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Un 14-Juillet en hommage aux soignants : "Je n'ai pas envie qu'on me traite en héros"

A la Une de la presse, ce lundi 14 juillet, les cérémonies de la fête nationale en France – une version inédite, à cause de la crise du Covid-19. L’intervention télévisée attendue d’Emmanuel Macron, à cette occasion. La contestation au Mali. Et les embouteillages vers la planète Mars.

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A la Une de la presse, ce matin, les cérémonies du 14-Juillet, en France - une fête nationale pas comme les autres, en raison de la crise du Covid-19.

Pour la première fois depuis 1945, le traditionnel défilé des armées sera remplacé par une cérémonie de 70 minutes, avec masques, mais sans public, ni défilé de véhicules, place de la Concorde, à Paris : «Un 14-Juillet inédit et masqué», annonce Ouest France. «Depuis un siècle, le défilé du 14-Juillet est l’occasion de célébrer ceux qui se sont illustrés contre l’ennemi du moment» : d’après Le Figaro, un hommage particulier sera rendu cette année à l’ensemble des soignants, lors de cérémonies qui doivent «parachever» «l’ovation quotidienne qu’ils (ont reçue) tous les soirs, durant les longues semaines du confinement». Un hommage auquel le docteur Thomas Gille n’assistera pas - comme d’autres soignants, ce médecin a préféré participer à la manifestation organisée aujourd’hui, en marge des cérémonies officielles. «Je n’ai pas envie qu’on me traite de héros et qu’on me fasse de beaux discours sur la santé qui n’a pas de prix. J’ai envie que l’état de l’hôpital public s’améliore et qu’on puisse accueillir les patients dans des conditions dignes», déclare ce pneumologue d’un hôpital de la banlieue parisienne, dans Le Figaro. Selon lui, le «Ségur» de la Santé, le plan du gouvernement à 8 milliards d’euros pour l’hôpital, signé hier, ne réforme pas suffisamment «en profondeur le système de soins».

Les cérémonies officielles seront notamment dédiées aux soignants morts du Covid. Libération a rencontré les familles de trois médecins généralistes, en première ligne durant l’épidémie, avant d’y succomber - des proches en colère, qui interpellent l’Etat, en rappelant que les libéraux ont dû faire face au virus, dépourvus de masques. «Je veux qu’on respecte le sacrifice de mon époux, qu’on reconnaisse l’abandon des médecins de ville et les erreurs des politiques», témoigne Hakima Djemoui, qui a déposé plainte contre X pour «abstention de combattre un sinistre» et «homicide involontaire».

Une colère à laquelle Emmanuel Macron tentera peut-être de répondre, dans l’interview qu’il accordera en début d’après-midi. Pour la première fois depuis le début du quinquennat, le président s’exprimera le jour de la fête nationale - « une tradition à laquelle il avait tourné le dos après son élection». D’après Aujourd’hui en France, «le chef de l’Etat se sait attendu au tournant» - sur les soignants, mais aussi le chômage, les retraites, ou encore l’écologie. «Charge à (Emmanuel Macron) de faire en sorte que ce premier rendez-vous du 14 Juillet ne fasse pas pschitt», écrit le journal – en reprenant l’expression prononcée par Jacques Chirac, un 14-Juillet.

Dans la presse, également, le mouvement de contestation sans précédent, au Mali. Les violences de ce week-end risquent-elles de radicaliser le mouvement du 5 juin – cette coalition de formations politiques, de militants anti-corruption et de figures religieuses, qui réunit les opposants à Ibrahim Boubacar-Keïta? Question du quotidien suisse Le Temps, qui rappelle, en ce 14-Juillet, que le président malien est l’arrière-petit-fils d’un soldat malien tué dans les tranchées de Verdun. L’homme fort du Mali est dans la tourmente. Mais comment va se traduire la forte influence de son principal opposant, l’imam Mahmoud Dicko? Le magazine Le Point se demande, lui, si les religieux sont en train de prendre le pouvoir. Au Mali, note Médiapart, l’augmentation continue de la violence de ces derniers mois, «est attribuée à la gestion calamiteuse d’IBK, mais également à la France», qui a déployé 5 000 militaires sur le terrain depuis sept ans. D’après le site, l’État français est doublement critiqué, «accusé de soutenir le président malien et de jouer un double jeu».

On ne se quitte pas là-dessus. A l’heure des départs en vacances, une autre destination va être assez fréquentée: la route vers la planète Mars, vers laquelle trois sondes vont être lancées cet été. Premiers à partir, les Emirats arabes unis, qui lancent aujourd’hui leur première sonde interplanétaire. Suivront ensuite les Chinois et les Américains, mais pas les Européens, qui ont dû reporter leurs projets à 2022, le temps de régler quelques soucis techniques, selon Le Figaro.

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