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États-Unis : la bataille de l’Obamacare

Il y a dix ans, Barack Obama signait la fameuse "Loi sur la protection des patients et des soins abordables", l’Obamacare. Une révolution dans le système de santé américain, qui fait de plus en plus de partisans dans l’opinion en cette période de pandémie de Covid-19. Mais depuis une décennie, les Républicains sont partis en croisade contre cette loi et comptent bien l’abroger. Enquête de nos correspondants aux États-Unis.

Pour que les soins de santé ne soient plus un luxe aux États-Unis. Pour que 46 millions d'Américains puissent, pour la première fois, avoir accès à une assurance santé. Pour que des ménages ne fassent pas faillite, quand ils doivent payer des factures d'hôpital vertigineuses... C'était l'objectif affiché de la "Loi sur la protection des Patients et les Soins Abordables", plus connue sous le nom d'Obamacare. L'une des promesses majeures de l'ancien président américain,  Barack Obama, et l'un de ses principaux chevaux de bataille face à une opposition républicaine vent debout contre un texte qu'elle qualifiait de "socialiste". En 2010, l'Obamacare finit par être adoptée, lors d’un vote historique du Congrès, et Barack Obama a enfin pu ratifier sa loi.

Dans sa version initiale, l'Obamacare obligeait tous les Américains à souscrire une assurance santé, ce qu'un bon nombre refusaient. Les compagnies d'assurance, elles, étaient tenues d'accepter tout le monde. Mais elles ont rapidement trouvé des contournements pour éviter de supporter le coût de la mesure. Malgré tout, l'Obamacare n'a cessé de gagner en popularité au sein de la population. Aujourd'hui, en pleine pandémie de Covid-19, ses partisans sont plus nombreux que ses opposants.

Quant aux Républicains, ils maudissent toujours autant l'Obamacare. Ils ont déjà essayé de revenir sur cette loi à plus de 70 reprises devant le Congrès. La Cour suprême a été saisie en 2012 et en 2015. En ce moment-même, elle examine la constitutionnalité du texte. La bataille est donc loin d’être gagnée.

Enquête de nos correspondants aux États-Unis, Valérie Defert et Romain Jany.