
L'armée colombienne a été placée en état "d'alerte maximum" pour contrer toute éventuelle agression venant du Venezuela. Hier, deux petits ponts situés à la frontière entre les deux pays ont été détruits par l'armée vénézuelienne.
AFP - Le ministre de la Défense colombien Gabriel Silva a assuré vendredi soir que l'armée était en état "d'alerte maximum", pour parer à toute agression, au lendemain de la destruction par le Venezuela de deux petits passages frontaliers artisanaux.
"La ligne du président Alvaro Uribe et des forces militaires de Colombie est celle de la sérénité et de ne pas se laisser provoquer, car nous savons qu'il y a des forces provocatrices à la frontière", a déclaré Gabriel Silva selon un communiqué du ministère de la Défense.
Le ministre s'exprimait à l'issue d'un "conseil de sécurité" réalisé dans l'est du pays dans la ville d'Arauca, située à la frontière avec le Venezuela, d'une longueur de 2.000 km.
"Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas préparés et en état d'alerte maximum pour empêcher toute agression contre la Colombie, contre les Colombiens ou visant notre territoire", a-t-il déclaré au cours de la réunion.
La réunion a été organisée au lendemain de la destruction en territoire vénézuélien de deux petits ponts piétonniers unissant les deux pays.
Selon Caracas, ils étaient illégaux et utilisés pour la contrebande.
Pour Bogota, la destruction des deux ouvrages relève en revanche d'une "violation du droit international humanitaire" qui a justifié la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies et de l'Organisation des Etats américains.
Depuis le mois de juillet les relations entre les deux voisins traversent une nouvelle crise.
Le 28, le président vénézuélien Hugo Chavez a suspendu les relations diplomatiques de son pays avec la Colombie pour protester contre la signature d'un accord entre Bogota et Washington permettant à l'armée américaine de faire usage d'au moins sept bases en Colombie, depuis lesquelles, selon Caracas, elle pourrait se projeter bien au-delà des frontières colombiennes.