logo

Au Caire, le président israélien a estimé que l'expansion de la colonisation juive était une question "marginale". Les Palestiniens, eux, considèrent pourtant que l'arrêt de la colonisation est une condition à la reprise des négociations de paix.

REUTERS - Le président israélien, Shimon Peres, a estimé dimanche au Caire que l'expansion des colonies juives en Cisjordanie était une question "marginale" bloquant la reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens.

"A la minute même où nous nous mettrons à négocier, il n'y aura plus de nouvelles implantations, il n'y aura plus de terres confisquées", a-t-il dit lors d'un déplacement en Egypte.

S'exprimant lors d'une conférence de presse commune avec son hôte, le président égyptien Hosni Mubarak a estimé au contraire que les constructions israéliennes en Cisjordanie occupée depuis 1967 devaient cesser et a appelé Israël à prendre des "décisions courageuses" au service de la paix.

L'Egypte et d'autres nations arabes reprochent aux Etats-Unis de ne pas exercer de pression suffisante sur Israël pour stopper les travaux de construction ou d'expansion de colonies juives.

De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Nethanyahu justifie ces extensions par la nécessité de faire face à la "croissance naturelle" des familles juives installées dans les colonies.

Shimon Peres, dont les fonctions sont essentiellement protocolaires, a jugé dimanche que cette question prenait des proportions démesurées.

"Malheureusement, c'est une question marginale, des constructions de maisons sont devenues une question centrale pour de fausses raisons. Ma réponse, c'est que même cette question peut être réglée par des négociations et un accord", a-t-il dit.

Moubarak, qui estimait à la veille de l'arrivée de Peres au Caire qu'Israël était en train d'ériger de nouveaux obstacles sur la voie de la paix, a déclaré pour sa part que le moment était venu pour les dirigeants israéliens de prendre une initiative courageuse.

"Nous voulons l'arrêt de l'implantation dans les terres occupées, y compris à Jérusalem-Est, et une reprise des négociations sur tous les points d'un statut final, en reprenant là où elles ont été interrompues", a-t-il dit.

"Je prétends que la paix est toujours possible. La nécessité va croissant d'une volonté politique de la partie israélienne, qui a conscience de la situation régionale et comprend les dangers si cette occasion de paix est perdue, comprend que des décisions courageuses sont nécessaires", a-t-il ajouté.