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Covid-19 : les pays du G7 appelés à plus de solidarité dans la distribution des vaccins

Appelés par l'OMS à plus de solidarité face à la pandémie, les grandes puissances du G7 ont discuté, mercredi, des moyens d'assurer une distribution plus équitable des vaccins contre le Covid-19. 

Réunis à Londres depuis lundi pour leur première rencontre en personne en deux ans, les dirigeants du G7 ont discuté mercredi 5 mai de l'épineuse question de la distribution mondiale des vaccins contre le Covid-19. À l'heure où les pays pauvres en manquent cruellement, ces grandes puissances sont appelées à plus de solidarité et à une répartition plus équitable des doses.

La fracture se creuse en effet entre les pays riches, où les campagnes de vaccination permettent une levée progressive des dispositifs sanitaires, et les nations les plus déshéritées. Le système de partage avec les pays pauvres Covax, qui se fournit principalement en vaccins d'AstraZeneca, patine et n'a livré que 49 millions de doses dans 121 pays et territoires, contre un objectif de 2 milliards en 2021.

Exhortés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à la solidarité dans ce domaine, les membres du G7 (États-Unis, Japon, Canada, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie) ont discuté des moyens d'augmenter leur assistance financière ou de partager leurs doses excédentaires pour aider les États pauvres.

Des milliards de dollars débloqués en Inde

La situation en Inde, qui subit une deuxième vague dévastatrice avec 3 780 morts et 382 000 contaminations supplémentaires en 24 heures était au centre des discussions. Exposé à des cas potentiels de Covid-19, le chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar, a cependant été contraint de participer virtuellement à cette réunion.

Cette situation est notamment attribuée à des rassemblements religieux, comme l'immense pèlerinage hindou Kumbh Mela qui a drainé des millions de personnes, et à des meetings politiques autorisés ces derniers mois, ainsi qu'à l'inaction du gouvernement de Narendra Modi.

Les hôpitaux sont submergés et à court de réserves d'oxygène, de médicaments, de lits, malgré l'aide internationale qui afflue.

Face à cette situation, la Banque centrale de l'Inde est montée au créneau, mercredi, en annonçant 6,7 milliards de dollars de prêts bon marché au secteur de la santé. L'objectif immédiat est de "préserver la vie humaine et de rétablir les moyens de subsistance de toutes les manières possibles", a déclaré le gouverneur de la Reserve Bank of India (RBI), Shaktikanta Das.

Cette décision est destinée à améliorer l'accès aux soins d'urgence, a-t-il souligné, en permettant aux banques d'accorder plus facilement des prêts bon marché aux hôpitaux, aux fabricants d'oxygène et même aux malades.

Le système de santé indien, vétuste et sous-financé, peine à surmonter l'afflux de malades du Covid-19, certains trouvant la mort aux portes mêmes des hôpitaux.

Les adolescents vaccinés aux États-Unis   

En revanche, aux États-Unis, le pays jusque-là le plus endeuillé par la pandémie, Joe Biden a donné mardi 4 mai son feu vert à une "nouvelle phase" devant intégrer les adolescents, en cas d'autorisation du vaccin Pfizer pour ces derniers. Il souhaite aussi cibler les Américains les plus réticents. Le président voudrait qu'au moins 70 % des adultes, contre 56 % actuellement, aient reçu une première injection d'ici à la fête nationale du 4 juillet.  

Le Canada a quant à lui approuvé mercredi le vaccin de Pfizer-BioNTech pour les adolescents de plus de 12 ans.

Dans l'Union européenne, plus d'un quart de la population s'est vu administrer au moins une dose de vaccin et plus de 9 % de ses habitants sont désormais entièrement vaccinés selon un comptage de l'AFP.

Le gouvernement allemand a quant à lui décidé d'alléger pour les personnes ayant reçu deux doses les nombreuses interdictions en place depuis plusieurs mois. Le parlement se prononcera en principe jeudi et vendredi sur ce texte, qui pourrait entrer en vigueur dès ce week-end.

Les ambassadeurs des 27 États membres de l'Union européenne devaient par ailleurs examiner mercredi une proposition de la Commission en faveur de l'entrée dans l'Union aux voyageurs en provenance de pays tiers ayant reçu les doses nécessaires de vaccins.

Avec AFP