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Profession : gamer

Alors que Microsoft est prêt à s’offrir Activision et que Sony a annoncé sa volonté de mettre la main sur le studio Bungie, une autre tendance se dessine dans le secteur des jeux vidéo : celle des développeurs qui récompensent leurs joueurs par des titres de propriété. Décryptage.

Et si au lieu d'inciter les joueurs à dépenser de l'argent pour avancer dans un jeu vidéo, on les incitait à progresser en échange de titres de propriété ? Voici le principe des jeux "play to earn", en plein essor. Un des jeux les plus emblématiques est Axie Infinity, mis au point par le studio vietnamien Sky Mavis et récompensant les joueurs les plus assidus dans la cryptomonnaie locale.

Mais il est également possible d'être rémunéré en NFT, ces jetons non fongibles qui s'appuient sur la blockchain, pour encourager les joueurs les plus présents. La possibilité de gratifier les créateurs est d'ailleurs une des caractéristiques du Web3, comme l'explique dans la chronique Sébastien Borget, cocréateur de The Sandbox et président de la Blockchain Game Alliance. Cette promesse de décentralisation est donc une possibilité de récompenser les créateurs de contenu.

S'il faut mettre en garde contre l'addiction que peut faire naître ces jeux, ceux-ci témoignent de l'engouement croissant du grand public pour les NFT et l'art numérique. Ces œuvres s'invitent de plus en plus en dehors des écrans, comme on le voit à travers le succès d'artistes comme Jakub Spacek, un artiste tchèque installé à Londres et jouant sur les subtilités de la forme et du mouvement. Ou encore avec le travail, depuis Paris, de la programmeuse montréalaise Eliza Struthers-Jobin, qui s'appuie sur l'intelligence artificielle pour jouer avec notre perception. Des sociétés comme Artpoint ou encore Fosfor s'emploient d'ailleurs à rendre cet art numérique accessible au coin de la rue.