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D'anciens prisonniers politiques revisitent les heures sombres de la RDA

Vingt ans après avoir fermé leurs portes à la faveur de la chute du Mur, les prisons de la Stasi, la police secrète est-allemande, restent le symbole de ce que l'Allemagne unifiée ne veut plus voir se reproduire.

La chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, a entraîné la disparition des institutions est-allemandes, dont certaines tristement célèbres, comme la Stasi, la police secrète du régime.

La prison de Hohenschönhausen, qui fut naguère le principal centre d’internement pour prisonniers politiques de Berlin-Est, est maintenant ouverte au public. C’est même devenu l’un des lieux les plus visités par les écoliers berlinois.

D’anciens détenus y servent de guides et partagent leur expérience avec des jeunes qui n’étaient pas nés au moment de la chute du Mur. Harry Santos, emprisonné pour tentative d’évasion vers l’Ouest, est l’un d’eux.

"A l'époque du régime communiste, les gens qui manifestaient avec des pancartes réclamant la liberté ou des élections libres se faisaient arrêter en moins de deux minutes, explique l'ancien prisonnier politique. Ils se faisaient arrêter et se retrouvaient en prison pendant des années."

Harry Santos raconte aux élèves, sous le choc, le silence absolu de la prison, les tortures et les humiliations quotidiennes. "Il y a beaucoup de jeunes qui ne connaissent presque rien, voire rien du tout, de cette période. Notre mission d'éducation politique prend donc tout son sens et je dois dire que cela fonctionne plutôt pas mal."