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À la une de la presse, ce mardi 8 juin, la fin de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin en Algérie. L’investiture du colonel Assimi Goïta à la présidence de la transition au Mali. Une nouvelle polémique signée Jean-Luc Mélenchon, le patron de La France insoumise. Et des toilettes pour dames révolutionnaires.

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À la une de la presse, la fin, aujourd'hui, de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin en Algérie, un scrutin boycotté par une partie de l'opposition.

À trois jours des élections, le pouvoir multiplie les appels à la participation – une autorisation spéciale d'absence rémunérée étant même accordée aux travailleurs le jour du vote, d'après El Moudjahid. Le quotidien officiel évoque "une compétition ouverte, et à chances égales, englobant toutes les tendances politiques et les composantes de la société, respectant les exigences de neutralité, de régularité et de transparence" et traduisant "la marche en avant de la nouvelle Algérie engagée dans le processus de refondation de l'État".

Au Mali, le colonel Assimi Goïta a été investi lundi "président de la transition", après deux coups d'État en moins d'un an. "Après avoir successivement déposé le président Ibrahim Boubacar Kéïta et le président de la transition Bah N'Daw, Assimi Goïta, le récidiviste putchiste malien s'est installé dans le fauteuil présidentiel qu'il lorgnait", annonce le journal burkinabè Le Pays, qui note que le chef de la junte "s'est voulu rassurant vis-à-vis de la communauté internationale… en s'engageant à respecter les délais de la Transition" et en garantissant que des élections auront bien lieu en février 2022, pour un retour des civils au pouvoir. L'engagement laisse toutefois sceptique L'Observateur Paalga, un autre quotidien burkinabè : "Quand on connaît l'immensité du chantier et l'état dans lequel se trouve aujourd'hui le (Mali), ce serait un véritable miracle si le nouvel homme fort parvenait à honorer ce délai", doute le journal. Wakat Sera s'interroge, lui, sur "la consistance et la durée de vie" du tandem constitué par Assimi Goïta et le nouveau Premier ministre Choguel Maïga, un proche du Mouvement du 5 juin, ce collectif d'opposants, de religieux et de membres de la société civile, qui avait œuvré au départ d'Ibrahim Boubacar Keïta. Le site burkinabè souhaite malgré tout au duo "un cheminement sans anicroche d'envergure qui pourrait, une fois de plus, gripper la transition", ce qui ferait trop pour un Mali "qui reste confronté à la menace terroriste".

En France, la polémique continue, après les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a assuré qu'un "grave incident ou un meurtre" aura lieu dans "la dernière semaine de la campagne présidentielle" de 2022. "Nous aurons l'événement gravissime qui va une fois de plus permettre de montrer du doigt les musulmans et d'inventer une guerre civile", a ajouté le patron de La France insoumise – en citant notamment le cas de Mohammed Merah, l'auteur des attaques de Toulouse et Montauban en 2012. Des propos jugés "conspirationnistes" par Le Figaro, qui voit dans ces déclarations "une dernière provocation succédant à une suite d'excès et de controverses qui abîment profondément l'image" de Jean-Luc Mélenchon. Du côté de La France insoumise, son entourage assure que le message a été "mal compris", mais en interne "la fébrilité (serait) palpable", d'après Mediapart, qui s'interroge : "Si l'instrumentalisation de certains drames à des fins électorales n'est pas un scoop, fallait-il estimer que 'tout cela' aurait été 'écrit d'avance' et suggérer que 'tout cela' a permis de soutenir les desseins politiques de quelques-uns ?". Selon le site, "les propos, pour le moins flous et alambiqués (de Jean-Luc Mélechon, se retournent) contre son auteur, lequel s'expose, depuis des années, à de multiples attaques pour des sorties du même genre". "Mélenchon désole, LFI s'isole" : dans le dessin de Kak, pour L'Opinion, l'ex-candidat à la présidentielle accuse "les médias de faire la promotion de son pire adversaire". "À savoir ?", demande son porte-parole. "Eh bien moi !!!", répond Mélenchon. Le patron de La France insoumise, qu'on retrouve dans le dessin de Coco, publié par Libération, en marionnette/marionnettiste : "Qui tire les ficelles de Jean-Luc Mélenchon ?". "Je n'ai besoin de personne, moi", clame-t-il.

Parce qu'il n'y a pas de petits sujet, seulement des petits journalistes, je vous propose enfin de jeter un cil au Guardian, qui s'est penché sur l'épineuse question des files d'attente dans les toilettes pour dames. D'après le quotidien britannique, des chercheurs auraient découvert que les femmes passent 34 fois plus de temps, au Royaume-Uni, à faire la queue pour les toilettes publiques que les hommes, ce qui aurait poussé deux jeunes designers à imaginer le "peequal", un système d'urinoirs égalitaire, qui permet jusqu'à six femmes de se soulager simultanément dans des toilettes disposées en cercle, séparées par des cloisons. Matériaux 100% recyclables, montables et démontables rapidement : on n'arrête pas le progrès…  

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