À la une de la presse, ce jeudi 16 décembre, les parcours de quelques-uns des 27 migrants morts noyés dans la Manche, le 24 novembre, en tentant de gagner l’Angleterre. Les réactions à la (très) longue intervention télévisée, hier soir, d'Emmanuel Macron, en piste pour la présidentielle de 2022. Une tribune contre la violence dans le foot signée Dimitri Payet. Et la première femme noir cheffe du légendaire NYPD, la police new-yorkaise.
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À la une de la presse, ce matin, les visages de quelques-uns des 27 migrants qui se sont noyés, le 24 novembre dernier, dans la Manche, en tentant de gagner l’Angleterre.
"Un naufrage, des visages". Ces exilés morts le 24 novembre, "qui étaient-ils? D’où venaient-ils ? Que fuyaient-ils ? Quels étaient leurs rêves et leurs désirs ?" Alors que le parquet de Paris a confirmé, mardi 14 décembre, l’identité de presque tous ces migrants, Libération a choisi de retracer le parcours de 11 d'entre eux. Ils s’appelaient Husain Tanha, un Afghan de 24 ans passé par l’Italie, où il n’avait pas trouvé de travail. Maryam Nouri Hamadameen, une Kurde de 24 ans, elle aussi, qui essayait de rejoindre son fiancé en Angleterre, où elle espérait ouvrir un salon de beauté. Kazhall Ahmad, mère de famille de 46 ans, venue du Kurdistan irakien, morte noyée, avec ses trois enfants, sa fille Hadia Rezgar, 22 ans, son fils Mubin Rezgar, 16 ans et sa cadette Hasti Rezgar, 7 ans. "Leur rendre hommage, écrit Libé, c’est brandir cette part d’humanité sous le nez de ceux qui instrumentalisent le thème de l'immigration dans la campagne électorale. Assumer cette part d’humanité n’a rien de naïf ou de laxiste. L’immigration est un sujet trop difficile, trop sérieux, pour laisser les discours simplistes et haineux s’imposer. Y réfléchir sérieusement consiste précisément à ne pas oublier cette part d’humanité, avant de parler."
A la une de Libération ce jeudi :
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La Une de La Marseillaise en kiosques ce jeudi 16 décembre 2021. Pour vous abonner en ligne, c'est par ici
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À l’étranger, Le Soir, cité par Courrier International, relève la multiplication, ces derniers jours, des interventions médiatiques d’Emmanuel Macron, qui a donné, il y a moins d’une semaine, une longue conférence de presse sur l’Europe, avant d’intervenir, dimanche, sur le référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie : "On pourrait appeler ça la 'submersion médiatique'", lance le quotidien belge, qui se demande si le président ne se livre pas à une "opération déloyale", vis-à-vis de ses concurrents. Le journal britannique The Times souligne, lui, que "ce goût pour les grands-messes télévisuelles va totalement à rebours de la doctrine de la distance qu’Emmanuel Macron prêchait en 2017" - quand le candidat prônait la rareté médiatique, en expliquant que les Français cherchaient, avant tout, "un souverain distant, pas un ami de la famille".
À noter aussi ce matin, cette tribune, publiée par Le Monde et signée Dimitri Payet. Victime de plusieurs incidents cette saison, le milieu de l’OM exprime son exaspération devant l’inertie des instances professionnelles face à la violence dans les stades. Se disant "surpris que les acteurs - le gouvernement, la ligue, les clubs - n’assument pas un peu plus leurs responsabilités", le joueur dénonce "une forme de démission collective insupportable" et en appelle à "une responsabilité collective raisonnable". "J’aimerais être considéré avant tout comme un joueur qui aime le jeu, le geste et la beauté de ce sport. J’aimerais pouvoir défendre mon idée du football sur toutes les pelouses de France sans me poser de questions, sans craindre de croiser le regard ou le geste de la haine. Nous aimons le football parce qu’il est ce qui nous unit", écrit le joueur marseillais. "Au prochain incident, demande-t-il, je voudrais voir les deux capitaines, les deux entraîneurs se réunir et décider de ne pas reprendre. C’est aussi aux joueurs, désormais, de prendre leurs responsabilités. (...) Le racisme et les actes de violence ont cela en commun qu’ils sont le fruit d’une intolérance à l’autre. Je pense qu’il faut combattre tous les comportements honteux qui vont dans ce sens."
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à très bientôt, et de vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année, je vous propose de jeter un cil au New York Times, qui annonce la nomination de Keechant Sewell, au poste très sensible de cheffe de la police de New York, le légendaire NYPD. C’est la première fois qu’une femme, et une femme noire, est choisie pour diriger les quelque 35 000 policiers de la ville. Bravo à elle. Et merci à vous de rester fidèles à France 24.
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