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Les NBT, des OGM bis ?

C’est une technologie qui imite la nature en laboratoire : l’édition du génome ou comment modifier l’ADN pour améliorer le goût, la résistance aux maladies ou le rendement des cultures. Ses possibilités semblent infinies, mais a-t-on affaire à de nouveaux OGM ?

Un coup de main à la nature

Dans son laboratoire d’amélioration des plantes, Jean-Luc Gallois, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), utilise des ciseaux moléculaires pour rendre les tomates ou les poivrons résistants à certains virus. La nature aurait pu le faire, grâce à l’évolution, mais dans un temps très long. Jean-Luc Gallois donne donc un coup de pouce en recourant aux NBT (New Breeding Techniques, ou "nouvelles techniques de sélection" en français). À la différence des OGM, on n’introduit pas de gène étranger dans la plante, on modifie des parties de son propre génome.

Produire plus vert ?

Face à la crise alimentaire mondiale et au réchauffement climatique, on demande aux agriculteurs de produire plus, mieux, en étant plus verts. Mais comment s'adapter à ces nouvelles conditions ? L’équipe d’Élément Terre est allée à la rencontre d’Alexis Hache, producteur de betterave, que ces technologies intéressent au plus haut point.

L’année dernière, la jaunisse a détruit une partie de sa récolte. Pour l'agriculteur, il faudra choisir entre les NBT ou les néonicotinoïdes, des pesticides.

La sélection classique pour des plants plus résistants mettrait cinq ans. Les NBT assureront-elles le salut du betteravier ?

Un saut dans l’inconnu

Guy Kastler est faucheur volontaire, paysan à la retraite. Il a lutté contre les OGM pendant des années, en fauchant des cultures. Les promesses d’une agriculture plus verte, sans pesticides, il connaît. Pour lui, pas de doute, les NBT sont de nouveaux OGM, dont il faut suivre de près l’évolution et les impacts environnementaux.