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La Grande-Bretagne enquête sur des cas de torture

Le ministère britannique de la Défense a annoncé l'ouverture d'une enquête, après un dépôt de plainte pour des cas de torture à l'encontre de civils irakiens. The Independent fait état de 33 cas présumés impliquant des soldats britanniques.

AFP - Une enquête a été ouverte sur des cas présumés de tortures de civils irakiens commis par des soldats britanniques, a annoncé vendredi soir le ministère britannique de la Défense.

Peu auparavant, le quotidien The Independent avait dénoncé sur son site internet 33 cas présumés d'abus, dont des viols, des tortures et des agressions physiques.

Selon le quotidien, des civils affirment que des soldats britanniques ont imité les abus sexuels et physiques qui figuraient sur les photos prises par des militaires américains dans la prison d'Abou Ghraib, près de Bagdad, en 2004.

Une plainte officielle a été déposée au ministère britannique de la Défense la semaine dernière par un avocat représentant les civils irakiens, précise The Independent.

Le secrétaire d'Etat des forces armées Bill Rammell a indiqué que des "accusations de cette nature sont prises très au sérieux" et que des "investigations officielles" doivent être menées "sans jugements prématurés".

"L'immense majorité des 120.000 militaires britanniques qui ont servi en Irak se sont conduits selon les plus hauts critères de courage, d'intégrité et d'engagement désintéressé", a-t-il souligné.

Dans sa lettre, l'avocat Phil Shiner cite le cas d'un civil qui a été violé par deux soldats britanniques alors que d'autres affirment avoir été complètement déshabillés, abusés et photographiés entre 2003 et 2007. Une femme soldat aurait pris part à ces incidents, indique le quotidien.

Le Camps Bucca, près de Bassorah, dans le sud de l'Irak, est cité comme l'un des lieux où se sont produits les abus dénoncés par Me Shiner.

Au printemps 2004, la publication de photos de prisonniers maltraités par leurs geôliers américains à Abou Ghraib avait été à l'origine d'un scandale retentissant dans le monde et la prison était devenue le symbole honni de l'occupation américaine pour nombre d'Irakiens.