Le laboratoire Astrazeneca a suspendu mardi pour une durée indéterminée les essais de son vaccin contre le Covid-19. Aucun autre projet de vaccin n'a encore abouti. Et pourtant, cela n'empêche pas les États de continuer à conclure des accords et de dépenser des milliards d'euros pour la livraison de plusieurs millions de dose.
La Commission européenne a annoncée mercredi être en négociations avancées pour conclure un accord avec l'alliance Biontech-Pfizer pour une commande de 200 millions de doses d'un futur vaccin contre le Covid-19. Il s'agit du cinquième laboratoire pharmaceutique avec lequel Bruxelles est proche de conclure un contrat. Jusqu'à présent les négociations ont abouti uniquement avec le britannique AstraZeneca pour une commande de 300 millions de doses et, selon nos informations, au prix de 336 millions d'euros !
Les États-Unis, de leur côté, ont conclu pas moins de six accords pour des millions de doses et pour un total de 9,2 milliards d'euros. Des sommes effectivement gigantesques, alors qu'il n'est absolument pas sûr que les recherches aboutissent…
Mais les États sont prêts à faire ces investissements, car les enjeux économiques sont colossaux. La pandémie de Covid-19 a entrainé une crise économique sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale et le principal remède pour y mettre fin semble être un vaccin. Chaque État veut donc s'assurer de pouvoir vacciner sa population le plus rapidement possible.
Mais cette recherche coûte très cher et la mise en production des doses également. Les États préfèrent donc avancer les frais dans le but de sauver dans un temps record leur population et leur économie.