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Les dates-clés de l'élection présidentielle

Avec plus d'un mois de retard, la Commission électorale indépendante s'apprête à annoncer les résultats définitifs de l'élection présidentielle afghane. Retour sur les moments-clés d'un scrutin marqué par des soupçons de fraude.

Octobre 2009 : La Commission des plaintes électorales (ECC) finalise son enquête sur les soupçons de fraude et se prépare à dévoiler les résultats définitifs. Selon le "Washington Post", la Commission aurait estimé à 47 % le pourcentage de voix obtenu par Hamid Karzaï. Ce scénario donnerait lieu à un second tour de scrutin entre le président sortant et son rival Abdullah Abdullah.

16 septembre : Hamid Karzaï est largement en tête avec avec 54,6 % des votes selon les résultats finaux mais "non certifiés" de la Commission électorale indépendante (IEC). Il dément des "fraudes massives" au cours du scrutin.

15 septembre : La Commission des plaintes électorales demande le recompte de 10 % des bureaux de votes, soit 2 600 au total.

10 septembre: La Commission des plaintes électorales invalide une dizaine de milliers de votes en faveur de Karzaï, provenant de 83 bureaux de votes.

Septembre : Les résultats préliminaires étaient initialement attendus pour le 3 septembre et les résultats finaux le 17 septembre, mais la Commission des plaintes électorales, qui bénéficie du soutien des Nations unies, ordonne que soient recomptés les bulletins des bureaux de vote où ont été découvertes "des preuves claires et convaincantes de fraude".


28 août
: Les représentants de l’administration Obama et les parlementaires américains pressent Hamid Karzaï de respecter le processus électoral.

26 août : La Commission électorale afghane annonce les premiers résultats partiels. Ils sont favorables au président sortant Hamid Karzaï avec  42,3% des votes contre 33,1 % pour l’ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah. Des observateurs afghans et étrangers font état d’irrégularités pendant les scrutins, à plus ou moins grande échelle.

21 août : La Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) dénombre plus de 400 attaques à travers le pays. Cette journée est l'une des plus violentes depuis l'invasion de l'Afghanistan en 2001.

19 août : Pour des raisons de sécurité, la commission électorale ordonne la fermeture de 440 bureaux de vote, sur les 6969 prévus, et décide d'en réserver certains aux femmes.

18 août : Une attaque à la roquette près du palais présidentiel et un attentat-suicide contre un convoi de l’Otan font neuf morts et une cinquantaine de blessés.
Le même jour, le gouvernement afghan publie un communiqué appelant les médias locaux et internationaux à "ne pas diffuser d'informations sur les violences entre 6 heures (1h30 GMT) et 8 heures (3h30 GMT) du matin", pour ne pas effrayer la population et s'assurer d'"une large participation du peuple afghan aux élections".
L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a réagi à cet appel en dénonçant dans un communiqué "une tentative de censure de la liberté de la presse".

15 août : Une voiture piégée explose devant le quartier général de l’Otan, en plein cœur de Kaboul, faisant sept morts et 91 blessés. Les Taliban revendiquent l'attentat.

21 mai : Fin du mandat d’Hamid Karzaï qui présente sa candidature à sa propre succession et début de la campagne électorale.

Février : Fin du processus d’enregistrement des électeurs. Quelque16 millions d'électeurs de plus de 18 ans sont inscrits sur les listes, dont près de 40 % de femmes. La Commission électorale indépendante (IEC) est chargée par le président Karzaï d’organiser l'élection présidentielle, comme le prévoit la Constitution. L'IEC choisit le 20 août comme date du scrutin. C'est la deuxième élection présidentielle directe de l'histoire de l'Afghanistan, après celle de 2004.