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Dès l'ouverture du sommet du G20 de Pittsburgh, jeudi, plusieurs dirigeants des principaux pays industrialisés de la planète ont fait part de leur optimisme pour parvenir à un accord, y compris sur la délicate question de la réforme du FMI.
AFP - Le sommet des principaux pays industrialisés et émergents s'est ouvert jeudi soir à Pittsburgh (est des Etats-Unis) sur des espoirs d'accord sur les principales questions de régulation financière, mais aussi peut-être sur la réforme du FMI.
Le président américain Barack Obama et son épouse Michelle ont accueilli leur trentaine d'invités et leurs épouses sous la verrière victorienne du jardin botanique Phipps, avant un dîner de travail entre dirigeants.
Mme Obama, en robe d'été malgré le temps orageux, a de son côté emmené 21 Premières dames et invitées dîner tout près de là, chez Teresa Heinz, veuve du magnat du ketchup et épouse de l'ex-candidat à la présidentielle américaine John Kerry.
Avant même le début de ce sommet, troisième du genre depuis novembre, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a annoncé que les dirigeants étaient prêts de s'entendre sur des "normes très détaillées" concernant la rémunération des banquiers et opérateurs de salles de marché.
Alors que la veille encore le président français Nicolas Sarkozy parlait de "bagarre", M. Geithner a assuré qu'Européens et Américains étaient "très proches".
En fait, ce sont des affrontements physiques qui ont marqué cette première journée, à distance respectueuse des lieux de réunions, dans des rues de Pittsburgh quadrillées par des policiers et militaires. Ces derniers ont affronté un millier de manifestants altermondialistes défilant sans autorisation. Après des tirs de balles de plastique et de gaz lacrymogènes, une quinzaine de personnes ont été interpellées.
Loin de cette agitation, plusieurs dirigeants ont fait part de leur optimisme dès l'ouverture du sommet, y compris sur la question délicate de la réforme du Fonds monétaire international (FMI), enjeu d'un véritable bras de fer entre pays riches et émergents.
Le président russe Dmitri Medvedev a assuré jeudi que le G20 était proche d'un accord sur la future gouvernance du FMI, tandis qu'un haut responsable chinois affirmait de son côté que le sommet allait prendre une décision "très importante" sur ce sujet.
Pourtant, les Européens, premiers concernés par cette réforme censée donner plus de poids aux économies émergentes, indiquaient plus tôt qu'il était hors de question d'accepter de voir leur rôle diminuer tout en continuant à contribuer généreusement au Fonds. "Pas de taxation sans représentation", a déclaré le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, dont le pays préside actuellement l'Union européenne.
Au cours des deux réunions plénières programmées pour vendredi, les dirigeants devaient par ailleurs prendre acte des progrès obtenus pour rétablir la croissance, un an après la débâcle financière qui avait suivi la chute de la banque Lehman Brothers.
Mais, il n'est toujours pas question de baisser la garde et le G20 devrait rappeler la nécessité de maintenir les plans de relance, selon un haut responsable européen, tout en évoquant la nécessaire coordination des politiques de sortie de crise. Certains pays, dont l'Allemagne, inquiets des risques d'inflation et d'endettement public veulent aller vite, alors que d'autres, qui redoutent la montée du chômage à l'instar des Etats-Unis, se montrent plus prudents.
La chancelière allemande Angela Merkel a également prévenu qu'elle ne se laisserait pas attaquer sur ses excédents commerciaux, alors que Washington semble souhaiter que des pays fortement exportateurs comme l'Allemagne et la Chine stimulent davantage leur demande intérieure pour réduire leurs excédents commerciaux. La Chine a rétorqué de son côté que la stabilité du dollar était un élément "clé" d'une reprise durable de l'économie mondiale.