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A la Une de la presse, ce mardi 23 novembre, l’arrivée de la 5ème vague du Covid-19 en Europe, que les pays affrontent, comme les précédentes, en ordre dispersé. Le début de l’assemblée générale d’Interpol, qui s’apprête à désigner son nouveau patron. Une étonnante course contre la montre en Méditerranée. Et une nouvelle «bourde» signée Boris Johnson.

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A la Une de la presse, l’arrivée de la 5ème vague de Covid-19 en Europe, notamment en Allemagne, où le nombre des nouvelles contaminations est inégalé depuis le début de la pandémie.

La situation sanitaire «va être pire que tout ce qu'on a connu» jusqu'ici, a prévenu hier Angela Merkel. D’après Der Tagespiegel, la chancelière a également assuré que les restrictions actuelles ne suffiront pas à endiguer l’épidémie, en appelant ses concitoyens à se faire vacciner «urgemment». D’ici la fin de l’hiver, les Allemands seront «vaccinés, guéris ou morts», a surenchéri son ministre de la Santé, dont les propos ne manqueront pas de provoquer des remous, dans un pays où le taux de vaccination, est l’un des plus faibles d’Europe, 68%, seulement, de la population. Un phénomène que le Frankfurter Allgemeine Zeitung attribue à plusieurs facteurs, politiques, tout d’abord, à commencer par le pouvoir des Länder et la très forte décentralisation du pouvoir outre-Rhin. «Angela Merkel ne peut que rêver du pouvoir  dont Emmanuel Macron dispose dans la France centralisée», écrit le quotidien, qui évoque aussi des facteurs culturels, comme l’influence, outre-Rhin, des critiques de la médecine conventionnelle ou encore des facteurs historiques, tels que l’héritage antisémite et la théorie du complot selon laquelle les Juifs auraient inventé la vaccination pour profaner le «sang allemand».

La cinquième vague du Covid-19, que les pays européens affrontent, comme les précédentes, en ordre dispersé. Le Temps, qui montre ce matin la place désertée du château de Schönbrunn, en Autriche, où un reconfinement général est entré en vigueur, hier, signale également une situation «tendue», mais encore «sous contrôle», en Suisse, où les restrictions sanitaires vont être durcies. Durcissement, également, en Italie. «No vax, no party», «pas de vaccin, pas de fête»: Il Manifesto annonce la mise en place d’un passe sanitaire renforcé, pour convaincre les derniers réfractaires à se faire vacciner. En Espagne, ils se précipitent, désormais, vers les centres de vaccination et ABC fait état du «retour des files d’attente, provoqué par la peur d’une nouvelle vague». En France, où le gouvernement alerte sur la progression «fulgurante» du virus, l’inquiétude monte sur la capacité des hôpitaux à faire face à une nouvelle flambée: «La France est-elle prête?», doute L’Humanité. 5ème vague, troisième dose, branle-bas de combat général, mais chacun à sa façon - de quoi en perdre son latin. A voir enfin avec un dessin de Chapatte, publié par Le Monde, où un candidat à la vaccination indique qu’il vient pour la cinquième dose à cause de la troisième vague. A moins que ce ne soit l’inverse.

A la Une, également, le début, aujourd’hui, de l’assemblée générale d’Interpol, qui élira jeudi son nouveau chef. L’organisation de police internationale est-elle devenue l’instrument des pays autocratiques? C’est l’analyse du quotidien français Libération, qui évoque «des flics sous influence». Le journal en veut pour preuve la probable désignation, à la tête de l’organisme, du général Ahmed Nasser al-Raissi, un militaire émirati accusé de torture dans son pays. Libé rappelle, au passage, le sort tragique  de l’ex-président chinois de l’organisation, Meng Hongwei, disparu subitement à Lyon en 2018,avant d’être condamné en 2020 pour corruption en Chine, où il n’est pas  réapparu depuis.

Un mot, également, de l’étonnante course contre la montre qui se déroule actuellement en Méditerranée, pour retrouver un avion furtif F-35B. Le Monde rapporte que l’appareil s’est abîmé en mer la semaine dernière, après son décollage du HMS Queen Elizabeth. La bonne nouvelle, c’est que son pilote a pu s’éjecter à temps. La moins bonne, c’est que l’épave risque d’être récupérée par la Russie, qui mettrait ainsi la main sur ce bijou technologique. Une possibilité balayée par un haut gradé américain: «Nous le récupérerons les premiers, je vous le garantis», a assuré le général Doran, depuis le porte-avions britannique.

Au Royaume-Uni, le discours, hier, de Boris Johnson devant les patrons britanniques s'est transformé en enchaînement de bourdes. Pour vanter les louanges de la libre-entreprise et de la créativité britanniques, le Premier ministre a choisi un exemple ma foi assez étonnant, puisque Boris Johnson a évoqué… le dessin animé "Peppa Pig", Peppa la petite cochonne. «Qui aurait pu penser qu’un cochon qui ressemble à une coiffeuse, soit maintenant connu dans 180 pays, avec des parcs d’attractions aux États-Unis et en Chine? Aucun gouvernement sur cette planète n’aurait pu concevoir quelque chose comme Peppa». Cette déclaration entamerait encore un peu plus la confiance des conservateurs en Boris Johnson, de plus contesté chez les Tories, selon The Guardian, qui le montre, précisément, en compagnie de sa femme et de son fils dans un manège du Peppa Pig World. La presse tabloïd, évidemment, n’en loupe pas une miette, à l’image du Daily Star, dont le jeu de mots est assez intraduisible. «A pork pie short of a picnic», sur le fait que Boris Johnson raconte des mensonges, et que tout cela est, dans l’ensemble, un peu court, pas très convaincant. Boris «Bozo» Johnson, comme le surnomment ses détracteurs, qu’on retrouve dans le dessin de Brian Adcock… en Peppa Pig. Le dessinateur étrille, au passage, son projet de réforme du NHS, le système de santé britannique. «Alors, je vais peut-être devoir vendre ma maison, pour payer pour ma santé», s’inquiète un «petit cochon pas très riche». «Ahahah! mais bien sûr !», lui répond le petit cochon… Boris Johnson.

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