À la une de la presse, ce mardi 11 janvier, la campagne sur la sécurité en France, autour du thème sur la sécurité. Les attaques du polémiste d’extrême-droite Eric Zemmour contre les journalistes et l'école. Et la suite du feuilleton Novak Djokovic en Australie.
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À la une de la presse, la campagne pour la présidentielle, en France, avec le déplacement, lundi 10 janvier, à Nice, d’Emmanuel Macron, sur le thème de la sécurité.
"Un président en campagne" : d’après Nice-Matin, le "quasi-candidat" Emmanuel Macron, a annoncé une hausse de 25 % du budget des forces de sécurité - moins un engagement qu’une promesse électorale, puisque le texte ne sera pas voté avant l'élection présidentielle. La sécurité, "l'un des principaux points faibles" du quinquennat, sur lequel le président cherche à "muscler son jeu avant le scrutin", dixit Le Figaro, qui voit le président "chasser sur les terres" des nationalistes et de la droite. La droite semble elle-même emboîter le pas à Emmanuel Macron, avec le déplacement, hier également, de la candidate Les Républicains, Valérie Pécresse, à Argenteuil, en banlieue parisienne. Une ville dont Le Monde rappelle qu’elle est devenue un "symbole des quartiers populaires"' depuis que Nicolas Sarkozy a promis, en 2005, à ses habitants de les débarrasser de la "racaille". Le journal rapporte que l’entourage de la candidate assure, lui, que cette visite n’est aucunement "une réponse à Macron", mais que c'est le président qui répond à Valérie Pécresse, puisque celle-ci 'parle de sécurité depuis le début', notamment en proposant de 'ressortir le Kärcher de la cave' - autre référence à Nicolas Sarkozy. Le débat sur la sécurité, à propos duquel La Croix prévient que "rien ne serait pire que de s’arrêter aux chiffres et aux postures". Pour "sortir des discours trop simples", le journal s’est immergé durant plusieurs mois au commissariat de Roubaix, dans le nord de la France. Un grand reportage à retrouver sur le site journal, et dans son hebdomadaire.
????SÉRIE ENQUÊTE????Au commissariat, un an au cœur de la police
????1ère partie : "Et là, juste en face de l’école, c’est le point de deal"
????Découvrez le premier volet de notre récit long format.#Police #Sécurité #Insécurité #Policiershttps://t.co/2oRc39igUz
Le candidat d’extrême-droite Eric Zemmour présentait, quant à lui, ses voeux à la presse. À cette occasion, le polémiste a raillé ses anciens confrères. Un discours "presque insultant, mais qui se voulait à prétention humoristique", selon Le Monde – qui rapporte qu'Eric Zemmour a présenté les journalistes comme le professionnels 'les plus détestés de France'. Le candidat a aussi détaillé quelques pistes de réforme pour l'école, qu’il accuse d’être un lieu "où l’idéologie féministe, LGBT, antiraciste et décoloniale endoctrine (les) enfants". Le lieu d’une "bataille culturelle", où il faudrait, entre autres, revenir au port de la blouse, "symbole d’égalité", selon lui.
Vu par L'Orient Le Jour, Eric Zemmour est perçu comme "le prétendant à l'Élysée le plus emblématique d’un scrutin marqué par le thème du malaise identitaire d'une France morcelée blessée dans son orgueil et tournée vers un passé qui ne reviendra pas".
Il ne sera peut-être pas le prochain président de la République française, mais Eric Zemmour est aujourd’hui le prétendant à l’Élysée le plus emblématique d’un scrutin marqué par le thème du malaise identitaire d’une France morcelée.https://t.co/QiowmEbHMi pic.twitter.com/HMghvWMvNv
— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) January 11, 2022Le quotidien libanais fait également état de la possibilité que le candidat puisse ne pas obtenir les 500 signatures nécessaires pour se présenter. Le débat sur le système des parrainages, est un serpent de mer de la présidentielle, de nouveau à la une, ce matin, du Figaro, qui reconnaît que la polémique n’exclut pas "une part de dramatisation chez ceux qui peinent à obtenir les précieux sésames" - Eric Zemmour, mais aussi Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon - mais que "la controverse est, cette fois, pleinement justifiée", notamment parce que depuis la réforme de 2016, qui rend public le nom de chaque signataire, de nombreux élus locaux seraient soumis à des pressions, notamment des partis.
À la une de la presse, également, la suite du feuilleton Novak Djokovic, finalement libéré, hier, du centre de détention où il était contraint de rester depuis son arrivée en Australie. Le juge en charge de l'affaire du visa du champion de tennis serbe, a signifié que son annulation n'était pas légale, une décision qui indispose beaucoup la presse australienne. "Djoke’s on us" ("On se moque de nous"), vitupère The Courier Mail.
Good morning and welcome to Tuesday, January 11, 2022!
Here's today's front page. READ THE PAPER AS IT WAS PRINTED: https://t.co/TWWiJ1p8qE pic.twitter.com/ZijBJIXx3v
Le gouvernement australien peut néanmoins encore opposer des recours. L’affaire Djokovic passionne les commentateurs. "Novak Djokovic est devenu le bouc-émissaire de la frustration et de la peur du Covid de l'Australie", regrette la juriste australienne Natasha Cica dans The Guardian. "Djokovic est l'une de ces superstars du sport pleurnichardes, exagérément convaincues d’être dans leur bon droit" : The Washington Post, lui, est vent debout contre la transformation des athlètes-vedettes, "ces sportifs payés des sommes obscènes pour jouer à des jeux d’enfants", érigés en "demi-dieux". Un phénomène qui expliquerait, selon le journal, qu’une partie de ces athlètes, dont ferait partie Novak Djokovic, surnommé "No-Vax" par ses détracteurs, "perdent la tête" et imaginent que, parce qu’ils sont "si bons dans (leur) sport, (ils sont) aussi des experts dans des domaines très éloignés", "comme s’ils en savaient plus que le corps médical sur la meilleure façon de lutter contre le Covid-19."
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