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Plusieurs personnalités politiques de gauche et de droite ont salué la mémoire de l’ancien chef d’État français Jacques Chirac, mort jeudi matin à l’âge de 86 ans.
“Un lion de la politique française”, “un humaniste”...De nombreuses personnalités politiques françaises, toutes sensibilités politiques confondues, ont rendu hommage jeudi 26 septembre à l’ancien chef d’État français Jacques Chirac (1995-2007) à l’annonce de sa mort.
"C'est une part de ma vie qui disparaît aujourd'hui", a commenté Nicolas Sarkozy, son successeur immédiat à l'Élysée. Pour celui qui fut son ministre des Finances et entretenait des relations tumultueuses avec lui, "il a incarné une France fidèle à ses valeurs universelles et à son rôle historique" et "il n'a jamais rien cédé sur notre indépendance".
Sa Mémoire restera dans l’Histoire de France comme dans le cœur de tous nos compatriotes. C’est une part de ma vie qui disparaît aujourd’hui. pic.twitter.com/Ha71AWupfO
Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) September 26, 2019L’ancien président français François Hollande a salué "un combattant", un “humaniste” et un "homme de culture" qui "avait su établir un lien personnel avec les Français". Énarques et Corrréziens, il y avait entre ces deux hommes de pouvoir, une histoire complexe commencée en affrontement politique et achevée en complicité affectueuse. "Je voterai François Hollande !" s’était exclamé non sans outrer les sarkozystes en juin 2011 Jacques Chirac, parti de l'Élysée quatre ans plutôt. "Il aimait les gens, qui lui rendaient en affection ce qu'il leur avait offert en sympathie", a encore une fois loué François Hollande.
Jacques Chirac vient de s’éteindre. J’adresse à Bernadette Chirac, à sa fille Claude et à ses proches le témoignage de mon respect et de mon affection. Les Français, quelles que soient leurs convictions, perdent aujourd’hui un homme d’Etat, mais aussi un ami. pic.twitter.com/HtNyzEpcVy
François Hollande (@fhollande) September 26, 2019Obsession de la cohésion sociale
“Pendant plus de 40 ans, j'ai vécu avec Jacques Chirac une relation exceptionnelle de fidélité, de confiance, d'amitié réciproques, qui n'était pas seulement politique mais d'abord personnelle", a de son côté écrit l'ancien maire de Bordeaux Alain Juppé, qui fut son ancien Premier ministre.
Jean-Pierre Raffarin, autre ancien Premier ministre de Jacques Chirac de 2002 à 2005, a salué "l'obsession de la cohésion sociale" de l'ancien président. "C'est un lion de la politique française qui disparaît", a déclaré l'ex-chef du gouvernement François Fillon.
Lionel Jospin, Premier ministre de 1997 à 2002, a déclaré par communiqué jeudi avoir eu "le privilège de gouverner la France" sous la présidence de Jacques Chirac, "au cours d'une période politiquement complexe" de cohabitation. Il reconnaît avoir conduit "une politique intérieure différente de celle" qu'aurait choisie Jacques Chirac. Mais, a-t-il ajouté, "en politique étrangère, nous avons veillé tous deux à ce que notre pays parle d'une seule voix et soit respecté sur la scène internationale".
Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national a salué, elle, la mémoire de l'ancien président, "capable de s'opposer à la folie de la guerre en Irak", "l'un des derniers actes de souveraineté d'un chef d'État français". "Mort, même l'ennemi a droit au respect", a déclaré pour sa part à l'AFP l'ancien président du Front national (devenu Rassemblement national) Jean-Marie Le Pen, ancien adversaire de Jacques Chirac au second tour de la présidentielle de 2002.
???? Je présente, au nom du Rassemblement National, toutes mes condoléances à la famille de l’ancien président de la République, Jacques Chirac, décédé ce jour : https://t.co/MHVyUkqfoR
Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 26, 2019Valéry Giscard d'Estaing, ancien président de la République de 1974 à 1981 a exprimé dans un communiqué son "émotion" après le décès de Jacques Chirac, qui avait été son Premier ministre de 1974 à 1976, avant de s'affirmer comme son grand rival à droite. Les deux hommes de pouvoir se sont opposés pendant plus de trente ans. Une rivalité qui a culminé avec la "trahison" de Jacques Chirac en 1981, ayant contribué à porter au pouvoir François Mitterrand.
Une "honteuse et stupide manœuvre" que Valéry Giscard d'Estaing, qui avait brigué en vain sa réélection, n'a jamais pardonnée et qu'il relate dans ses mémoires, "Le Pouvoir et la Vie". "J'ai appris avec beaucoup d'émotion la nouvelle de la disparition de l'ancien président de la République Jacques Chirac. J'adresse à son épouse et à ses proches un message de profondes condoléances", a écrit l'ancien chef de l'État dans un court message.
"Paris est en deuil", a déclaré la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, en mémoire de celui qui a occupé son siège pendant 18 ans, de 1977 à 1995.
Aujourd’hui Paris est en deuil. Je suis profondément émue et attristée d’apprendre que le Président Chirac nous a quittés. Homme d’Etat hors norme, immense figure humaniste, il a marqué l’histoire de notre pays. pic.twitter.com/SnZmQSDFMn
Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) September 26, 2019Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel qui fut l’adversaire politique de Jacques Chirac dans les années 1980, a salué la mémoire de l'ancien président, qui n'a "cessé d'être épris de la République et de la servir". Celui qui a précédé Jacques Chirac à Matignon lors du premier mandat de François Mitterrand, a fait part de sa "profonde tristesse" et des condoléances du Conseil constitutionnel.
Avec AFP