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A la Une de la presse, ce jeudi 13 janvier, l’appel à la grève des syndicats en France, pour protester, notamment, contre la valse des protocoles sanitaires à l’école. L’inquiétude face à la multiplication des actes de violence et des menaces envers les élus. Et les déboires judiciaires du prince Andrew, et politiques de Boris Johnson, outre-Manche.

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A la Une de la presse, l’appel à la grève des syndicats enseignants, en France, pour protester contre la valse des protocoles sanitaires, notamment.

"A l’école, la colère et l’incompréhension": La Croix annonce un mouvement massif, en évoquant un "malaise enseignant", dont la vague Omicron aurait été "le catalyseur". Libération parle d’un "ras-le-bol qui (irait) bien au-delà des ratés de la gestion du Covid". Le journal critique la "désinvolture" du ministre de l’Éducation nationale, qu’on retrouve à la Une, affublé de deux masques FFP2, en guise de bonnet d’âne, cotons tiges pour test nasal, à la main - un dessin signé Coco. Jean-Michel Blanquer, accusé par Libé, d’avoir "pêché par arrogance", d’avoir imposé "ex cathedra" des protocoles sanitaires "sur l’air de "l’intendance suivra"". "Jamais, depuis le début du quinquennat, un tel front uni ne s’était dressé face (au ministre de l’Éducation nationale), dont la longévité record s’apparente, pour ceux qui la subissent, à un interminable chemin de croix": L’Humanité dénonce un "méli-mélo de protocoles hors sol, impraticables et dangereux, (qui aurait) poussé jusqu’à l’absurde (un) mode de fonctionnement antidémocratique et vertical, où le roitelet (imposerait) tout depuis sa tour d’ivoire de la rue de Grenelle".

A trois mois de la présidentielle, la grève des enseignants fragilise le gouvernement. L’Opinion voit l’exécutif "piégé" par deux logiques qui semblent "incompatibles": "garder l’école ouverte", et en même temps, "protéger les professeurs et les élèves, et ne pas laisser "filer" la pandémie" - des "impératifs contradictoires" qui vont rendre difficile la "valorisation" du bilan de la majorité, à l’approche de la présidentielle, selon le journal.

Les élus de la majorité présidentielle sont les principales cibles des actes violents et des menaces, suscités par les débats autour du passe vaccinal. La Croix s’inquiète de "l’exacerbation des tensions" au cours de ces derniers mois. Des tensions qui s’inscrivent "dans un mouvement de défiance plus large, qui s’était déjà exprimé au moment de la crise des gilets jaunes". Le journal fait état des statistiques du ministère de l’Intérieur, qui affirme que près de 1200 élus ont été la cible d’agressions au cours des 11 premiers mois de 2021, soit une hausse de 47% par rapport à 2020. Dernier incident en date, l’agression, dimanche, du député LREM de Saint-Pierre et Miquelon, Stéphane Claireaux, pris à partie par des manifestants anti-passe vaccinal, qui lui ont, entre autres, jeté des paquets d’algues à la figure.

A la Une également, ce matin, la décision de la justice américaine, qui a jugé "irrecevable", hier, la demande d’annulation d’un procès au civil visant le prince Andrew, le fils cadet d’Elisabeth II, accusé de trois agressions sexuelles dans l’affaire Epstein. Les déboires judiciaires du duc d’York font bien sûr la Une des tabloïds outre-Manche, notamment du Sun, qui s’est amusé à détourner une comptine pour enfants, "The Grand Old Duke of York", pour ironiser sur la façon dont le prince Andrew se retrouve "pris au piège" de la justice américaine. Que va-t-il faire désormais? Affronter son accusatrice? Mettre un terme aux poursuites par une transaction financière? Ou traverser cette affaire "en transpirant?" - une référence à l’interview catastrophique qu’il avait donnée à la BBC en 2019, où il était question, notamment, de la sudation princière.

Le prince Andrew partage les Unes de la presse britannique avec Boris Johnson, dont les "excuses", présentées hier au parlement, pour sa participation à une garden-party en mai 2020, en plein confinement, n’ont convaincu personne. "Désolé… pas désolé": le gratuit Metro rapporte que le Premier ministre a reconnu avoir participé à la petite sauterie organisée à Downing Street, mais qu’il a dit avoir cru, "implicitement", qu'il s'agissait d'une réunion de travail.

La presse britannique est déchaînée. "Boris Johnson pense que VOUS êtes des idiots. Il veut vous faire croire qu’il n’avait pas conscience que la fête "Ramène ta bouteille" n’était pas du tout une fête. Quel tas de bêtises. Nous savons qu’il pense que les règles ne s’appliquent pas à lui. Aujourd’hui, M. le Premier ministre, vous apparaissez à visage découvert: vous êtes un MENTEUR", s’étrangle le journal écossais The National. "Notre Premier ministre est une HONTE", titre The Daily Mirror, en faisant état de la "fureur" des Britanniques. D’après The I, la démission de Boris Johnson ne serait plus qu’une question de temps, une partie des conservateurs étant bien décidés à se débarrasser du chef du gouvernement, qui pourrait être poussé vers la sortie par son propre camp. La majorité parlementaire peut déclencher un vote de défiance via le "comité 1922", composé de 18 députés conservateurs.

Les dessinateurs de presse sont aux premières loges. "Est-ce la fin?" : pour Morten Morland, dont le dessin est publié par l’hebdomadaire The Spectator, la réponse est sans ambiguïté: Boris Johnson s’est bel et bien crashé. Dave Brown, lui, ironise sur les larmes de crocodile versées par le Premier ministre sur les bancs du parlement. BoJo, dont le mouchoir brodé indique: "C’est mon événement professionnel, et je pleure si j’en ai envie". Le cabinet de Boris Johnson "au travail", vu par Peter Brookes, se passe, quant à lui, de tout commentaire…

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