![Covid-19 : l'essai clinique Discovery ne livre pas encore de résultats Covid-19 : l'essai clinique Discovery ne livre pas encore de résultats](/data/posts/2022/07/25/1658737052_Covid-19-l-essai-clinique-Discovery-ne-livre-pas-encore-de-resultats.jpg)
L'essai clinique européen Discovery, lancé en mars pour trouver un antiviral efficace contre le Covid-19, tarde à trouver un traitement. L'efficacité des quatre médicaments testés ne donne pour l'heure pas de résultats.
Patience. Les résultats intermédiaires de l'essai clinique Discovery, conduit en Europe pour trouver un traitement efficace contre le coronavirus, n'ont pas encore porté leurs fruits.
Lancée le 22 mars, cette étude doit tester l'efficacité de quatre traitements sur des malades du Covid-19 hospitalisés et gravement atteints : l'antiviral remdesivir, l'association lopinavir/ritonavir, une combinaison de ces deux anti-rétroviraux avec l'interferon beta, et enfin l'hydroxychloroquine, dérivé de l'antipaludéen chloroquine. Discovery comptait 750 patients inclus mercredi, a précisé l'Inserm.
"Ils nous ont dit qu'il fallait continuer" à inclure de nouveaux patients dans l'étude, a déclaré jeudi 14 mai, Yazdan Yazdanpanah, directeur de l'infectiologie de cet institut de recherche.
L'étude visait initialement 3 200 patients en Europe, dont au moins 800 en France, mais le processus de coopération avec les autres pays européens a pris plus de temps que prévu en raison de "difficultés réglementaires", expliquait la semaine dernière Florence Ader, infectiologue aux Hospices Civils de Lyon (HCL), qui pilote le projet.
Procédure classique dans les essais cliniques, un comité composé d'experts extérieurs à l'étude, baptisé Data Safety Monitoring Board (DSMB), se réunit à intervalles réguliers pour analyser les données accumulées afin de voir si un "signal" se dégage et conseiller les organisateurs de l'essai sur la suite à lui donner.
S'ils recommandent de continuer, cela signifie qu'"ils considèrent qu'il n'y a pas de problème de toxicité, qu'ils ne voient pas d'efficacité majeure, mais qu'ils pensent qu'en incluant (davantage de patients, NDLR), peut-être qu'on peut essayer de montrer une efficacité", souligne le Pr Yazdanpanah, qui coordonne le réseau REACTing, un consortium de recherche sur les maladies infectieuses émergentes.
Avec AFP