À la une de la presse, ce mardi 18 mai, l'arrivée massive de milliers de migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin, la poursuite des attaques du Hamas et de l'armée israélienne, la "normalisation" des relations entre la France et le Rwanda, et une manifestation de millionnaires aux États-Unis.
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À la une de la presse, l'arrivée massive, lundi, de milliers de migrants dans l'enclave espagnole de Ceuta, depuis le Maroc voisin.
"Le Maroc défie l'Espagne : des milliers de jeunes traversent la frontière à la nage", titre mardi matin ABC, qui parle de plus de 2 700 migrants originaires du Maghreb, dont 700 mineurs, dont le passage à Ceuta aurait été facilité par la "passivité" de la police marocaine – une "avalanche" qui aurait "débordé" les autorités espagnoles. "Les tensions avec le Maroc ouvrent une crise migratoire à Ceuta" : d'après El Pais, l'origine du conflit entre Madrid et Rabat, serait l'accueil en Espagne, à la fin du mois d'avril, du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, pour des raisons médicales. Cette décision a provoqué la colère du Maroc, opposé au Front Polisario, qui milite pour l'indépendance de l'ancienne colonie espagnole du Sahara occidental. Hespress parle d'au moins 3 000 migrants, dont des centaines de mineurs, pour la plupart habitants de la ville voisine de Fnideq, mais aussi des Subsahariens. Le site d'information marocain critique, lui, la position des autorités espagnoles, dont les "fausses justifications" auraient pour but de "dissimuler" leur "laxisme" et leur habitude de "s'appuyer sur la sécurité marocaine pour jouer le rôle de gendarme".
Le quotidien suisse Le Temps défend, quant à lui, le droit à manifester contre les violences au Proche-Orient. Le journal, qui regrette que la colère face à la reprise des violences ait donné lieu, dans certaines manifestations, à une "vague inacceptable de slogans antisémites", déplore l'interdiction de ces manifestations dans plusieurs villes françaises, notamment à Paris : "Comment croire qu'une telle interdiction puisse, si les hostilités se poursuivent, faire taire l'exaspération et empêcher les heurts entre communautés ?", interpelle Le Temps. "Nos démocraties ont raison de se protéger contre les extrémistes des deux camps qui rêvent d'en découdre", mais "bâillonner une partie de la population, sous prétexte de la menace terroriste et islamiste n'est pas tenable", prévient le journal.
En France, précisément, Emmanuel Macron a accueilli lundi le président rwandais Paul Kagame, venu participer au sommet sur la relance économique de l'Afrique, qui débute aujourd'hui. Le Temps, toujours, précise que cette visite a aussi pour but de poursuivre la "normalisation" des relations entre Paris et Kigali. Le journal suisse évoque une "politique des petits gestes", facilitée par la publication récente de deux rapports faisant tous deux état de la "lourde responsabilité la France de François Mitterrand dans le génocide des Tutsis", même si aucun des rapports ne conclut à une complicité active de la France. Le journal annonce un "réchauffement graduel" entre la France et le Rwanda, présenté comme un "modèle" "controversé". Paul Kagame, rappelle Le Temps, tient toujours son pays "d'une main de fer depuis le génocide", les organisations de défense des droits de l'Homme dénonçant, pour leur part, "les disparitions forcées et le musellement de l'opposition".
On ne se quitte pas là-dessus. The Guardian fait état de manifestations pas ordinaires, lundi à New York et à Washington, devant les domiciles de l'homme le plus riche du monde, le patron d'Amazon, Jeff Bezos. L'originalité de cette mobilisation, c'est qu'elle était organisée par "les millionnaires patriotes", une association dont les membres gagnent plus d'un million de dollars par an ou possèdent des biens à hauteur de 5 millions de dollars. Ces millionnaires entendent dénoncer le fait qu'Amazon paie trop peu d'impôts – seulement 9,5 % d'impôts fédéraux l'année dernière, soit moins que la moitié des 21 % d'impôts établis pour les sociétés aux États-Unis. Leur slogan : "Cut the bullshit, tax the rich" – "Arrêtez les conneries, taxez les riches". Un mot d'ordre sans équivoque…
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