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Le procès de sept hommes accusés de s'être fait passer pour Jean-Yves Le Drian afin de soutirer des dizaines de millions d'euros à des personnalités du monde entier s'ouvre mardi à Paris.

Ils passaient des appels "confidentiels", envoyaient des faux documents et revêtaient un masque du ministre : sept hommes soupçonnés d'avoir empoché plus de 50 millions d'euros en se faisant passer pour Jean-Yves Le Drian auprès de riches personnalités sont jugés, à partir du mardi 4 février, à Paris.

Le téléphone sonne. Au bout du fil, le ministre alors chargé de la Défense demande des fonds en urgence pour une "opération secrète" et promet un remboursement de l'État français : telle est la fable servie par des hommes qui ont usurpé, à partir de l'été 2015, l'identité de Jean-Yves Le Drian, devenu depuis ministre des Affaires étrangères.

Le chef spirituel des musulmans chiites ismaéliens, Karim Aga Khan IV, tombe dans le piège en 2016. Il transfère 20 millions d'euros sur des comptes en Pologne et en Chine. Trois virements sur cinq sont gelés mais 7,7 millions disparaissent.

Avec AFP