À la une de la presse, ce mardi 9 novembre, l'aggravation des tensions à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Des militaires portugais accusés de trafic de drogue, d'or et de diamants volés en République centrafricaine. Le premier débat des candidats Les Républicains à la présidentielle. Le "mea culpa" de l'Église de France, pour les agressions sexuelles commises en son sein. Et les témoignages de femmes accusant l’ex-journaliste vedette PPDA de harcèlement et de violences sexuelles.
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À la une de la presse, l'aggravation des tensions à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, où des milliers de migrants tentent toujours d’entrer dans l’Union européenne.
"Assaut sur la Pologne" : Fakt s’alarme de la "détérioration" de la situation, depuis hier. Le tabloïd polonais accuse des "miliciens biélorusses" d'avoir tiré en l’air pour pousser les migrants vers la frontière polonaise et dénonce le "chantage" du président biélorusse Alexandre Loukachenko, soupçonné d’utiliser ces migrants à des fins politiques, pour faire pression sur l’UE. "Loukachenko lâche la foule", titre le journal.
"Le président biélorusse, contrairement aux pays de l'UE, ne craint pas les incidents sanglants à la frontière. La seule chose qu’il redoute, ce sont les sanctions économiques", prévient Gazeta Wyborcza. Le quotidien polonais rappelle la proposition répétée de Bruxelles, de confier la gestion de cette crise à Frontex, l’agence européenne de gestion des frontières. Une proposition toujours déclinée par Varsovie, qui dit préférer régler la question, par la construction de clôtures frontalières. Voisine de la Pologne, l’Allemagne connaît elle aussi une forte augmentation du nombre de migrants en provenance de la Biélorussie – qu'elle accuse, également, à l’image du Tagessepiegel, de "pousser des foules de réfugiés" vers les frontières de l’UE.
Au Portugal, des militaires sont soupçonnés de trafic de drogue, d’or et de diamants, dans le cadre de la Minusca, la mission de l’ONU en République centrafricaine. Le Jornal de Noticias fait état d’une centaine de perquisitions menées lundi 8 novembre à travers tout le pays et de l’arrestation de 10 militaires, ou ex-militaires, soupçonnés d’avoir utilisé des avions de l’armée de l’air portugaise, pour se livrer à ce trafic. La drogue, les diamants et l’or volés auraient ensuite été convoyés en voiture depuis le Portugal jusqu’à la Belgique, où l’argent aurait été blanchi en bitcoins.
En France, les cinq candidats à la primaire des Républicains, ont débattu pour la première fois, lundi 8 novembre, à six mois de la présidentielle. "Un débat respectueux" qui s'est déroulé "à fleuret moucheté" : d'après Le Figaro, "après plus de trois heures d’émission, difficile de départager les cinq candidats", qui auraient préféré "jouer le jeu du débat d’idées", et de l’unité, avant le Congrès du 4 décembre. Valérie Pécresse, Eric Ciotti, Michel Barnier, Xavier Bertrand, et Philippe Juvin, mais aussi la socialiste Anne Hidalgo, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignant et le candidat d’extrême-droite Florian Philippot, qui se retrouveront tous, aujourd’hui, à Colombey-les-deux-Eglises, pour commémorer le 51ème anniversaire de la mort du général de Gaulle. Cette affluence amuse pas mal Libération et le dessinateur Simon Bailly, qui montre les candidats à la présidentielle, agenouillés autour de la statue du Commandeur - pardon, du général.
@libe @nicolasvaloteau #degaulle pic.twitter.com/4KyxastaMB
— Bailly Simon (@simon_bailly) November 9, 2021En France toujours, les évêques de France ont reconnu, lundi 8 novembre, la "responsabilité systémique" de l'Église, dans les dizaines de milliers d’agressions sexuelles révélées par le rapport Sauvé. "L'Église va payer" : la conférence des évêques annonce également sa volonté d’indemniser les dizaines de milliers de victimes recensées par ce rapport, ce qui va obliger l'Église française, qui ne souhaite pas mettre à contribution ses fidèles, à vendre des biens ou à emprunter, d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui voit dans cette décision la manifestation de la "prise de conscience sincère" de l’épiscopat. La Croix parle d’un "tournant", qui témoignerait, selon le journal, d'un "changement de mentalité inédit". Une évolution saluée par les victimes, qui "assurent qu’elles resteront toutefois vigilantes quant à leur mise en œuvre", selon le journal chrétien.
#ÀlaUne de La Croix :
➡️ Rapport Sauvé : place aux actes
➡️ Les seniors, un atout à valoriser dans les entreprises
➡️ À Glasgow, la voix de la France porte moins #cop26 pic.twitter.com/TlszyClLYd
Elles aussi disent avoir été victimes d'agressions sexuelles. Huit femmes affirment, dans Libération, avoir subi des violences sexuelles infligées par l'ancien présentateur télé vedette Patrick Poivre d'Arvor. Parce qu'elles auraient été sidérées d’entendre PPDA lui-même se vanter sur les plateaux télé de ce que jamais "aucune personne (ne serait venue le regarder dans les yeux, et lui dire): 'Non, ce n’était pas bien"', ces huit femmes ont choisi de s’exprimer publiquement.
À la une de Libération ce mardi :
???? #AffairePPDA : elles accusent https://t.co/nj2k4myNIH pic.twitter.com/o9MIsSLGJY
Les faits présumés dont elles témoignent sont désormais prescrits, mais Libération cite le rapport final rédigé à partir du témoignage de 22 femmes, dans le cadre d’une enquête préliminaire, finalement classée sans suite. Un document où l’ancienne star est décrite, je cite, comme "un prédateur sexuel abusant de sa notoriété et usant d’un mode opératoire similaire dans l’approche de ses victimes et dans la brutalité de ses actes commis sans la moindre tentative de séduction ni la moindre considération envers les femmes qui osaient refuser ses avances". Des faits présumés commis une toute "impunité", selon Libé.
On ne se quitte pas là-dessus. The Washington Post raconte le mea culpa touchant de Richard Soliz. Hospitalisé du Covid-19, au mois d’aout dernier, cet homme de 54 ans, habitant de Seattle, sur la côte ouest de États-Unis, a failli y passer, mais a réussi à s’en sortir. Il a décidé de retourner à l’hôpital où il avait été soigné, pour remercier les soignants et exprimer son regret de ne pas s’être fait vacciner. "Mon Dieu, ils m'ont sauvé la vie", a-t-il déclaré. "Avec le recul, je me sentais mal. Et je savais dans mon cœur, dans mon esprit et dans ma conscience, que tout cela aurait pu être évité".
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