installation de sept bases militaires américaines sur son sol, le ton entre les deux voisins n'a cessé de monter.

AFP - Le Venezuela a porté mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU son différend avec la Colombie voisine au sujet de sept bases américaines installées sur le sol colombien et que Caracas considère comme une menace pour la paix.

"C'est un grave problème qui menace la paix et la sécurité continentales, pas seulement un problème entre le Venezuela, les Etats-Unis et la Colombie", a déclaré l'ambassadeur du Venezuela à l'ONU, Jorge Valero, lors d'une conférence de presse.

M. Valero a indiqué avoir demandé au Conseil de sécurité, dans une lettre à sa présidence - assurée ce mois-ci par l'Autriche - d'inscrire à son ordre du jour le conflit armé en Colombie.

Dans cette lettre, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolas Maduro, affirme que son pays "est victime du conflit colombien".

Ceci, dit-il, est aggravé par "une politique belliqueuse" du gouvernement du président colombien Alvaro Uribe, qui "a violé de manière flagrante les règles du droit international et le droit humanitaire international".

Les relations entre la Colombie et le Venezuela traversent depuis juillet une nouvelle crise, marquée par le gel de leurs relations diplomatiques par Caracas, suite à la signature d'un accord entre les Etats-Unis et la Colombie permettant à l'armée américaine de faire usage d'au moins sept bases en Colombie.

Selon l'ambassadeur vénézuélien, l'installation des bases en Colombie "démontre que la politique d'expansion des Etats-Unis va continuer", malgré l'arrivée à la Maison Blanche du président démocrate Barack Obama.

M. Valero a dénoncé "l'influence des éléments d'extrême-droite" à Washington, notant que malgré le changement d'administration, le chef du Pentagone, Robert Gates, avait gardé ce poste qu'il avait occupé pendant la présidence de George W. Bush.

Il a estimé qu'avec l'installation des bases, existait "un risque que les Etats-Unis transfèrent des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes".