La ville de Sainte-Maxime est la plus touchée par les intempéries survenues dans le sud de la France. Le ministre de l'Intérieur promet aux sinistrés un million d'euros d'aides et une déclaration rapide de l'état de catastrophe naturelle.
AFP - Les services de secours ont mené dimanche dans le Sud-Est d'importantes opérations d'asséchement et de nettoyage après les inondations de vendredi soir, dont des dégâts étaient encore en cours d'évaluation, notamment dans le département du Var particulièrement touché.
"Il faut au moins compter 24 à 48 heures" avant que les choses rentrent dans l'ordre, a-t-on estimé à l'état-major de la zone. Après la levée samedi soir par Météo France de sa vigilance orange sur le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes, le dispositif des sapeurs pompiers a été allégé durant la nuit.
"Les opérations de pompage, d'asséchement et de nettoyage continuent dans le Var et les Alpes-Maritimes", a-t-on précisé de même source. Dans les Bouches-du-Rhône il n'y avait plus d'opérations liées aux pluies mais le nettoyage se poursuivait sur l'étang de Berre après le débordement vendredi soir d'eaux chargées d'hydrocarbures de bassins du complexe pétrochimique.
Dans le Var, l'électricité avait été rétablie samedi soir pour la quasi-totalité des foyers mais la route départementale reliant le péage du Muy à Sainte-Maxime restait coupée.
A Sainte-Maxime, ville la plus touchée par les intempéries dans ce département, de nombreuses voitures ont été emportées et 180 personnes mises au chômage technique, en particulier dans une usine de cheminées René Brisach. Un escadron de gendarmes mobiles et un escadron de CRS se relayaient pour assurer la sécurité des sites sinistrés, selon la sous-préfecture de Draguignan.
La petite station balnéaire a connu ses pires inondations en cinquante ans selon le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux qui s'est rendu sur place samedi et a annoncé l'octroi d'aides pouvant aller jusqu'à un million d'euros ainsi que la déclaration rapide de l'état de catastrophe naturelle.
"La ville panse ses plaies", a déclaré sur Europe 1 le préfet du Var Hugues Parant, précisant qu'il était trop tôt pour évaluer les dégâts et qu'une réunion se tiendrait lundi matin avec la mairie et la sous-préfecture de Draguignan.
Dans les Alpes-Maritimes, les autorités procédaient dimanche à une évaluation après les inondations qui ont touché Cannes et Mandelieu pour permettre de boucler la procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle, a-t-on appris auprès de la sous-préfecture de Grasse.
"Il n'y a pas de dégâts très lourds. On va avoir beaucoup de choses éparses", a déclaré un responsable.
Une trentaine de voitures ont été endommagées dans des parkings de Cannes et Mandelieu, des faux plafonds d'école ont été touchés, des particuliers ont eu des meubles endommagés au rez-de-chaussée, des commerçants ont vu leur stocks touchés. On souligne à la sous-préfecture que des travaux effectués sur la Siagne, qui se jette dans la mer à Mandelieu, ont permis d'éviter des dégâts considérables.