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Six militaires tués en Casamance

Selon des sources militaires locales, six soldats ont été tués vendredi soir en Casamance, dans le sud du Sénégal, par des rebelles indépendantistes présumés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance.

AFP - Six militaires sénégalais ont été tués lors d'une attaque vendredi soir en Casamance (sud) par des rebelles présumés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, rébellion indépendantiste), ont indiqué samedi des sources militaires locales.

"Hier (vendredi) vers 18H00 (locales et GMT), une patrouille de l'armée sénégalaise qui rentrait à sa base a été attaquée par des éléments armés supposés appartenir au MFDC, il y a eu six morts, quatre blessés et des disparus", a précisé à l'AFP une source militaire.

L'attaque a eu lieu près de la localité de Nianga, dans la région de Sédhiou, à environ 120 km à l'est de Ziguinchor, la plus importante ville de Casamance, région instable située dans le sud du Sénégal.

Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre l'armée ces dernières années en Casamance.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, une personne avait été tuée et une blessée dans l'attaque d'un taxi collectif par des rebelles présumés, à seulement 6 km de Ziguinchor.

En septembre, un soldat grièvement blessé au cours d'une attaque attribuée au MFDC était décédé à l'hôpital de Ziguinchor. Et fin août, deux civils avaient été tués par des hommes armés sur l'axe routier Bignona-Diouloulou.

Ces violences s'inscrivent dans un contexte de reprises des hostilités entre les rebelles présumés et l'armée, cinq ans après la signature d'un "accord général de paix" entre le gouvernement sénégalais et le MFDC.

Début septembre, le président sénégalais Abdoulaye Wade avait annoncé qu'il poursuivrait "les efforts de paix" en Casamance.

"Je déplore les violences et m'incline à la mémoire des militaires et de toutes les victimes civiles. Je poursuivrai les efforts de paix qui nous ont permis de faire des pas décisifs", avait déclaré le chef de l'Etat.

"Certaines franges, en minorité, entendent attirer l'attention sur elles par des actions d'éclat", avait estimé le chef de l'Etat, sans citer le nom du MFDC, à l'origine de la rébellion indépendantiste en 1982.