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Le régime putschiste empêche la tenue d'une manifestation pro-Zelaya

Des centaines de partisans du président déchu Manuel Zelaya n'ont pas pu manifester lundi à Tegucigalpa. Un important contingent policier les a empêché de défiler en vertu d'un état d'exception instauré par le gouvernement putschiste.

AFP - La police du Honduras a empêché lundi la tenue d'une manifestation de partisans du président déchu Manuel Zelaya, en vertu d'un état d'exception imposé par le gouvernement putschiste, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Dans la matinée, des centaines de manifestants favorables à M. Zelaya s'étaient rassemblés devant l'Université pédagogique de Tegucigalpa, point de départ traditionnel des marches des "zelayistes". Mais un important contingent policier leur a coupé le passage pour les empêcher de défiler vers le centre de la capitale.

Les dirigeants du Front de résistance au coup d'Etat, fondé après le renversement de M. Zelaya, avaient décidé de manifester dans les environs du centre éducatif pour ne pas provoquer un affrontement avec la police.

Beaucoup de manifestants avaient collé une bande adhésive sur leur bouche pour signifier qu'on les avait fait taire, après l'annonce dimanche soir de la signature d'un décret restreignant pendant 45 jours la liberté de réunion, de circulation ou encore de presse.

Les principaux médias d'opposition au gouvernement putschiste du Honduras, Radio Globo et la chaîne 36 de télévision, ont été fermés lundi matin.

Le gouvernement de Roberto Micheletti, ancien président du Congrès (parlement) a pris le pouvoir après un coup d'Etat le 28 juin alors que Manuel Zelaya préparait une consultation populaire pour pouvoir briguer un second mandat présidentiel, interdit par la Constitution du petit pays d'Amérique centrale.